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testium annotatione et sigilli mei impressione certificare decrevi.

Actum anno Dominice Incarnationis mo co lxxo vi.

Archives générales du Royaume; carton de l'abbaye d'Eename.

II.

Everard Radou III, chatelain de Tournai, exempte l'abbaye d'Eename du droit de vienage'.

1186.

Ego GUERARDUS, cognomento RADULF, divina dispositione dictus Tornacensis dominus, cunctis fidelibus in perpetuum. Notum facimus cunctis litterarum harum inspectoribus, atque posteris nostris fideliter presenti scripto mandamus, quod ecclesie sancti Salvatoris Eihamensis, pro salute anime nostre et antecessorum, atque parentum nostrorum, viennagium2 in tota terra nostra de omuibus rebus, que ad eandem ccclesiam undecumque et quocumque modo convehuntur, perpetuo pro Dei amore remittimus; de his tamen, que ad nos pertinent. Quod ut ratum atque inconcussum perpetuo ma

1) Cette charte a été donnée par l'un des plus célèbres châtelains de Tournai, Everard Radou III, qui a quelquefois pris le titre de prince des Tournaisiens. Malgré le grand pouvoir qu'il prétendait exercer à Tournai, ce fut sous lui, en 1187, que Philippe Auguste vint en quelque sorte s'emparer de cette ville, en lui donnant une charte communale.

Everard Radou fit hommage au comte de Flandre de son château de Mortagne qui, auparavant, appartenait au Hainaut ou à l'Ostrevant. Il mourut en 1190 dans ce château, et fut inhumé dans l'église de Châteaul'Abbaye. Voyez POUTRAIN, Histoire de Tournai. (Note communiquée par Mgr Voisin).

*) Viennagium, en vieux français vienage, droit payé pour la garde et la sûreté des grands chemins.

neat, presenti pagina successores nostros amicabiliter monemus, ne donum, quod pro Dei amore fecimus, aliquo in tempore ab eadem ecclesia tollatur, vel aliqua mora sive molestia prefate ecclesie ministris ab aliquo hominum nostrorum inferatur. Litteras igitur istas sigilli nostri impressione munimus, atque ad confirmationem huius elemosine testes idoneos subnotamus. Signum domini Guerardi Radolphi. Signum Jacobi, abbatis sancti Martini. Signum Eustachii, abbatis sancti Nicholai. Signum Gerardi de Moischin. Signum Guerardi de Vinea. Signum Walteri, filii eius. Signum Nicholai de Splecin. Signum Egidii de Steccivurt. Signum Mathei de Era. Signum Willelmi de Froiana. Signum Cossuini de Eca'. Signum Walteri Mali, clerici, et Riardi, filii eius. Signum Conti, prepositi, et Calti Calei.

Actum Tornaci in ecclesia sancti Martini, anno Verbi Incarnati millesimo co lxxx vi°.

Original avec sceau de cire portant l'image d'un chevalier, aux Archives générales du Royaume; carton de l'abbaye d'Eename.

III.

Ingram, seigneur d'Enghien, donne à l'abbaye d'Eename le tiers de la dime de Bassilly.

1207.

In nomine sancte et individue Trinitatis. I[NGRANNUS], Dei patientia dictus dominus de Angien, omnibus tam futuris quam presentibus in perpetuum. Quoniam ea, que legitime facta sunt, facile propter malitiam hominum controversiis patent, nisi scripto memoriali commendentur, notum esse volo universis, quod ego Ingrannus, cognomento Grandinus, terciam partem decime unius ville de Bassili, quam de me

1) Il faut sans doute lire Orca.

in feodum tenebat ecclesia Eyhamensis, [cum] ex consensu meo pro sua necessitate vendidisset, eamdem decimationem coram hominibus meis mihi ad opus prefate ecclesie resi gnavi. Quam etiam, post resignationem sententia patrum suorum abiudicatam, libere per manum episcopi tanquam allodium meum etiam cum viridi ramo et cespite' prefate ecclesie in eleemosinam condonavi. Quod ut ratum sit et inconvulsa stabilitate decretum in posterum, et presentis pagine scripto, et sigilli mei roboravi testimonio, nominibus. testium, qui interfuerunt, subsignatis. Signum Henrici de Allodio. Signum Walteri de Longeroe. Signum Henrici de Bines. Signum Gosuini de Risoit, militum. Signum Gherardi de See. Signum Risebosi. Signum Ade de Boutrestinge. Signum Walteri, filii villici. Signum Sandrini Ruffi. Signum Renaldi de Querceto. Signum Walteri de Weerle.

Datum anno Dominice Incarnationis mo cco vii.

Archives générales du Royaume; carton de l'abbaye d'Eename.

IV.

Arnoul, seigneur d'Audenarde, confirme une donation faite à l'abbaye d'Eename par Arnoul de Palude, son vassal.

