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logisirenden Amateur-Philologen in China für Sprachwissenschaft ansehen? Das würde aber ein schweres Unrecht sein gegenüber den gründlichen, wissenschaftlichen und streng philologischen Untersuchungen der vergleichenden Sprachwissenschaft in Europa und besonders in Deutschland. Ich rufe Prof. Hirth hier ein aufmunterndes > Introite, nam et hic Dii sunt" zu. Wenn ihm die glänzenden Resultate bekannt wären, die gerade diese junge Wissenschaft während der letzten Jahrzehnte gezeitigt hat, so würde er wahrscheinlich nicht mit solch höhnischem Lächeln auf sie herabblicken und den orthodoxen klassischen Philologen" als Muster aufstellen, der noch heute die Entdeckungen eines Fick mit souveräner Verachtung ignorirt. Aber freilich ist die sinologische Sprachwissenschaft noch nicht so weit und noch nicht in so sichere Bahnen eingelenkt wie die indogermanische; indessen ein Anfang muss doch einmal gemacht werden, und das grosse Rätsel des Ursprungs und der Entwicklung der chinesischen Sprache zu lösen, ist gewiss eine Aufgabe, die des Schweisses der Edlen werth" ist und ganz gewaltig zur Erforschung der Geschichte Asiens" beiträgt. Unüberwindlich wie die Schwierigkeiten auch noch scheinen mögen, sollte man die Versuche, für eine Lösung der Frage im Zusammenhange mit benachbarten Sprachen eine Spur zu finden, doch nicht ohues weiteres belächeln.

Es soll hier also, wie schon hervorgehoben, gewiss nicht bestritten werden, dass die chinesische Litteratur umfangreich genug, und die chinesische Sprache schwierig genug ist, um die ungeschmälerte geistige Kraft eines Menschen für sich allein zu beanspruchen, und für grosse Gebiete der sinologischen Forschung komt ja auch thatsächlich nur Kenntniss des Chinesischen in Betracht; aber die Sinologie gewissermassen mit einem tiefen Graben umziehen zu wollen und dem Sinologen zu verbieten, eine andere orientalische Sprache zu studiren, damit er nicht auf dieser Brücke heimlich mit

der Aussenwelt verkehren kann, das scheint mir doch ein bedenkliches Unternehmen zu sein. Ein solches System führt zur Einseitigkeit, und zwar nicht bloss zu derjenigen, die Hirth als in der Natur des Studiums begründet" für so nützlich hält, sondern zu jener, welche leicht die Vorstufe wird für die Überhebung und Intoleranz, zwei Eigenschaften, die der Freiheit der Wissenschaft wahrlich nicht förderlich sind. Wir wünschen von Herzen, dass Prof. Hirth als Gelehrter seinem deutschen Vaterlande erhalten bleiben und in kürzester Zeit den wohl verdienten Lehrstuhl an einer der vielen deutschen Universitäten einnehmen möge, aber etwas Nachsicht zu zeigen gegen diejenigen, welche ihre sinologische Studien in andere Bahnen geführt haben als die seinigen, wird er der Alma mater schon schuldig sein.

Peking, März 1896.

VARIÉTÉS.

COCHINCHINOISERIES.

celles de la métropole, on prit le parti sage de ne pas pousser plus loin l'expérience, et le local fut offert comme résidence au lieutenant-gouverneur. Nul ne s'est plaint du changement; car l'édifice est disposé à souhait pour les réceptions et les fêtes, et la bonne grâce de ses hôtes actuels ne saurait être oubliée de ceux que le hasard des voyages a conduits et retenus, fût-ce seulement quelques jours, sur ce coin de France tropicale.

Je comparerais assez volontiers Saigon | ment des vitrines pour aller enrichir à un beau décor planté dans un cadre trop vaste pour la pièce en cours de représentations: la scène de l'Opéra occupée par des personnages qui tiendraient à l'aise entre deux paravents. Cela est bien grand et bien vide à certaines heures, quoiqu'à d'autres moments de la journée, cette population européenne de deux à trois mille âmes rassemblée dans l'endroit select, donne par son animation, ses élégances de ville d'eaux et son papotage, l'illusion d'une agglomération beaucoup plus dense.

