Imágenes de páginas
PDF
EPUB

être couché dans son propre cercueil chinois pour le cas qu'il vint à périr pendant son « voyage aux Pays de l'Occident» (P x ).

En attendant le Tsar lui a conféré l'ordre d'Alexandre Newsky qui, nous

espérons, sera pour lui une amulette pour un . 福壽.

La Russie continue à envoyer des troupes à l'Asie orientale. La croisière <«<Kostroma », de la flotte volontaire, est partie d'Odessa ayant 740 personnes à bord, parmi lesquelles on trouve des officiers et des émigrants etc., avec destination pour le post de Vladivostok.

Un grand nombre de bombes, d'affûts de canons et autre matériel de guerre y a été expédié.

A bord se trouvaient également 14 soeurs de charité russes de la Croix Rouge, qui seront débarquées en Corée. Cela signifie que la Russie se prépare à une politique active en Extrême-Orient dès la cessation des fêtes du couronnement du Tsar. Déjà maintenant, nous dit The Eastern World. (Yokohama 21 Mars), des émissaires russes parcourent la Corée pour exiter la population contre le Japon en disant que le décret ordonnant la tonsure du peuple coréen, aurait été promulgé sur l'instigation des Japonais. Les patriotes coréens sont appelés à massacrer les Japonais et à manger leur chair.

C'est par ces, et d'autres moyens qu'on finira par expulser les Japonais de la Corée. La Chine a commencé la guerre pacifique en envoyant un grand nombre de commerçants en Corée qui luttent avantageusement contre le commerce Japonais, de sorte que le Japon perd partout en Corée son terrain.

Les tentatives du Japon par sa guerre contre la Chine sont avortées. Il a été délogé de sa position par la Russie; les impôts ont été augmentés de 50% et le prix des nécessités de vie a augmenté de 30-50%.

En résumé les seuls résultats que le Japon a retirés de sa guerre inique contre la Chine ont été:

1. Des Impôts plus lourds.

2. Des prix plus élevés pour toutes les denrées.

3. Perte totale de son prestige en Corée.

4. Un point vulnérable en Formose.

5. Une seconde guerre en perspective qui multipliera dix fois les difficultés actuelles, et finalement

6. Pas un seul allié ou ami politique dans le monde entier.

Le Japon s'est isolé comme la Grande-Bretagne; mais tandis que le dernier pays, avec ses ressources immenses, est capable de résister à la pression étrangère pendant des années, le Japon succombera en quelques mois.

Dans le plus proche voisinage du Japon se trouve une armée russe de 100,000 hommes. Pourquoi les aurait-on concentrés à Vladivostok si ce n'est pour l'éventualité d'une guerre contre le Japon? et, dans ce cas, gare aux «Yankees

de l'Orient» comme on a appelé ce mélange de Malais, de Toungouses, d'Ainos et de Mongoles qui forment la nation Japonaise, et qui en possède toutes les bonnes et mauvaises qualités: cruauté, lâcheté, sens d'art exquis, intelligence supérieure et astuce. Il ne leur manque qu'une seule qualité: la Sincérité et la Bonne-foi.

M. le Général M. VENIOUKOV vient de réunir en un volume (Paris, Imp. A. Reiff) un grand nombre de ses intéressantes Etudes géographiques sur l'Asie centrale, l'Asie russe et la Chine en particulier.

SIAM.

Un des premiers théâtres indigènes de Bangkok vient de représenter avec succès une pièce comique, dont voisi le scénario:

A Ceylan, qui est la capitale de l'Angleterre, on s'apprête à célébrer les noces de la reine Victoria avec le roi de Siam. Un différend s'élève entre les fiancés et le roi ne veut plus s'exécuter. Sur quoi la reine Victoria envahit son pays et réclame des dommages et intérêts pour rupture de promesse de mariage. Elle est repoussée avec de grandes pertes, malgré les efforts du duc de Cambridge qui se distingue dans un singulier combat sinon un combat singulier, contre trois jeunes Siamoises d'essence féerique. Finalement on découvre que le différend survenu entre les fiancés résultait d'une équivoque. Tout s'explique, on s'embrasse, la reine Victoria et le roi de Siam sont solennellement unis. On ne dit pas si la clause de garantie de la vallée du Ménam dans l'accord anglo-français du 15 janvier est le prix de cette réconciliation.

NÉCROLOGIE.

WILLIAM LOCKHART.

雒魏林 Lo Wei-lin.

Le Dr. William Lockhart est mort dans sa maison de Granville Park, Blackheath, le 29 avril 1896; il avait été non pas le premier missionnaire protestant médecin en Chine, mais le second; le premier fut l'américain Peter Parker. Né à Liverpool le 3 octobre 1811, Lockhart, après avoir passé ses examens à Londres 1833-1834, s'embarqua à Gravesend avec le Dr. Medhurst et sa famille, et il arriva à Canton au mois de janvier 1839. Après différents séjours dans cette ville, à Macao, et ensuite à Batavia, Lockhart, profitant de l'occupation anglaise, se rendit à Ting-haï, dans la grande Chousan, où en même temps qu'il y créait un hôpital, il recueillaitdes renseignements sur cet archipel. Il quitta Ting-haï le 24 février 1841, à la suite du retrait des troupes anglaises, et se rendit à Canton où il épousa Catherine Parkes, soeur du futur Sir Harry Parkes Les travaux pratiques de Lockhart ne lui laissèrent que fort peu de temps à cette époque pour publier des mémoires scientifiques 1).

