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ticulièrement sur les théories de philologie comparée qu'il a émises, et qui méritent la plus grande attention et la plus grande estime.

BARTHÉLEMY SAINT-HILAIRE.

(La suite à un prochain cahier.)

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

INSTITUT IMPÉRIAL DE FRANCE.

ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS.

L'Académie des beaux-arts a tenu, le samedi 4 octobre, sa séance publique annuelle sous la présidence de M. Lemaire.

Après l'exécution d'une ouverture de M. Léonce Cohen, grand prix de l'année 1852, élève de M. Leborne, la séance a commencé par la lecture du rapport de M. F. Halévy, secrétaire perpétuel, sur les travaux des pensionnaires de l'Académie de France à Rome et sur le concours du prix Bordin.

Ensuite a eu lieu la distribution des grands prix de peinture, de sculpture, d'architecture, de gravure en taille douce et de composition musicale.

GRANDS PRIX DE PEINTURE. Le sujet donné par l'Académie était: « Le retour du jeune Tobie,

Le premier grand prix a été remporté par M. Clément (Félix-Auguste), né à Donzère (Drôme), le 20 mai 1826, élève de M. Picot et de feu M. Drölling.

Le deuxième premier grand prix a été remporté par M. Delaunay (Jules-Élie), né à Nantes, ie 12 juin 1828, élève de M. Flandrin.

Le second grand prix a été remporté par M. Michel (Ernest-Barthélemy), né à Montpellier, le 30 juillet 1833, élève de M. Picot.

GRANDS PRIX de sculpture.

avainqueur d'Acron.»

Le sujet donné par l'Académie était : « Romulus

Le premier grand prix a été remporté par M. Maniglier (Henri-Charles), né à Paris, le 11 octobre 1826, élève de M. Dumont et de feu M. Ramey.

Le second grand prix a été remporté par M. Hiolle (Ernest-Eugène), né à Paris, le 5 mai 1834, élève de M. Jouffroy.

Le deuxième second grand prix a été remporté par M. Lechesne (Auguste), né au Mans, le 7 mars 1831, élève de M. Simart et de M. Jean de Bay.

GRANDS PRIX D'ARCHITECTURE.

Le sujet donné par l'Académie était : « Un palais

"pour l'ambassade française à Constantinople. »

Le premier grand prix a été remporté par M. Guillaume (Edmond-Jean-Baptiste), né à Valenciennes, le 24 juin 1826; élève de M. Lebas.

Le second grand prix a été remporté par M. Moyaux (Constant), né à Anzin (Nord), le 15 juin 1835, élève du même maître. GRANDS PRIX DE GRAVURE EN TAILLE-Douce.

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Sujet 1° une figure dessinée a d'après l'antique; 2° une figure dessinée d'après nature et gravée au burin. »

Le premier grand prix a été remporté par M. Gaillard (Claude-Ferdinand), né à Paris, le 7 janvier 1834, élève de M. Léon Cogniet et de M. Lecouturier.

Le second grand prix a été remporté par M. Dubouchet (Henri-Joseph), né à Cuires (Rhône), le 28 mars 1833, élève de M. Vibert.

Une mention honorable a été accordée à M. Thibault (Charles-Eugène), né à Paris, le 12 mars 1835, élève de M. Martinet et de M. Gleyre. GRANDS PRIX DE COMPOSITION MUSICALE.

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Le sujet de concours était une cantate à trois personnages, intitulée : David, dont les paroles sont de M. Gaston d'Albano. L'Académie n'a pas décerné de premier grand prix.

Le second grand prix a été remporté par M. Bizet (Alexandre-César-Léopold), à Paris, le 25 octobre 1838, élève de M. F. Halévy et de feu M. Zimmermann. Le deuxième second grand prix a été remporté par M. Lacheurié (Eugène), né à Paris, le 7 juin 1831, élève de M. F. Halévy et de M. Barbereau. Une mention honorable a été accordée à M. Faubert (Pierre), né à Toulouse, le 21 novembre 1828, élève de M. Carafa.

