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On le voit les textes sont assez clairs et explicites. M. Stanislas Julien, dont la traduction d'ailleurs concorde avec la nôtre, a eu le tort de ne donner qu'un texte tronqué, dont l'interprétation a pu donner naissance à des conclusions erronnées.

Nous ne croyons pas trop nous avancer en disant: La porcelaine coréenne n'a jamais été en haute estime en Chine. Tout en faisant grâce à une ou deux formes originales, les textes accusent formellement les industriels coréens de plagiat et ne marchandent pas leurs expressions. Ces mêmes textes nous apprennent que la porcelaine de Corée est une reproduction plus ou moins heureuse du Long-tsuan-yao, ce que confirment les échantillons que nous avons envoyés à Sèvres. Il ne faut pas perdre de vue qu'il n'est jamais question que de porcelaine monochrome blanche, verdâtre, tirant plus ou moins sur le bleu, et nullement de porcelaine décorée d'émaux. N'oublions pas non plus que les textes qui nous servent de guide remontent à une période fort reculée, époque à laquelle les produits céramiques de la Chine étaient bien loin d'avoir atteint à l'apogée de la perfection. Si on avait accordé à ces considérations tout le poids qu'elles méritent, on ne se serait pas avancé jusqu'à admettre l'influence prédominente de l'art coréen sur l'art chinois.

Les faits et l'histoire tendent au contraire à donner un démenti

à cette opinion.

L'art de la poterie est connu en Chine depuis la dynastie des Tang '), et a donné lieu depuis lors à des perfectionnements continus; les centres de fabrication, à peu d'exceptions près, sont encore ceux où l'industrie céramique se développa avec le plus d'activité et de succès, grâce à l'abondance des matières premières fournies par le sol et grâce à la filiation traditionnelle des procédés techniques.

N'est-il pas plus simple de reconnaître, ici comme ailleurs,

1)古無磁鉼。至唐始尙容器。G.S.

l'influence civilisatrice de l'astre chinois sur tous les satellites qui l'entourent, que d'en faire honneur à un empire reconnu être dans un état très inférieur de civilisation, et dont la littérature, les sciences et les usages sont, de son propre aveu, un emprunt fait à son puissant voisin?

Quelques personnes incrédules pourraient attribuer à un sentiment de jalousie le silence gardé par les auteurs chinois sur l'origine d'une industrie qui a été pour leur pays une source de gloire et de profit. Rien n'autoriserait à le penser: quelque ait toujours été le mépris des Chinois pour les étrangers, ils reconnaissent volontiers leur devoir la connaissance de quelques procédés industriels.

Les textes que nous avons cités reconnaissent devoir l'industrie du verre, des émaux sur métal aux Musulmans (Arabes?). Ces objets figurent dans les tributs présentés par les royaumes limitrophes du Golfe Persique. Un aveu plus complet ne leur aurait pas coûté, ce semble.

Quant à ce qui concerne l'influence coréenne sur l'art japonais, le fait semble hors de doute, les textes japonais en font foi. Nous avons eu occasion d'en parler à son Excellence l'Ambassadeur du Japon à Péking qui s'est empressé de reconnaître la vérité de cette assertion, mais il a déclaré que les produits coréens étaient fort grossiers et que depuis l'introduction des procédés céramiques dans son pays, l'art y avait fait d'immenses progrès, laissant absolument dans l'ombre les produits coréens.

Ainsi, tous les renseignements concordent, en ce qui concerne la médiocrité des produits coréens, bien différents en cela des descriptions fantaisistes de certains auteurs européens. Quant à leur antiquité, il parait avéré que la Corée a emprunté les procédés de la Chine et les a transplantés au Japon.

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So often already I have complained of the lamentable insufficiency of our chinese dictionaries, that I am afraid the public will get weary of my complaint; but I will not cease complaining until the measures I have proposed at the occasion of the Congress of Orientalists in Leiden in 1883 will have been carried out.

