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Tristram van Messem.

Victor van Jabeke.

Jan van der Beerst.
Boudin de Maerscalt.

Hostin Faucket van Dorneke.
Pauwels de le Basseçort.
Mer Jooris Braderic.
Jacob van Aertrike.
Jooris van Ryssele.
Jan van der Beurse.
Jacob Vlamyng.
Pieter van der Stoue.
Godscale Perkelmoes.
Zegher van den Walle.
Gillis van der Breughe.
Jooris de Maetsenare.
Rauin van Rysele.

Jacob van Melant.

Lubrecht Scotelare.

Everaed Goederić.
Philips de Bul.
Gillis van Rysele.

Jacob van Derleke.

Michiel van Assenede.
Michiel van der Leke.
Franse Slinger.
Mer Jan Belle.

Mer Claes Belle.

Mer C Cornelis van de Heec-
houte.

Franse van Dixmude.
Roelant van Louendeghem.
Willem van Rauescoot.
Simoen van den Hole.
Jan van den Hole.

Lieuen Scotelare.

Gillis Braderic.

Le fol. vij verso porte ce qui suit :

«En l'an de Nostre-Seigneur mil trois cents quatre » vingt et douzé, le onzième jour du mois de mars, fut » fait un tournoy en la ville de Bruges par tres haut et » puissant seigneur monseigneur de la Gruthuse, appe» faut d'une part, et très haut et puissant seigneur, mon» seigneur de Ghistelle défendant d'autre part. Lesquels >> tournoyeurs ont, en suivant l'ordre et manière des tour>> noys accoustumez, cy-dessoubz mis leurs armes, tim»bres et leurs noms, tant seullement comme l'en pourra >> veoir. Pour ce que toutes les ordonnances apparte>> nantes à ung tournoy sont cy dedans pourtraictes et figu>>rees, pourquoi je me tais quant à présent d'en plus parler.»>

Après ce feuillet commence l'ouvrage de René; nous nous dispensons d'en donner des extraits, parce qu'on peut les lire en entier dans le Théâtre d'honnenr de la Colombière (tom. I, pag. 49), où se trouvent aussi les miniatures, à l'exception de celles que nous venons de décrire, gravées en petit et en deux grandes planches.

Cet auteur, qui a eu en main le MS. du roi, a passé sous silence le Tournois de la Gruthuse. Ce qui est d'autant plus surprenant qu'il donne la relation des tournois remarquables, et surtout de ceux dont il nous reste des MS.

L'artiste qu'il a employé à la gravure des miniatures n'a pas eu tout le soin que l'on doit d'un si beau MS.; il l'a gâté dans plus d'un endroit; de sorte que son éclat et sa fraîcheur sont en grande partie ternis.

Nous terminerions cette notice par un mot sur l'illustre Louis de Bruges, seigneur de la Gruthuse, prince de Steenhuse et comte de Winchester, si nous ne nous proposions pas d'en parler amplement, lorsque nous publierons la notice. d'un bon nombre de MSS. de sa précieuse bibliothèque (16), dans son temps la plus considérable du pays, si l'on en excepte celle des ducs de Bourgogne (17).

Nous ferons voir que ce seigneur a plus d'un titre pour passer à la postérité : non-seulement il aimait les lettres, lettres, mais il les protégeait et donnait son amitié à ceux qui en faisaient leurs délices; témoin Colard Mansion, traducteur de plusieurs ouvrages.

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(1) Wlson de la Colombière, pag. 5 de sa préface du Vrai Theatre d'honneur et de chevalerie. Paris, 1648, 2 vol. in-folio. Le même auteur assure plus loin (pag. 49), avec aussi peu de fondement, que l'écrivain de ce manuscrit est le même René d'Anjou.

(2) Jean Hemmelinck naquit à Damme, petite ville à peu de distance de Bruges. Ses débauches l'ayant accablé de maladies et réduit à la dernière misère, il alla chercher un asile dans l'hôpital de Saint-Jean de Bruges, où il se rétablit. Pendant sa convalescence, il y peignit quelques tableaux d'un bon goût, qui le firent connaître des grands. Son talent le tira en peu de temps de l'indigence dans laquelle il se trouvait. Il se fixa à Bruges. Il y vivait encore en 1479, puisqu'on a de ses ouvrages datés de cette année. On ne sait rien de sa sépulture. M. Descamps a décrit ses tableaux qui nous restent dans les Vies des peintres flamands, Tom. I, pag. 12, ainsi que dans son Voyage pittoresque de Flandre, pag. 299.

Jean Hemmelinck a été inconnu à Félibien, Entretiens sur les vies des peintres. Paris, 1685, 3 vol. in-4°; et à M. d'Argenville, Abrégé de la vie des peintres, Tom. III, in-8°.

(3) Le P. Menestrier, Traité des Tournois. Paris, 1694, in-8o. (4) André Favin, Theatre d'honneur. Paris, 1620, in-40.

(5) Le P. Anselme, Le Palais d'honneur. Paris, 1668, in-4o.

(6) Wlson de la Colombière, ci-dessus (note 1), pag. 49.

(7) Voyez les Annales de Bruges, par Ch. Custis, en flamand, 2a édit. Bruges, J. Van Praet, 1760, in-12, Tom. II, pag. 471. (8) Voyez Labbe, Bibliotheca nova MSS. in-4o, pag. 276. (9) Voyez Montfaucon, Bibliotheca Bibliothec. MSS. Tom. II, pag. 796.

