dans ses œuvres ; il ne les écrit pas seulement avec sa pure pensée, mais avec son sang et ses muscles. La physiologie et l'hygiène de l'écrivain sont devenues un des chapitres indispensables dans l'analyse qu'on fait de son talent ». « La littérature, la production littéraire, n'est point distincte ou du moins séparable du reste de l'homme et de l'organisation: je puis goûter une œuvre, écrivait le grand critique, mais il m'est difficile de la juger indépendamment de la connaissance de l'homme même et je dirai volontiers: tel arbre, tel fruit. L'étude littéraire me mène ainsi tout naturellement à l'étude morale ». Ainsi rien n'échappe à Sainte Beuve de l'importance qu'a sur l'esprit l'influence de l'hérédité, de la race, du milieu, du climat, de l'éducation, des maîtres de l'enfance et de la jeunesse, du tempérament physique et moral, en un mot du tempérament total de l'individu observé. Chaque auteur disséqué oblige Sainte Beuve à une enquête sévère sur ses antécédents physiques et moraux, sur sa santé avant l'œuvre principale et au moment où elle fut écrite. Quelles maladies importantes a-t'il faites au cours de sa vie ? Quelles furent les époques marquantes de son existance, les incidents de son foyer, les accidents de sa fortune? Quelle carrière embrassa-t-il, et comment se comportait-il vis à vis de la religion, de la politique, de la société ? Quelle était son attitude devant la beauté de la nature? Que pensait-il des femmes ? Chacun des «Lundis» se développe sur un plan qui apparaît très nettement à la lecture, et qui n'est rien. moins que celui des observations médicales si familières à nos praticiens. Sainte Beuve joignait à ses connaissances scientifiques une érudition générale considérable, et par là encore il se rapprochait des meilleurs médecins. Il avait un talent d'observateur incontestable, il était arrivé à la fin de sa carrière à éloigner de lui tous les préjugés qui auraient pu le détourner de sa méthode scrupuleuse, et il possèdait une puissance de travail incomparable. L'auteur des Lundis a produit une impression profonde sur les esprits de son temps, et, qu'ils s'en défendent ou qu'ils l'avouent, de nombreux auteurs ont été ses élèves, et à l'heure actuelle il est facile de constater combien les médecins psychologues s'inspirent de sa méthode et s'attachent à perfectionner ses moyens d'investigation. Voilà pourquoi Sainte Beuve appartient à l'histoire de la Médecine. TABLE DES MATIÈRES ('). Albinana (Dr) La coopération de l'Espagne à la prospérité de l'ancienne école médicale Allaeys (Dr) La dent de Saint Guthagon. Banquet de clôture, Pages 51 395 389 Contribution à la médecine médiévale: les deux médecins, héros d'un 94 Documentation chronologique pour l'histoire de la pharmacopée officielle 410 Communications déposées au bureau par les membres adhérents 14 Coulomb (Dr) L'œil oudja. 415 de Alcade (Dr) Schéma de la Bienfaisance Hospitalière à Madrid, sous le règne de la 356 Delaunay (Dr) La médecine populaire dans le Haut-Maine, à la fin de l'ancien Régime. 79 (1) Les ouvrages mentionnés dans le programme et qui ne figurent pas dans Delaunay (Dr) Les sages femmes dans le Maine, à la fin de l'ancien régime. De Lint (Dr) Le flamand Pierre Joseph Van Baveghem et l'opération césarienne. La corporation des chirurgiens-barbiers d'Anvers et l'enseignement de la Le programme d'un concours de sages-femmes, à Anvers en 1620. Desnos (Dr) Evolution de la lithotritie. Dorveaux (Dr) Histoire de l'eau de la Reine de Hongrie. Dubreuil-Chambardel (Dr) L'enseignement médical en France et en Belgique du VIIIe au XII Siècle Les ex-voto en argent des Eglises de la région d'Ypres. De l'emploi au moyen-âge des mots «medicus et physicus». Fialon (pharmacien) Histoire des mots « pharmacien » et « apothicaire ». Fiaux (Dr) Contribution à l'Histoire des rapports des Pouvoirs publics avec l'organi- Floren (Dr) Pages 283 290 320 210 297 305 56 419 70 292 294 273 428 Une lettre de Lisfranc au Docteur J. J. Van Puyfelick, d'Anvers. Jeanselme (Prof.) (en collaboration avec M. Ecomenos). Où il est établi que le poète de Byzance, Théodore Prodrôme fut atteint 76 Les œuvres d'assistance et les Hôpitaux Byzantins au siècle des Coumènes. Membres adhérents et associés, Membres d'honneur, Pages 15 5 Ménétrier (Prof.) L'alcoclisme, cause de la dégénérescence de la Ra chez les rois- 435 Molinéry (Dr) Contribution à l'histoire des stations thermales. Autour de Théophile 436 Moulé (Dr) La zoothérapie au temps de Dioscoride et de Pline. De la Pathologie aviaire au treizième siècle de notre ère. 451 462 Neveu (Dr) Le culte d'Esculape à Timgad et à Lambèse, à l'époque de l'occupation 167 Pluyette (Dr) Bicentenaire de la peste de 1720; les œuvres qui en commémorent le 348 Inauguration du mémorial à nos morts de la grande guerre. 19 mort), Christophe Plantin, (IV centenaire de sa naissance), Vésale et l'art 26 |