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Jourdain (de Châlons) (1), et enfin vers 1700 à celle de Loisson de Guinaumont qui la possède encore (2); le château date à peine d'un siècle et demi et les jardins ont été dessinés par Le Nôtre. -Une charte du mois de février 1238, nous apprend qu'il y avait alors une mairie à Méry.

L'abbé de Saint-Memmie décimait pour deux tiers; celle de Saint-Pierre pour le reste, sauf un sixième abandonné au curé. Deux cents communiants.

L'église est romane, mais sans intérêt; le portail purement roman se compose d'une arcade à plein-cintre encadré d'un tore avec archivoltes à billettes; les arcades des nefs sont toutes à plein-cintre; le clocher ne vaut pas une mention; elle vient d'être réparée avec assez de succès.

Sur cette paroisse était une. Maison-Dieu, dont les biens furent réunis à l'Hôtel-Dieu de Châlons et les dîmes à l'abbaye de Saint-Pierre.

SOGNY-AUX-MOULINS.

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VOCABLE: Saint-Pierre. PATRON : (Annexe de Méry.) - Au mois de mai 1243, Odard d'Aunay, maréchal de Champagne, vendit aux moines de Saint-Memmie la justice de ce qu'il pouvait posséder à Sogny moyennant cent dix livres, et conservant seulement le gîte qu'il y tenait de la comtesse Blanche et l'avoine du gîte. En 1272, on trouve un Jean, écuyer, seigneur de Sogny, fils de Garnier de Contuceux. La suite des seigneurs se perd ensuite et nous retrouverons la seigneurie à la famille d'Epinoye au XVII siècle.

L'abbé de Saint-Pierre décimait pour un huitième, le curé pour un tiers et le seigneur pour le reste.

L'église est romane; trois arcades de la nef sont en pleincintre, en retraite, soutenues par des faisceaux de colonnes engagées; le surplus des nefs et le portail sont ogivaux; le clocher couvert en batière et une tour carrée percée d'ouvertures romanes accolées.

Deux cents communiants.

* SOUDÉ-SAINTE-CROIX.- VOCABLE: Saint-Quentin. Soudé

(1) Vieille famille de robe châlonnoise d'argent à l'arbre de sinople, accosté de deux étoiles de gueules.

(2) Claude Loisson était trésorier de France à Châlons en 1615; une de ses filles épousa M. de Pinteville d'azur à deux handes d'or, au chef d'or, chargé de deux molettes de sable.

appartint à la famille de Godet depuis la fin du XVe siècle jusqu'en 1745, que Mademoiselle de Godet épousa M. de Harlus; leur fille unique, porta les domaines de cette branche des Godet, qui portaient le titre de vicomtes de Soudé, au duc de Montmorency-Boutteville, bisayeul du duc actuel de MontmorencyLuxembourg.

Il y avait un château relativement moderne; il a été détruit et il n'en reste que deux immenses plaques de foyer, en fonte, aux armes de Godet, d'azur au chevron d'argent accompagné de trois pommes de pin d'or, qui ont été conservées dans deux maisons du village.

L'église est du XIIIe siècle et assez bien conservée; dessous le chœur est un caveau où étaient ensevelis les seigneurs; il y avait une chapelle Saint-Nicolas dotée de 300 livres de rente. Deux cent soixante et dix communiants.

Les dîmes étaient par cession au curé.
SOUDÉ-NOTRE-DAME.

VOCABLE: Notre-Dame. L'histoire

seigneuriale des deux Soudé est la même.

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Les dîmes se partageaient également entre le curé, celui de Soudé-Sainte-Croix et les Mathurins de Châlons.

L'église est ancienne, mais sans intérêt particulier.

Sur le territoire était une chapelle Saint-Nicolas appartenant aux Trinitaires de Châlons.

Cent communiants.

DOMMARTIN-LÊTRÉE. — VOCABLE: Saint-Martin. PATRON: l'évêque de Châlons. -- Comme Coole, Dommartin appartenait à la famille de Joinville par acquisition sur la maison de DampierreSaint-Dizier; en 1354, Geoffroy, fils d'Anceau de Joinville, se qualifiait seigneur de Dommartin et de Lêtrée.