PRIX FONDÉ PAR MADAME VEUVE LEPRINCE. Madame veuve Leprince a légué à l'Académie une rente annuelle de 3,000 francs (réduite à 2,700 francs) pour être distribuée, à titre de récompense, entre les concurrents qui ont remporté les grands prix de peinture, de sculpture, d'architecture et de gravure, de la manière suivante, savoir: 900 francs pour le peintre, 900 francs pour le sculpteur, 540 francs pour l'architecte, et 360 francs pour le graveur. L'Académie déclare que ces récompenses sont décernées cette année pour la peinture à M. Clément; pour la sculpture, à M. Maniglier; pour l'architecture, à M. Guillaume; pour la gravure en taille-douce, à M. Gaillard.

PRIX ACHILLE LE CLÈRE. Mademoiselle Esther Le Clère, au nom de son frère, feu M. Achille Le Clère, membre de l'Académie, a fondé un prix de la valeur de 1,000 francs, en faveur du jeune artiste; élève de l'École des beaux-arts de Paris, qui aura obtenu le second grand prix d'architecture. Conformément à la généreuse intention de la donatrice; ce prix est décerné cette année, à M. Moyaux. PRIX DESCHAUMES. M. Deschaumes a fondé, , par un testament, un prix annuel de la valeur de 1,200 francs (réduit à 1,080 francs), à décerner, au jugement de l'Académie des beaux-arts, à un jeune architecte.

L'Académie décerne ce prix à M. Villebesseyx.

La fondation de M. Deschaumes a, en outre, permis à l'Académie d'ouvrir un concours annuel pour la scène lyrique à mettre en musique, et d'offrir une médaille de 500 francs à l'auteur de la cantate qui aura été préférée.

Soixante et une pièces de vers ont été envoyées au concours de cette année;

l'Académie a choisi celle qui portait le n° 55, intitulée David, dont l'auteur est M. Gaston d'Albano.

Prix fondé par M. LE COMTE DE MAILLÉ-LATOUR-LANDRY. M. le comte de Maillé-Latour-Landry a légué, à l'Académie française et à l'Académie des beauxarts, une somme de 30,000 francs, à employer en rentes sur l'État, pour la fondation d'un prix à accorder, chaque année, au choix de chacune de ces deux Académies alternativement, à un jeune écrivain et artiste, dont le talent déjà remarquable paraîtra mériter d'être encouragé à poursuivre sa carrière dans les lettres et les beaux-arts.

Ce prix ayant été décerné cette année par l'Académie française, l'Académie des beaux-arts le décernera l'année prochaine à un artiste qui se trouvera dans les conditions fixées par l'auteur de cette fondation.

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PRIX FONDÉ PAR M. GEORGES LAMBERT. Ce prix est destiné par le testateur, ancien compositeur et professeur de musique, à être décerné chaque année, simultanément, par l'Académie française et par l'Académie des beaux-arts, à un homme de lettres, ou à un artiste, ou à la veuve d'un artiste honorable, comme marque publique d'estime. L'Académie décerne ce prix, dans les conditions du testament, à M. Lainé, architecte.

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PRIX FONDÉ PAR M. BORDIN. M. Bordin, ancien notaire, en fondant des prix qui seront distribués annuellement par chacune des cinq Académies de l'Institut, a institué pour l'Académie des beaux-arts un concours nouveau. L'Académie proposera désormais chaque année, comme sujet de prix, une question qui se rattachera d'une manière générale à l'étude ou à l'histoire ancienne et moderne de l'art, ou bien qui intéressera spécialement une des branches de l'art.

L'Académie avait proposé, pour sujet du prix qu'elle devait décerner pour la première fois en 1856, le sujet suivant: «De l'influence des arts du dessin sur l'industrie. Faire ressortir les qualités qui distinguent les produits de l'industrie «française, sous le rapport du goût, et en rechercher les causes; indiquer les « avantages qui en résultent, aussi bien pour l'honneur du pays que pour la richesse «nationale; présenter les moyens de conserver à notre industrie la position honoarable qu'elle s'est acquise, de la fortifier encore et d'encourager les artistes à diriger a dans la voie du beau cette partie intelligente de la nation qui se livre aux travaux « de l'industrie. »

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Ce prix a été obtenu par M. Achille Hermant, architecte.