Des Chousan 2), Lockhart transporta son activité à Shang-haï. En février 1844 Lockhart ouvrait à Shang-haï un hopital chinois dont il écrivit les rapports annuels depuis 1844 jusqu'à 1857, époque à laquelle il cèda la place au Dr. Hobson 3). Après avoir failli être assassiné le 8 Mars 1848 à Tsing-pou, non loin de Shang-haï, Lockhart prit un congé en 1858 et ne retourna en Chine qu'en juin 1861 pour fonder à Peking, en septembre de la même année, un

1) Description of a Chinese anatomical plate, illustrative of the human body, with explanations of the terms. (Chinese Repository, IX, pp. 194-200.)

A Treatise on [Chinese] Midwifery, a new edition published in the 5th year of Taou Kwang (1826). Translated by W. Lockhart, M.D. (Dublin Journal of Medical Science, XX, 1842, pp. 333-369.)

2) Notice of Chusan: its geological formation; climate; productions; agriculture; commerce and capabilities; people, etc. (Chinese Repository, X, pp. 425 et seq.)

Report of the Medical Missionary Society's Operations at Chusan in 1840-1841. (Chinese Repository, X, pp. 453-465.)

3) Report of the Medical Missionary Society's Hospital at Shang-haï, under the care of W. Lockhart, M.R.C.S. (Chinese Repository, XIII, Aug. 1844, pp. 408-418.)

hôpital qu'il dirigea pendant plus de deux ans 4), ayant pour successeur le Dr. John Dudgeon, pour rentrer définitivement en Angleterre le 14 août 1864. Il avait donné dans un volume qui eut beaucoup de succès, l'historique de ses travaux médicaux et évangéliques en Chine 5).

Tout en étant obligé de continuer à exercer la médecine, par suite de la perte de sa fortune dans les désastres financiers de 1866, il prenait une part très active aux travaux de la Sociéte de Géographie de Londres, et je me rappelle avoir vu quelquefois, aux réunions de la Royal Asiatic Society, ce beau vieillard qui était l'ami intime d'Alexander Wylie.

Henri CORDIER.

CONSTANT DE DEKEN.

Le P. de Deken, qui appartenait aux Missions Belges, nous est connu par la part qu'il a prise au voyage de Gabriel Bonvalot et du Prince Henri d'Orléans qu'il avait rencontrés à Kouldja. Il fit avec ses compagnons de route la descente si difficile du Lob-nor au Tengri-nor, la traversée de la Chine méridionale et du Tong-king, et il rentra avec eux en Europe; il eut sa part des éloges adressés aux voyageurs par la Société de Géographie de Paris. Rentré à Bruxelles en 1890, il repartait six mois plus tard avec son supérieur, le P. van Aertselner pour le Congo, où il contracta la maladie qui l'enleva au mois de Mars dernier. Le P. de Deken était né à Wilryk, près Anvers.

Henri CORDIER.

4) The First Report of the London Missionary Society's Chinese Hospital, at Peking. From October 1st 1861, to December 31st 1862, pp. 27. The Second Report... for the year 1863, in-8, pp. 37.

5) The Medical Missionary in China: A Narrative of Twenty years' experience by William Lockhart, of the Lond. Miss. Society. London, Hurst & Blockett, 1861, in-8, pp. XII-404.

Der Aerztliche Missionär in China. Mittheilungen nach zwanzigjähriger Erfahrung von William Lockhart... Ins Deutsche übersetzt von Hermann Bauer, Med. Dr. Würzburg, 1863, in-8, pp. IX-246.

BULLETIN CRITIQUE.

Die Sprache und Schrift der Jučen, von Dr. WILHELM GRUBE, A. O. Professor an der Königl. Universität zu Berlin (Leipzig, Kommissions-Verlag von O. Harrassowitz, 1896).

Dr. Hirth's discovery of the lost language of the Juchen Tatars has at last been fully confirmed by the able and painstaking treatment of the manuscript contained in the Ming edition of the Hoâ-I yih-yü () at the hands of Professor W. GRUBE, who has just published a paper entitled "Die Sprache und Schrift der Jučen". The five parts into which Dr. Grube's work is divided represent

the following heads viz.: 1° a Juchen and Chinese Glossary, being a facsimile reproduction of the

manuscript referred to, and giving, besides the Juchen character, the phonetic value of each word and its meaning, both in Chinese, in all 871 words and terms of that long forgotten language; 2° a list of the Juchen characters arranged by the number of strokes employed in their construction; 3° an Alphabetical Index of the Chinese transcriptions of all the Juchen words contained in the Manuscript; 4° a Juchen and German Glossary with highly useful references wherever similarities with Manchoo, Mongolic, a. o. words could be discovered; and 5° facsimile copies of the Juchen and Chinese texts contained in the Manuscript, with transcriptions of the former and a German version of the latter.

« AnteriorContinuar »