(10) Voyez M. Rigoley de Juvigny, sa Nouvelle édit. de la Croix du Maine, Tom. II, pag. 358.

(11) Voyez Fr. Christ Butkens, Annales généalog. de la maison de

Lindem. Anvers, 1626, in-fo, pag. 12, des preuves. On y apprend que le tournois publié à La Haye, en 1235, par Florent IV, eut lieu à Haerlem, en février de la même année. Le nombre des combattants qui y arrivèrent de toutes parts, se montait à 70. Le seigneur de la Gruthuse y est désigné de cette manière : Die heer van Grithuysen.

Il n'est pas hors de propos de relever ici une erreur considérable, commise par les auteurs de l'Art de vérifier les dates. Ils ont placé la mort de Florent IV, comte de Hollande, sous l'année 1234, tandis qu'il ne mourut qu'en 1235. Les continuateurs de Moreri ne sont pas tombés dans la même faute. Voyez leur Dictionn. historiq., Tom. V, rre part., pag. 196, et Tom. VI, 1re part., pag. 41 de l'édit. de 1759. (12) Le tournois de Tarascon a été décrit en vers par Louis de Beauveau, sénéchal d'Anjou et de Provence. Il s'en trouve de beaux MSS., No 4369. Voy. MSS. de Colbert.

(13) Montil est un bourg dans le Blaisois. Les rois de France y avaient un château très fort, qui est ruiné. Le traité de paix conclu en 1489, entre Charles VIII et Maximilien d'Autriche, y fut signé le 1er du mois d'octobre.

(14) Jacques Odart, seigneur de Cursay, était chevalier, conseiller et chambellan du roi; il fut fait 25e grand-pannetier et 21° grand-fauconnier de France, par Charles VIII. Il vivait encore en 1491. (Le P. Anselme, Hist. général. et chron. de France, Tom. VIII, pag. 671 et 754.)

Jacques Odart a été omis par du Tillet, dans le Recueil des rois de France, p. 420, édit. de Paris, 1618, in-4o.

(15) La copie du Tournois de la Gruthuse, dont M. de Gaignières était possesseur, appartient aujourd'hui au roi. C'est le N° 8151 his. Elle est sur vélin, mais très inférieure à l'original.

La bibliothèque du roi a une autre copie sur papier du même tournois (No 8351 ter.); elle approche pour sa beauté de l'original. Elle est en lettres rondes. Ses miniatures sont excellentes. Celle qui exprime dans l'original, la Présentation du livre, ne s'y trouve pas

Le No suivant, 8352, offre un 3e exemplaire, mais d'autant moins remarquable, qu'il ne contient que le Traité de René.

Sanders, dans son Bibl. MS. belgica, pars la., pag. 274, en cite un 4e qu'il annonce ainsi : les joustes de la Gruithuse et de la Ghistelle. (16) Après la mort de Louis de la Gruthuse, Louis XII acheta la bibliothèque de ce seigneur, et la réunit à celle de Blois, que son père avait formée.

Avant qu'on y incorporât les livres de la Gruthuse, on jugea à pro

pos d'effacer ses armes, qu'il avait fait peindre sur le premier feuillet de presque tous ses MSS., et on y substitua celles du roi. Malgré la sup pression de cette marque distinctive, nous avons eu le bonheur de reconnaître aur moins 104 volumes de cette précieuse bibliothèque. Ce qui nous a aidé à les distinguer des autres, ce sont: 1o ces mêmes ar mes, qui, quoique effacées, paraissent dans quelques MSS. au verso du feuillet sur lequel elles ont été peintes; 2o sa devise, plus est en vous, en flamand, meer is in u, qu'on trouve dans le cadre de plusieurs miniatures; 3o des mortiers sur leur affût, placés à côté de ses armes, et qui leur servent comme de support.

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On voit aussi à la tête de chaque volume sur quelle tablette il était placé dans la bibliothèque de Blois, et dans l'inventaire original de ces livres, dressé en 1544, par ordre de François I, lorsqu'il les fit transporter à Fontainebleau: leur reliure primitive, la plupart en velours de différentes couleurs.

(17) La bibliothèque des ducs de Bourgogne a été long-temps une des plus belles qu'il y eût en Europe. Voici comment David Aubert, écrivain d'Ilesdin, en 1463, en parle dans le prologue d'un MS. du roi, No 6766, contenant les Chroniques de Naples, in-fol.

A cestui present volume este grosse et ordonne pour le mettre en sa » librairie (de Philippe, duc de Bourgogne) ou autrement; et non obstant » que ce soit le prince sur tout autres garny de la plus riche et noble li>> brairie du monde, si est-il moult enclin et desirant de chascun iour >> laccroistre comme il fait, pourquoi il a iournellement et en diuerses >>> contrées grans clercs et orateurs, translateurs et escripuains a ses pro>>>pres gaiges occupez a ce, etc. ».

Cette bibliothèque a été fort délabrée par les troubles des Pays-Bas, et particulièrement par l'incendie de la cour, du 4 février 1731. On y comptait près de 800 volumes MSS., lorsque après la mort de Philippe, Borlut, Albert et Isabelle en firent faire l'inventaire en 1611, pour la confier à la garde d'Adrien de Riebcke, conseiller et premier roi

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