Mai 1240.

Ego ARNULPHUS, dictus dominus de Aldenarde, notum facio tam presentibus quam futuris, quibus presentes litteras videre contigerit vel audire, quod Arnulphus de Palude, miles, homo meus feodalis, contulit in eleemosinam viro religioso

1) Les actes publics ne suffisant pas pour la prise de possession, on imagina, dans les bas siècles, d'accompagner cette prise de possession de cérémonies symboliques consistant dans la remise au nouveau possesseur d'une chose ayant quelque rapport avec la chose possédée. Ainsi on investissait des fonds de terre, per ramum, per cespitem, cum ramo el guazone, » MAIGNE D'ARNIS. Lexicon mediae et infimae latinitatis, col, 1222.

abbati Eyhamensi quadraginta libras alborum, super domum suam apud Paludem, et super mansuram eiusdem domus. Affuerunt autem collationi huius elemosine Jacobus, decanus de Pamella; Lambertus, monachus, dictus Thourout, ecclesie Eyhamensis, et Nicolaus, miles, de Fokeghem. In cuius rei testimonium presentem cartulam sigilli mei appensione confirmo.

Actum anno Dominice Incarnationis m° cco quadragesimo, mense maii.

Archives générales du Royaume; carton de l'abbaye d'Eename.

ECHANGE CONCLU ENTRE L'ABBÉ DE MUREAUX (VOSGES) LT LE COMTE HENRI DE LUXEMBOURG'.

Mureaux, en latin Mira Vallis, et en vieux français Mireval, Mirevaux, Mirvault ou Murvault, était une abbaye de l'ordre de Prémontré, située dans le nord-est de France. Voyez sur ce monastère : 1° CALMET, Histoire de Lorraine, II, p. 21, et 2o HUGO, Sacri et canonici ordinis Praemonstratensis annales, II, p. 303. .

Le document suivant concerne l'échange d'une propriété appellée grange de Hennas qui sied deleis La Roche en Ardenne. C'est probablement la ferme de Henet, située à une demi-lieue de La Roche.

26 janvier 1269 (nouveau style).

Nous JEHANS, par la provision de Dieu, abbés de Mirewaut, et tous li convens de cel mesmes lieu, faisons cognoissant à tous qui ces lettres verront et orront, que nous avons

1) La copie de ce document et l'introduction qui le précède nous ont été communiquées par le P. GOFFINET, de la Compagnie de Jésus.

le

eschangié à tousjours, par nostre commun concort et pour proufit de nostre église, au noble homme Henry, conte de Lucembourg, et à ses hoirs, nostre grange de Hennas qui sied deleis La Roche en Ardenne, ensemble toutes ses espandises', c'est à sçavoir bois, preiz, terres et toutes autres choses qui pueent et doivent appartenir audit lieu, pour sexante soldées de terre pruevisiens, fors les quels li abbés et li convens de Vaux et Orvais nous doibvent rendre chascun an, à tous jours, le jour de la saint Remei, an octembre, en la commune bourst de Vaux. Par le queil assennement li devant dis cuens lor a assignei preiz qui sied au ban des Dommenses, à tenir à tousjours. Et dou devant dit treffons de Hennas, avons nous délivrei audit conte les estrumens entièrement dou fondement dou lieu, teil comme nous li avons, sans nul retenir. Et sy nous en reteniens aucuns par oubli, nous volons qu'il ne nous puissent aydier, ne grevier audit conte ne à ses hoirs. Et l'en avons délivrei les lettres pendans nostre peire abbei et de l'abbei de Prémonstrei qui est chief de nostre ordre. Et promettons que encontre cest eschange nous ne vienrons, ne ne débatterons par nul reclain, ne par nous, ne par autre, à nul jour. Et renonçons à tous droicts et à toutes exceptions que aydier nous pourroient à ce réclameir et greveir ledit conte et ses hoirs. Et pour que ces choses soient fermes et estables, avons nous mis nos seals en ces présentes lettres, en tesmoignage de véritei. Qui furent faites en l'an que li milliaire couroit par mil et deux cens et sexante et ouit, au mois de janvier, leu sammedi après la saint Vincent.

D'après une copie du xvie siècle, conservée dans les archives particulières du château de Mirwart, appartenantà M. DArrigade®.

1) Espandises, appendices.

2) A la fin de la copie on lit: «L'originel de cest lettre a esté saellé de deux seaux y appendans.ès queues de soye noyre, dont lesdits seaux sont entiers, mais l'une de dites queues est du tout rompue et démangée par vieillesse et tombée avecq le seel dudit original. »> La présenee de ce document dans un dossier concernant Mirwart et son prieuré ne s'explique que par la ressemblance des noms de Mirwart et Mirvault.

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