Au XVIe siècle cette paroisse était à la famille Mathé et à la fin en suivant à celle de Godet (branche de Soudé); elle passa par le mariage d'Anne-Angélique de Harlus avec le duc de Boutteville, le 19 avril 1717, dans la famille de Montmorency.

L'église est insignifiante. Deux cent cinquante communiants. Les dîmes étaient pour deux tiers au curé du Grand-Soudé et un tiers au chapitre de la Trinité de Châlons.

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LÊTRÉE. VOCABLE Notre-Dame. PATRON : le seigneur du lieu. Ce hameau demeura uni au temporel, comme il le fut toujours au spirituel avec Dommartin, jusque vers le XVI siècle; à ce moment la famille Mathé y figure également (encore en

1627), puis la seigneurie passa à la famille Lallemand, pour qui elle fut érigée en vicomté; cette maison s'est récemment éteinte dans les mâleş, dans les marquis de Massiac (1). Vers 43401 Robert de Montfélix, chanoine de Châlons, donna moitié des dîmes à l'abbaye d'Andecy; le reste était au curé de la paroisse. On sait que c'est à Lêtrée que Charles VII, Jeanne Darc et la cour, couchèrent le 13 juillet 1429, en se rendant de Troyes à Châlons pour gagner Reims; c'est là que le roi reçut la députation qui vint au nom des Châlonnois implorer sa clémence, et c'est de Lêtrée que sont datées les lettres de pardon accordées à cette occasion (2).

SAINT-QUENTIN-SUR-COOLE.

VOCABLE Saint-Quentin. —

En 1438, Ermengarde, fille d'Elisabeth Le Forceen, laquelle était femme du sénéchal de Châlons, donna au prieuré de Vinetz des biens à Saint-Quentin. Cette paroisse, pour laquelle je trouve en 4239 un curé, appartint constamment aux seigueurs du château de Vaugency, maison forte bâtie dans sa circonscription, et à ce titre nous y voyons aux XIV• et XV° siècles la famille Le Bouteiller, de noblesse chevaleresque châlonnoise; pendant les guerres, le bâtard de Chauffour y commanda une garnison Armagnac, et le conseil de ville de Châlons ordonna la démolition de ce manoir le 20 février 1419. Au commencement du siècle suivant, la famille de Pinteville acquit Vaugency, qu'elle conserva constamment depuis et dont plusieurs de ses membres portèrent le nom. Le château fut rebâti une dernière fois au XVIIe siècle et un beau parc dessiné autour; la chapelle était dédiée aux saints Jacques et Claude, chargée de 104 messes par an et dotée d'une rente de 10 septiers de seigle à prendre sur les dimes, dispositions rappelées dans l'oratoire par une inscription en marbre. Le seigneur était seul décimateur.

L'église est un édifice insignifiant du XVIe siècle, terminée. en 1529; il faut seulement citer une verrière de l'année 1577, où figure une dame de Pinteville-Vaugency.

(1) Remy Lallemand, écuyer en 1480; cette maison forma plusieurs branches et demeura constamment à Châlons, où ses membres furent trésoriers de France; d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'argent.

(2) Les lettres en parchemin sont conservées en originales aux archives municipales de Châlons. Je les ai publiées dans mon histoire de cette ville.

En 1698, cinquante communiants; soixante-quinze en 1747; à cette dernière époque, le curé décimait pour un tiers.

BREUVERY (Breveria).- VOCABLE Notre-Dame. PATRON: (annexe de Saint-Quentin-sur-Coole).- Hugues de Breveriis, chevalier, vivait en 1165, et la même année je trouve la mention d'un curé du même nom.

Au commencement du XVIIe siècle, Breuvery appartenait à la famille Beaugier, puis se divisa jusqu'à la révolution en dix ou douze portions, dont les principales étaient possédées par les Saguez de Breuvery, les Fagnier, les Deu et les Horguelin.

En 1698, le curé de Saint-Quentin percevait toutes les dîmes par cession; en 1747, il n'avait plus qu'un sixième, les seigneurs décimant le surplus.