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Du reste, tous les services publics, Une jolie ville en vérité, dont Joanne les bureaux, et Dieu seul en sait le ou Bædeker ne manqueraient pas de nombre, les différentes administravous énumérer les beautés par le menu. tions, civiles et militaires, sont aussi Comme je n'ai ni le désir, ni surtout largement installés, parfois même avec le loisir d'écrire un Guide de l'étranger un luxe et un confort auxquels le perà Saigon, on me pardonnera d'être plus sonnel n'est point accoutumé en Europe. bref et de ne point décrire avee com- Le climat l'exigeait, et je ne pense pas plaisance des architectures de caractère que jamais, sous les latitudes chaudes, officiel ou utilitaire. Vous ne connaîtrez architectes aient plus ingénieusement donc ni le plan de la cour d'appel, ni combiné l'emploi du fer et de la brique. le style du sanctuaire affecté au culte Je vous recommanderai en particulier le de l'enregistrement et du domaine; Vous bâtiment des postes et télégraphes, un ignorerez également le nombre des volu- hôtel des postes qui n'a point son pareil mes que renferme la bibliothèque. Du dans aucune de nos grandes villes de palais réservé au gouverneur général de France, Paris excepté. Il n'y a guère l'Indo-Chine, palais rarement habité qu'aux Etats-Unis que j'aie remarqué depuis quelques années et qui ferait ces aménagements si pratiques, ce vaste envie à un vice- roi des Indes, je dirai hall où les murailles, égayées de cartes simplement, comme au grand siècle, et de plans en couleurs, de tableaux et qu'il est «le plus beau du monde». De de graphiques, donnent au public, sur musée, il n'en est point ou plutôt il un simple coup d'œil, les renseignements n'en est plus. Saigon s'était offert le obtenus ailleurs au prix d'interminables luxe d'un musée colonial supérieure- démarches, d'enquêtes poursuivies péniment aménagé; mais lorsqu'il eut été blement de guichet en guichet. Améribien constaté que la meilleure part de caine aussi, la réunion près du bâtiment ses collections disparaissait régulière-principal et dans la même enceinte,

sous l'œil du directeur, de tous les organes de la machine, laboratoires, ateliers, forges, nécessaires à l'entretien et à l'extension d'un réseau télégraphique qui dépasse déjà six mille kilomètres.

Des casernes, il suffit de dire que les Anglais, bons connaisseurs en matière d'installations coloniales, n'ont pas cru pouvoir choisir meilleurs modèles lorsqu'il s'est agi de créer de nouveaux cantonnements à Singapour et à HongKong.

à peu près identique à celui qui décore la plupart des enceintes réservées aux assemblées délibérantes. Le salle oblongue, toute blanche, sans arabesques ni moulures, ouvre sur deux galeries latérales où prend place le public. Il y a certes des Parlements plus mal logés. J'ai assisté à l'une des séances, et je ne regrette pas mon après-midi. La discussion, à vrai dire, n'offrait qu'un médiocre intérêt. On n'a guère, ce jourlà, expédié que des broutilles: pétitions, demandes de subventions et de secours Non moins remarquable est l'Hôpital beaucoup de demandes il fut avec ses pavillons indépendants l'un de aussi vaguement question de nouveaux l'autre, son parc ombrageux, ses pelou-impôts, d'une augmentation des droits ses; il n'apparaît point comme un lieu de sortie sur les paddys, et le débat de souffrance. N'était la blanche cornette devint plus animé. Mais l'engagement d'une sœur entrevue de loin en loin n'eut pas de suites; on en revint aux dans la pénombre des vérandas, on se pétitions. Autour de la table en fer à croirait plutôt dans une retraite pré- cheval, les conseillers français de blanc parée pour le repos de l'esprit et le vêtus alternant avec leurs collègues anplaisir des yeux, pour abriter des exis- namites, en tuniques sombres, se détences très douces, très calmes, parta- tachaient sur le tapis vert comme les gées entre le travail et la rêverie, loin dés d'un jeu de dominos; les indigènes, des bruits de la ville, parmi les ver- très sérieux, très corrects, écoutant sans dures et les fleurs. L'illusion est plus comprendre, mais décidés à ne pas percomplète encore à cette époque de l'an- dre une syllabe. Seulement, au moment née. L'hivernage est la saison clémente: du vote, un interprète les mettait au peu ou point de grands malades: quel- courant, leur traduisait les conclusions ques groupes de convalescents arpentant du rapporteur. Et, chose singulière, si les allées, le pas déjà ferme et devisant développées que fussent lesdites congaiement, d'autres allongés sur leurs clusions, l'interprète trouvait toujours chaises-longues, le livre ou le journal moyen de les transmettre suivant le à la main. Tout cela très paisible, mais | procédé expéditif du truchement dans point lugubre. Et je me dis que le pauvre le Bourgeois gentilhomme, réduites à être miné par la fièvre doit entrer ici trois ou quatre onomatopées, proches sans angoisse, rafraîchi et réconforté parentes des Belmen et des Marababa dans ce milieu tranquille où la douleur sahem, ce qui m'inclinerait à croire que s'assoupit au chant des oiseaux toujours la langue annamite a les mêmes proen fête sous les futaies toujours vertes. priétés que la turque, laquelle, vous Il est en Extrême-Orient deux sites ne l'ignorez pas, dit beaucoup de choses dont le nom seul, semble-t-il, invite en peu de mots. Là-dessus, messieurs à la mélancolie, où cependant le visiteur les conseillers indigènes opinaient gras'attarde avec plaisir, sans une tristesse vement du turban, et l'on passait à au cœur: le cimetière anglais de Hong- d'autres exercices. Kong et l'hôpital de Saïgon.

