les a répartis sous divers paragraphes et sous divers titres, en séparant ce qui aurait dû être réuni, comme les actes des chapitres et des définitions, qui sont des documents de même espèce. On y trouve des convocations de chapitres de 1676 à 1750, au nombre de 5; 18 Chapitres Généraux de 1626 à 1765, à quoi il faut ajouter le définitoire de l'étroite observance de 1768, que le rédacteur du catalogue a cru devoir placer dans un paragraphe séparé, oubliant qu'à cette époque l'étroite observance seule tenait des Chapitres Généraux1. A ces documents il faut joindre les actes de convocation des diètes, nommés Indictiones, pour 9 années de 1754 à 1769; et les procès-verbaux ou actes des diètes de 1708 à 1767 (soit 13). Plusieurs des actes ou procès-verbaux sont en doubles. Ils sont encore accompagnés d'un grand nombre d'arrêts et de factums relatifs à l'ordre de Cluny. Tel est l'ensemble des sources manuscrites et imprimées auxquelles nous avons puisé pour reconstituer cette longue série de Chapitres Généraux de l'ordre de Cluny. Nous en avons retrouvé en copies originales et en imprimés 310 sur un espace de 526 ans de 1259 à 17842; mais il faut observer que le nombre des chapitres ne doit pas se chiffrer par celui des années écoulées. Car, d'une part, tandis que les chapitres étaient annuels, bien des événements ont pu en empêcher la célébration; ainsi de 1571 nous passons à 1600, et de 1600 à 16263; et d'autre part, 1. Voir ci-dessus p. 558. 2. Nous ne comptons pas le chapitre de 1237, de beaucoup le plus ancien, parce que nous ne le connaissons que par une citation qui en est faite dans la Bibl. Clun., col. 1746, propos d'un monastère d'Espagne, et même, d'après le ms. lat. 13873 Bibl. Nat., il faudrait lire 1277 et non 1237; malheureusement ce chapitre nous fait défaut. Nous laissons aussi de côté le chapitre de 1788 que nous ne connaissons que par une mention de l'historien de Cluny, M. Lorain; les autres se répartissent ainsi par siècles : 3. En 1600 les définiteurs constatent que les chapitres n'ont pas été tenus depuis longtemps. «Quod cùm propter civiles seditiones a multis temporibus in dès le second tiers du xvire siècle, les chapitres ne furent plus tenus que tous les deux ou trois ans; ou bien il se présente des intervalles de trois années, pendant lesquelles il n'y a pas du tout de chapitres. Ainsi, de 1636 à 1645 les chapitres sont triennaux; en 1663, on décida que les Chapitres Généraux ne se réuniraient plus que tous les deux ans, et quoique l'on ait tenu peu de compte de cette décision, il n'y eut pas de chapitres en 1666, 1673, 1674, 1675. De 1676 à 1708 les chapitres sont tenus irrégulièrement. En 1708 commencent, d'une manière suivie, car il y en avait déjà eu en 1671 et 1684, des assemblées moins solennelles, nommées diètes. Elles sont d'abord irrégulières jusqu'en 1750. La même année, il y a parfois diète et chapitre, et on trouve jusqu'à quatre diètes de suite1. Mais on remarque une tendance des chapitres à se représenter tous les trois ans, 1711, 1714, 1717; 1725 et 1728; 1732, 1735 et 1738. A partir de 1750, cette tendance devient un usage constant, et les années où il n'y avait pas de chapitres, ils étaient remplacés par les diètes; il en fut ainsi jusqu'en 1771. On pourra se rendre compte de ces observations en parcourant la table chronologique qui termine ce travail. Les définitions ou actes des Chapitres Généraux ont été rédigées uniquement en latin depuis le x siècle jusqu'au milieu du xvire. A partir de 1649 environ, le français et le latin sont mêlés. Depuis 1676, les actes sont généralement doubles comme nous l'avons observé ci-dessus; les actes du chapitre proprement dit, qui sont en latin, et le procès-verbal qui reproduit tous les incidents de l'assemblée, et qui était sans doute rédigé séance tenante et en français. C'est au XVIIe siècle que l'on songea à imprimer les chapitres qui pouvaient être utiles à l'ordre; on en imprima une série de 9, Francia grassantes, visitatores ordinis minime visitationis officium compleverunt, nec Generalia Capitula tenta fuerint ». En 1626, on rappelle les noms des définiteurs du précédent chapitre, qui se trouvent être ceux de 1600; sur les quinze, dix étaient morts, ce qui prouve un assez long intervalle de temps, qui peut bien être en effet de vingt ans. 1671 1. Voici les années où furent tenues les diètes de l'étroite observance (mention), 1684, 1687, 1689, 1690, 1691, 1698, 1704, 1708, 1710, 1711, 1713, 1715, 1716, 1718, 1720, 1721, 1722, 1723, 1726, 1729, 1731, 1733, 1734, 1736. 1737, 1740, 1741, 1743, 1745, 1746, 1747, 1748, 1751, 1752, 1754, 1755, 1756, 1757, 1758, 1760, 1761, 1763, 1764, 1766, 1767 et 1769. de 1290 à 1571, (savoir 1290, 1324, 1399, 1458, y compris les statuts de Jean de Bourbon, 1500, 1501, 1507, 1565, 1571). Celui de 1600 fut imprimé en 1622. Pendant le xvir° siècle, quelques chapitres furent publiés l'année même de leur tenue; enfin au XVIIIe siècle, ce fut l'usage ordinaire depuis 1701, sauf de rares exceptions. On se rappelle que c'est en 1717, comme nous l'avons dit plus haut, que l'on imprima chez Quillau, à Paris, un titre destiné à réunir tous les Chapitres Généraux de Cluny. Voici maintenant la liste des années pour lesquelles nous avons retrouvé soit les Chapitres Généraux, soit les diètes. A cause des lacunes qui existent dans la collection, nous aurons soin de mentionner les années où nous savons qu'il n'y a pas eu de Chapitre Général. Nous indiquerons si les actes des chapitres sont arrivés jusqu'à nous en entier, ou seulement par extrait; s'ils sont manuscrits ou imprimés, et enfin dans quel dépôt et sous quelle cote ils sont conservés 1. A. BRUEL. 1. Pour épargner la place dans le tableau des sources des Chapitres Généraux, nous avons employé les abréviations suivantes pour désigner les divers manuscrits ou imprimés auxquels nous avons eu recours, et qui ont été étudiés cidessus C. L. B. 89- 1 à 33 signifie Bibliothèque du Corps législatif, cote B" 89, tomes 1 à 33. Les cotes Ars. 36 B3, 36 C, 1452 et 1453 désignent les volumes de la Bibliothèque de l'Arsenal, jurisprudence latine, mêmes numéros. Les deux premiers sont manuscrits. : Les cotes L. 750, 868 et 869, LL. 1334, 1339, 1370 se rapportent aux documents tirés des Archives nationales, série L. cartons et registres; 0. 5253 fait partie des papiers du clergé. S. G. E. 2034, etc., veut dire Bibliothèque Sainte-Geneviève, division E, n° 2034, etc.; B. N. La 16, Bibliothèque Nationale, imprimés, La 16, no .....; Bourg. 87, Bibliothèque Nationale, Collection de Bourgogne, tome 87. Bibl. Clun., signifie Bibliotheca Cluniacensis, recueil publié en 1614 par Martin Marrier et André Duchesne, in-fo. |