L'Académie rappelle qu'elle a proposé pour sujet du prix qu'elle devra décerner en 1857, la question suivante: «Etudes historiques sur l'architecture française depuis le v siecle jusqu'à la fin du règne de Louis XIV. Rechercher quels furent, « en France, les différents caractères d'architecture qui se sont succédé pendant « cette longue période. Faire connaître les causes auxquelles doivent être attribuées les transformations complètes et même les modifications que cet art a subies. » L'Académie propose, pour sujet du prix qu'elle devra décerner en 1858, la question suivante: Histoire de la sculpture statuaire et d'ornementation, en France, depuis le vi siècle jusqu'à la fin du règne de Louis XIV.

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Déterminer, par l'appréciation des monuments de sculpture, les caractères qui « distinguent les différentes époques de l'art; indiquer les causes des diverses trans«formations.

« Faire connaître les artistes dont les travaux, dans les diverses époques, ont eu le plus d'influence sur leurs contemporains; indiquer, autant qu'il est possible, les " ouvrages qui existent encore, et ceux qui sont détruits. »

Les ouvrages destinés à ces deux concours devront être adressés au secrétariat de l'Institut avant le 1" mai 1857 et le 1a mai 1858.

Chacun de ces prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs.

Les étrangers pourront prendre part au concours, pourvu que leurs mémoires soient écrits en langue française.

L'Académie a arrêté, le 15 septembre 1821, que les noms de MM. les élèves de l'École impériale des beaux-arts qui auront, dans l'année, remporté les médailles des prix fondés par M. le comte de Caylus et par M. de Latour, et les médailles dites autrefois du prix départemental et de paysage historique, seront proclamés annuellement, à la suite des grands prix, dans la même séance publique.

Le prix de la tête d'expression, en peinture, a été remporté par M. Félix-Auguste Clément, de Donzère (Drôme), élève de M. Picot et de feu M. Drölling.

Une mention honorable a été accordée à M. Jules-Joseph Lefebvre, de Tournan (Seine-et-Marne), élève de M. Léon Cogniet.

Le prix de la demi-figure peinte n'a pas été remporté en 1856.

Une mention honorable a été accordée à M. Jules-Joseph Lefebvre, de Tournan (Seine-et-Marne), élève de M. Léon Cogniet.

Le prix de la tête d'expression n'a pas été remporté en sculpture.

Une mention honorable a été accordée à M. Jules-Léger-François Rolland, de Paris, élève de M. Duret et de feu M. Feuchère.

Dans le concours du Paysage historique, dit concours de l'arbre, une seconde médaille a été accordée à M. Antoine-Victor-Léopold Durand-Durangel, de Paris, élève de M. Horace Vernet.

GRANDE MÉDAILLE D'ÉMULATION DE 1856, ACCORDÉE AU PLUS GRAND NOMBRE DE SUCCÈS DANS LA SECTION D'ARCHITECTURE DE L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS. Cette médaille a été remportée par M. Edmond-Jean-Baptiste-Guillaume, de Valenciennes (Nord), élève de M. Le Bas, avec trente-deux valeurs de prix.

Un premier accessit a été accordé à M. Joseph-Eugène Heim, de Paris, élève de M. Le Bas, avec vingt-cinq valeurs de prix et une valeur de construction.

Un second accessit a été accordé à M. Joseph-Alfred Chapelain, de Paris, élève de feu M. Blouet et de MM. Questel, Saint-Père et Trouillet, avec seize valeurs de prix et une valeur de construction.

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PRIX BLOUET. M. Edmond-Jean-Baptiste Guillaume se trouve, cette année, appelé à jouir du bénéfice de la fondation faite sous le nom de prix Blouet, d'une rente annuelle de 1,000 francs, qui doit être accordée à l'élève de première classe de la section d'architecture, qui aura obtenu la grande médaille d'émulation.