En 1698, soixante communiants et soixante-dix au milieu du siècle suivant.

L'église renferme un chœur ordinaire du XIII° siècle.

CERNON.

VOCABLE Saint-Hypolite. PATRON l'évêque de Châlons. Geoffroy, évêque de Châlons, donna l'église de Cernon, vers 1150, à l'abbaye d'Huiron. Le château de cette paroisse servit de résidence à une importante famille féodale: Milon, était chevalier de Cernon en 1132; Gautier, en 4155; Paganus, en 1163; Milon, en 1488; puis la seigneurie avait passé au XIV siècle à la famille de Saux, qui possédait de nombreux domaines dans l'Astenois; au suivant, c'est la maison d'Amboise qui fait l'hommage à l'évêque de Châlons de la baronnie de Cernon (1464); à cette terre était attachée la charge de maréchal de l'évêché, lequel quand un nouveau prélat était installé devait lui présenter l'étrier du cheval sur lequel il faisait son entrée en ville et marcher à côté l'épée nue à la main. Cernon fut ensuite vendu à la famille du Fayot, et entra dans la maison de Pinteville par le mariage de Marie du Fayot, en 1640, avec Pierre de Pinteville; le chef de cette branche prit désormais la qualification de baron de Pinteville-Cernon, tandis que les autres étaient dénommées de Pinteville, de Montcetz, de Vaugency, d'Ecury, la Mothe (1), etc.

Le château est un vaste édifice du XVII° siècle entouré d'un

(1) La famille de Pinteville remonte au XIV siècle, et sa filiation est établie depuis Colet de Pinteville, écuyer, sgr. des Isles, Bury, vicomte de Germinon (1500); elle a fourni de nombreux officiers et est représentée

parc, dessiné par Lenôtre; il y avait deux chapelles dédiées à Saint-Jean et à Sainte-Madeleine. Il remplace une maison forte qui survécut aux guerres civiles du XVe siècle, et était occupée alors par les Armagnacs.

Dès le XVII siècle le curé décimait par cession des chanoines de Saint-Etienne et des moines d'Huiron.

Dès 1173, André, bourgeois de Châlons, donna moitié du moulin au prieuré de Vinetz.

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COUPETZ. VOCABLE: Saint-Laurent. PATRON: (Annexe de Cernon.) Geoffroy, évêque de Châlons, donna vers 1150 l'autel de Coupetz au monastère d'Huiron; il en fut ensuite détaché pour rentrer dans la manse épiscopale. En 1285, un seigneur, dont le nom est demeuré inconnu, donna une moitié des dîmes au chapitre Saint-Etienne de Châlons, l'autre part était à Huiron. C'est tout ce que nous savons sur le passé de ce village. Depuis le XVI siècle il appartint à la famille de Morillon (de Châlons) et passa au commencement du XVIII° siècle à celle de Pinteville.

Quatre-vingts communiants.

Eglise, sans intérêt, quoique renfermant des parties anciennes.

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FONTAINE-SUR-COOLE. VOCABLE: Saint-Jean-Baptiste. PATRON le chapitre Saint-Etienne de Châlons (le semainier). Fontaine commença par appartenir aux mêmes propriétaires que ceux qui détinrent Cernon; après la famille de Saux, nous cessons de savoir le nom de ses seigneurs jusqu'à ce qu'au XVI siècle, elle entra dans le patrimoine de la famille Mathé, puis en 1720 dans celui des Pinteville d'Ecury.

Le chapitre Saint-Etienne céda en 1548 les dîmes au curé. De Fontaine dépendait en spirituel la Chapelle-sur-Coole, qui forme une commune aujourd'hui et possède une toute petite église romane. Il y avait aussi la chapelle « de l'Ormeau » de Saint-Jean, détruite dès le XVII siècle, et à la place de laquelle avait été élevée une croix; son service de quatre messes par an se faisait à l'église.

Quatre-vingts communiants.

aujourd'hui par la branche de Cernon, qui possède encore ce château, et une autre établie en Lorraine. Armes d'argent au sautoir de sable chargé d'un lion d'or, armé et lampassé de gueules.

II.

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