For illustration's sake, I will again adduce a specimen of the deficiency of these dictionaries, native as well as european ones, as, for want of good definitions, one of the finest comparisons made by Chwang-chow (), commonly called the Philosopher Chwang #or, a native of the state of Liang, circâ B.C. 330), whose writings have drawn the attention of all Sinologues and european philosophers for their truly philosophical tendency, has remained uncouth and incomprehensible.

In one of his writings (Book XXII, Part II, Section XV) the following phrase occurs: "Men's life between heaven and earth is like a white colt's passing a crevice, and suddenly disappearing" 1). None of the chinese or european dictionaries give us the siguification of this term white colt 2). Even the Pei-wen-yun-fu does not quote

1) 人生天地之間若白駒過郤.

2) GILES translates the phrase literally by "Man passes through this sublunary life as a white horse passes a crack" (p. 96 A).

Chwang-tsz in his article on. I am the only one who has given the real meaning of the term in my Dutch-Chinese dictionary 1), i. v. Fata morgana (the or desert horses of the same philos

opher). I will reproduce here my article in english garb, according to the 周祈名義考, quoted in the chinese Cyclopedia 格致

Kiuen II, Article, Sun: "The desert horses or the horses

of the desert of Chwang-tsz are the dust. Ch'in-kwoh (Wylie, Notes, p. 31) says: Dust and the desert-horses are the floating vapours in the fields and deserts. From afar they look like a herd of sheep or like waterbillows. In the buddhist books it is said: dazzling like the desert-horses during the hot season. In the Wei-pa chuan we read: "Men's life in this world is like a white colt's passing by a crevice❞ 2).

According to the commentary, the white colt is the light of the sun; the vapours of the sun are called "desert horses", and the light of the sun is called "white colt". The meaning is that colt and horse are taken as symbols of the quickness of their movements in running and jumping. The word desert refers to the place (the desert); the word white to the colour 3).

Another commentary says: "when the sun shines upon the dust, and a slight breeze makes it fy in the desert, it is called by metonomy Sunblaze; the ignorant man seeing it, calls it the desert

1) Published in 1882-1890.

2) The same words were said by Liu Tsih) to Chang Liang (

who lived B.C. 189 (Mayers, Manual, No. 26). Cf. Peï-wen-yun-fu, Chap. VII E, fol. 159 recto.

(3) 莊子野馬也塵埃也。沈括云。塵埃與野 馬乃田野間浮氣。遠望如羣羊、又如水波佛 書謂如熱時野馬陽炤。魏豹傳。人生一世間, 如白駒過隙。[注]白駒日景也是。日氣謂 之野馬。日景謂之白駒。駒與馬以疾馳上騰 爲義。野言其處、白言其色耳。

horses, and a thirsty man who sees it, thinks it to be running water" ).

I must refer the reader to my long monography in my dictionary, as it is too long to be reproduced here. It suffices to state here that the term white colt is a popular name for the light or the beams of the sun, and in taking this sense, the passage in Chwang-tsz becomes vivid and beautiful: "Men's life between Heaven and Earth (or in this world) is like a beam of the sun passing by a crevice, and suddenly disappearing"; and Legge's query (Texts of Taoïsm, II, p. 65, note 1): "Why is it the colt here is white?" is fully answered by this elucidation. Of course, there is no reference here to the white colt in the Shi-king (II, IV, 2) where the poet really speaks of a white horse.

Concerning the symbolism, we will only mention that all people of antiquity, the Chinese included, have considered the God of the Sun as riding in a chariot drawn by fleet horses. An old ditty says:

"Towards the end of the year, the sun declines;

"Whence does it get a vigorous master to turn the sun's chariot ?” 2)

and Wang-chung 3) says: the sun travels a thousand li (miles) daily, and a good horse as much; so the pace of a good steed is comparable to the rapidity of the sun's course 1).

(1) 日光著塵、微風吹之曠野中、轉名之為 陽燄。 愚夫見之,謂之野馬。渴人見之,以爲 流水。(龍樹大士).

2)年歲晚暮日已斜、安得壯士翻日車。Vide

quoted in my Uranographie chinoise, p. 116 and 266.

3), Mayers, Manual No. 795, circâ A.D. 19–90.

4)日晝行千里。騏驎晝行千里。然則日行

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