J'ai réservé pour la fin un local de dimensions moins grandioses, que n'environne aucune poésie, mais où se réunit et discute, non sans éloquence, un Parlement au petit pied, le premier corps élu du pays, le conseil colonial. Ce n'est pas que le style et l'ornementation présentent rien de particulier. A part les grands pankas suspendus au plafond et mollement balancés par une main invisible, l'ameublement est

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Mais la caractéristique de cette assemblée, ce par quoi elle se recommande essentiellement à nos sympathies, c'est que très simplement, sans fausse honte ni réticences, de la meilleure grâce du monde, elle tient compte de la faiblesse humaine et des rigueurs de la canicule. A l'inverse de ce qui se passe dans les autres enceintes parlementaires où l'atmosphère étouffante voile trop souvent la voix des orateurs, on débite ici tout ensemble des discours...

et des rafraîchissements. Non pas le traditionnel verre d'eau sucrée avalé goulument, en égoïste, par le monsieur qui occupe la tribune, mais des coupes pour tout le monde, les membres du conseil colonial ayant eux aussi le droit imprescriptible de ne point mourir de soif. Chacun des membres a devant lui le tonique de son choix diluté dans la glace et le « soda water ». De temps à autre le boy de service circule, emplit les verres, présente aux amateurs un assortiment de cigares et de cigarettes. Si des censeurs moroses voulaient protester contre ces innovations, je les inviterais à venir au préalable légiférer pendant une couple d'heures sous ce ciel implacable; leurs vains scrupules fondraient comme neige au soleil. En ce qui me concerne je déclare que la chose ne m'a point choqué. Tout au plus hasarderai-je un vou, en demandant au conseil d'en étendre la mesure au simple spectateur, de leur offrir désormais autre chose que la vue de la boisson fraîche et le parfum des cigares.

La ville est agréable, en somme, bien que la vie y soit trop décousue. A l'inverse de ce qui se passe dans les autres cités tropicales, éveillées dès l'aube, endormies de bonne heure, Saïgon se couche tard et fait la grasse matinée. Jusqu'à neuf heures, sauf dans les quartiers habités par les indigènes et aux abords du marché, les rues sont mortes, les persiennes closes. Seuls les Chétis et les Chinois donnent signe de vie: les premiers, accroupis dans leurs échoppes de six pieds carrés, apurent leurs comptes; les seconds, tailleurs, cordonniers, menuisiers, dans les étroits rez-de-chaussée désignés ici sous le nom de «< compartiments», commencent à jouer de la machine à coudre, du poinçon et de la varlope. Entre neuf et dix seulement les vestons blancs et les uniformes se montrent dans la rue Catinat. A onze heures précises on déjeune. Puis de nouveau, de midi à trois heures, les magasins ferment leurs portes C'est le moment de la sieste; la rue et les cafés se vident, Saïgon retombe à sa quiétude. De cinq à sept, l'usage veut qu'on se rende à la musique ou à la promenade du tour d'inspection. La musique se fait entendre tantôt au Jardin botanique une merveille tantôt devant le cercle des officiers sur le boulevard Norodom

non loin de l'emplacement où se dresse un Gambetta de bronze, le plus extraordinaire Gambetta qu'il ait été possible d'imaginer pour ces contrées brûlantes, le Gambetta du siège, drapé dans une ample houppelande en fourrures que les indigènes contemplent avec stupeur. Le tour « d'inspection » correspond à ce que la province appellerait le «tour de ville». Par exemple, c'est un beau tour d'une dizaine de kilomètres par des routes incomparables, enjambant les arroyos où se croisent les sampans et les jonques, filant à travers les onduleuses rizières, les cocotiers échevelés. On s'y donne rendez-vous comme aux Lacs ou aux Acacias. C'est un joyeux va-et-vient d'équipages, depuis les attelages de poneys bien mis enlevant aux grandes allures les victorias où se prélassent des femmes en toilettes claires, des gentlemen la boutonnière fleurie, jusqu'au vulgaire «sapin» sonnant la ferraille. Cavaliers et bicyclistes y luttent de vitesse. Mais, bien que le cycle compte ici d'assez nombreux adeptes, ce genre de sport n'est pas encore très bien vu. Il lui reste à se faire consacrer par les gens qui donnent le ton. Pédaler, fûtce aux heures fraîches, n'est point de mise pour le tout-Saigon. Le passe-temps lui semble un peu vulgaire et trop démocratique. Cela sent son Paris d'une lieue.

Quatre fois la semaine, il y a spectacle de neuf beures à minuit. De toutes les cités des Indes et de l'Extrême-Orient, deux seulement, Saïgon et Batavia, possèdent un théâtre. Les salles sont, à peu de choses près, disposées de même. Le bâtiment, situé au milieu d'un square, sous les arbres, peut contenir un millier de spectateurs, ce qui est très suffisant. La décoration intérieure est sobre, mais non sans élégance, la salle admirablement appropriée aux exigences du climat. Les loges ne sont séparées du promenoir donnant sur le jardin que par des cloisons très basses audessus desquelles l'air circule librement. Jamais public parisien n'a joui d'une ventilation aussi parfaite, si ce n'est aux cafésconcerts des Champs-Elysées. Dans ces conditions, le drame est peu menaçant, l'opérette sans douleur. Le mal est qu'on rentre au logis fort tard, et comme le besoin de sommeil est autrement impérieux ici que sous les latitudes tempé

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