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suites dirigées contre les Vaudois d'Arras indignaient tous les honnêtes gens, on chercha à justifier ces cruautés en les scellant de l'approbation des docteurs ; une députation se rendit à Bruxelles aux dépens des prisonniers. Le duc « envoya en » la ville de Louvain, en Brabant, où il y a uni>> versité très renommée et de très notables clercqs, quérir tous les plus grands clercqs qui y fuissent, >> et leur commanda de venir à Bruxelles I ; >> D'autres personnes réputées instruites, leur furent adjointes. « De ce qu'ils convenoient ni de leurs

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opinions, je ne peux rien savoir, avoue Du » Clercq, car, comme on disoit, ils ne furent pas >> bien unis ensemble. » C'est assez l'habitude des savants; mais il faut ajouter, pour leur honneur, qu'il y en eut qui révoquèrent en doute la réalité des accusations dont les Vaudois étaient l'objet 2. Ce jugement, qui nous paraît si naturel, était alors un prodige de raison.

Ce fut un Belge, Jean Wesselus Gransfortius, de Groningue, qui réforma l'université de Paris, sous Louis XI. Ce cordélier s'était acquis la connaissance d'Aristote et de quelques auteurs grecs, par ses voyages au Levant; il fit publier l'édit con

I.

L. IV,

2. Id.

ch. 2. Id.

k.

I

tre les nominaux 1, qui semblent avoir saisi le point de vue autothétique ou transcendental de la philosophie, et avoir pressenti les doctrines allemandes modernes. L'édit contre les nominaux ou terministes

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ne fait pas honneur à la philosophie de Wesselus, quoiqu'on le surnommât la Lumière du monde et qu'il ait mérité d'être appelé par Oudin le précurseur de Luther 2.

Comme nous avons traité ailleurs des livres classiques en usage à cette époque, ainsi que des écoles les plus célèbres, nous éviterons de fastidieuses répétitions.

Il est temps, d'ailleurs, de mettre fin à ce discours préliminaire déjà trop prolixe. Nous le ferons en tirant de ce qui précède une nouvelle conclusion en faveur de ce bon siècle de fer. Qu'on nous permette d'emprunter les paroles de Montesquieu: «< Platon remerciait le Ciel de ce qu'il était >> né du temps de Socrate ; et moi je lui rends grâce » de ce qu'il m'a fait naître dans le gouvernement » où je vis, et de ce qu'il a voulu que j'obéisse à >> ceux qu'il m'a fait aimer, »>

1. Add. à l'hist. de Louis XI, éd. de Commines, Brux. 1723, t. III, p. 91.

2. SAXII Onomast. T. II, p. 451.

ETAT

DES OFFICIERS ET DOMESTIQUES

DE

PHILIPPE, DIT LE BON, DUC DE BOURGOGNE.

CONFESSEUR.

FRÈRE Laurent Pignon, de l'ordre de Saint-Dominique, évêque de Bethléem, ensuite d'Auxerre, conseiller et confesseur du duc.

Martin Toulouse.

CHAPELLE.

Chapelains.

Jean Jamais. - Guillaume Jo

belin. Étienne Blancourt. Étienne de Mont

chany.

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Six clercs de chapelle.

Jean Charruet, clerc de chapelle.

Garde des joyaux de la chapelle.

Jean de l'Eschenal, dit Boulogne.

Six sommeliers de chapelle. Un fourrier de chapelle. Six valets de chapelle. Six chartiers de chapelle. Six valets de chartiers de chapelle.

AUMÔNIERS DU DUC.

Jean des Forges, premier aumônier du duc.

Aumôniers ordinaires.

Forteguerre de Placente ou Plaisance.

Mathé de Bracic ou Bracie.

Messire

Deux clercs d'aumônes. Un fourrier d'aumônes. Valet du fourrier d'aumônes. Six valets d'aumônes.

CHANCELLERIE.

Chanceliers.

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Monseigneur Jean de Thoisy, évêque d'Auxerre, puis de Tournay, fut fait chancelier par lettres du 7 décembre 1419, aux gages ordinaires de 200 francs, la moitié en monnaie royale, et l'autre moitié en monnaie de Flandre, avec les profits ordinaires des sceaux. Outre ses gages, il avait 2,000 liv. de pension. Messire Nicolas Raolin, chevalier, seigneur d'Autume créé chancelier par lettres du duc de Bourgogne, données à Lille, le 5 décembre 1422, aux gages et pension de 2,000 francs par an, et 8 francs par jour lorsqu'il travaillait aux affaires du duc, hors de son hôtel. → Messire Pierre de Goux, seigneur de Goux, de Contrecœur et de Wedargrate, chevalier, chambellan de M. le duc, fut fait chancelier de Bourgogne, par lettres du 26 octobre 1465, aux gages et pension de 2,000 francs par an, et de 8 francs par jour, lorsqu'il vaquait aux affaires du duc. Il mourut le 5 avril, avant pàques, 1470.

Gouverneurs de la chancellerie en Bourgogne.

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Maître Lambert de Saulx, clerc, licencié en lois et en décret, gouverneur de la chancellerie, avait 120 francs de gages. Maître Pierre Berbis, commis par monseigneur le duc au gouvernement de la chancellerie, depuis le 2 mai 1431, jusqu'au 15 mars suivant. Maître Claude de Roichette, conseiller, gouverneur de la chancellerie, par lettres données à Dole, le 14 février

1421, à la nomination de M. le chancelier, aux gages de 120 francs. Maître Jean Moreau, conseiller, gouverneur de la chancellerie, aux gages de 120 francs. Maître Etienne Armenier, gouverneur de la chancellerie, par lettres données à Bruxelles, le décembre 1438. Maître Jean Boussaut, gouverneur de la chancellerie. — Maître Jean Jacquelin, conseiller, maître des requêtes, gouverneur de la chancellerie.

19

Secrétaire audiencier du duc et de la chancellerie.

Maître Thomas Bouesseau, secrétaire audiencier du duc et de la chancellerie. Maître Jean Gros l'aîné, secrétaire audiencier du duc et du chancelier.

Clerc de l'audiencier. Lieutenants de la chancellerie au siége de Dijon.

Maître Regnault Joly, clerc, licencié en lois, conseiller du duc, lieutenant du chancelier au siége de Dijon, aux gages de 100 francs, 1419. Maître Pierre Berbis, licencié en lois, lieutenant du chancelier au siége de Dijon. Maître Girard Jaquelin, lieutenant du chancelier à Beaune, 1423.

Lieutenants au siége d'Autun.

Maître Jean Quartier, licencié en lois, conseiller, lieutenant du duc au siége d'Autun. - Maître Jean Raolin, bourgeois d'Autun, conseiller du duc, lieutenant du chancelier au siége d'Autun, et garde des sceaux audit siége, 1423. Maître Perrin Berthier, conseiller, lieutenant du chancelier au siége d'Autun. 1425. — Maître Regnault de Thoisy, écuyer, conseiller et lieutenant du chancelier au siége d'Autun, 1437.

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Lieutenants au siége de Châlons.

Maître Étienne Guedon, sage en droit, conseillèr,

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