Les professeurs de l'École impériale et spéciale des beaux-arts ayant institué une grande médaille d'émulation pour la peinture et pour la sculpture, l'Académie s'est associée à cette généreuse pensée, et elle a décidé que les noms des élèves qui auraient obtenu cette médaille seraient proclamés en séance publique.

Ce sont: pour la peinture, M. Pierre-Louis-Joseph de Coninck, de Meteren (Nord), élève de M. Léon Cogniet, avec quarante-quatre valeurs de prix.

Un premier accessit a été accordé à M. Félix Fossey, de Paris, élève de M. Léon Cogniet et de feu M. Blondel, avec vingt-cinq valeurs de prix.

Un deuxième accessit a été accordé à M. Jules-Élie Delaunay, de Nantes, élève de M. Flandrin, avec vingt-deux valeurs de prix.

Et pour la sculpture, M. Jules-Léger-François Rolland, de Paris, élève de M. Duret, avec trente valeurs de prix.

Un premier accessit a été accordé à M. Étienne Simyan, de Saint-Gengoux (Saône-et-Loire), élève de M. Jouffroy, avec dix-neuf valeurs de prix.

Un second accessit a été accordé à M. François-Clément Moreau, de Paris, élève de M. Simart et de feu M. Pradier, avec dix-huit valeurs de prix.

Après la proclamation de ces prix, M. F. Halévy, secrétaire perpétuel, a lu une notice historique sur la vie et les ouvrages de M. Abel Blouet.

La séance s'est terminée par l'exécution de la scène qui a remporté le second grand prix de composition musicale.

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

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Les tables de Salpesa et de Malaga, par M. Ch. Giraud, membre de l'Institut, 2o édition, revue, corrigée et augmentée. Paris, imprimerie administrative de Paul Dupont, 1856, 1 vol. in-8° de 187 pages. Cet ouvrage, sous forme de lettres adressées à M. Ed. Laboulaye, est la réunion d'une suite d'articles qu'a publiés le Journal général de l'instruction publique, et dans lesquels le savant auteur a eu particulièrement pour objet de prouver l'authenticité des tables de bronze trouvées à Malaga. Ces monuments, dit-il, sont de la plus haute importance pour l'histoire du droit municipal des premiers temps de l'empire romain. Leur découverte est « un événement notable de notre siècle. Aucune question d'archéologie juridique, a de droit administratif ancien et d'épigraphie légale, n'offre un plus grand intérêt « que celles qui ont été soulevées à ce propos. La première qui se présente à exa« miner, celle de l'authenticité des bronzes, a été l'occasion d'une dissidence d'opi"nion entre deux hommes également voués à l'étude des antiquités romaines, et « tous les deux membres de l'Institut. Ce débat public a dû exciter la curiosité des hommes éclairés..... En Allemagne, en Italie, en Espagne, aucune place n'a « été faite au doute. En France, seulement, le soupçon s'est élevé, et l'autorité lé «gitime dont jouit le savant de qui le doute émane a dû donner crédit à la diffi«< culté. »

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M. Ch. Giraud fait suivre sa lumineuse discussion des textes mêmes des tables de Salpesa et de Malaga, et il y joint des fac-simile.

Ramayana, poëme sanscrit, traduit en français pour la première fois par Hippolyte Fauche, Soundarakanda, V tome du poëme, VI° de la traduction. Paris, chez A. Franck, libraire, 1856, 1 vol. in-8°, XL-394. Le Soundarakanda, qui remplit tout ce VI' volume, doit encore tenir le suivant, le VII de la traduction, et il paraîtra bientôt. Ainsi M. Hippolyte Fauche poursuit sa tâche laborieuse. Il a maintenant dépassé la traduction italienne de M. l'abbé Gorresio; et les deux tiers à peu près de ce VI volume offrent une partie du Ramayana qui n'avait encore été traduite dans aucune langue de l'Europe.

Lettres inédites de Voltaire, recueillies par M. de Cayrol et anno!ées par M. Alphonse François, précédées d'une préface par M. Saint-Marc Girardin, de l'Académie française. Paris, imprimerie de Gratiot, librairie de Didier, deux volumes in-8°

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