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terrain refuge de la Saulnerie, près Ingrande et Châtellerault; 2° les plan et coupe du souterrain de Prinçay, près Châtellerault. — M. de Longuemar établit l'origine et décrit la construction intérieure et extérieure des souterrains - refuges dont on doit la découverte à l'affaissement d'un champ de terre.... 2 fr.

NOTICE historique et descriptive sur Cœuvres et Valsery, par M. l'abbé POQUET, chanoine honoraire de Soissons. In-8° de 52 pages et 2 planches. - M. Poquet met pour épigraphe à sa brochure : « Les monuments sont de véritables manuscrits pour la France ». Réflexion juste et bien sensée, car tous les jours on reconstruit des faits avec les débris que nous rend la terre après les avoir si longtemps gardés. Cette notice est tout historique. Les renseignements les plus complets y sont donnés sur le bourg de Cœuvres, le château et les seigneurs qui l'habitèrent. M. l'abbé Poquet fait une belle place à l'église et la décrit intérieurement et extérieurement. L'abbaye de Valsery et son origine, ses ruines et ses désastres, ses monuments et ses inscriptions, ses reliques et la liste des noms des abbés du monastère et religieux célèbres, terminent cet ouvrage..

3 fr.

Description de L'OSTENSOIR de la cathédrale de Toul, par M. l'abbé J. F. Deblaye, curé de Dommartin. In-8° de 8 pages. Cette notice donne la description complète de l'ostensoir que la cathédrale de Toul vient d'acquérir, qui est en argent doré et haut de 90 centimètres. Aux angles sont les évangélistes avec leurs attributs. Sur les faces, statuettes de Jésus-Christ et de la sainte Vierge. Cet ostensoir est orné de feuilles de vigne, de raisins et de chardons délicatement travaillés. Sur le nœud de la tige se trouvent encore quatre statuettes, deux évêques, saint Pierre et saint Paul. Une rosace, dont les trilobes sont remplis d'anges adorateurs, reçoit l'hostie. Au bord de la rosace, sont enchâssées 35 roses de diamants, données par une bienfaitrice de la cathédrale. Cet ostensoir a coûté, non compris les diamants, 4,107 fr. Il a été dessiné et exécuté, en style du XII° siècle, par la maison Cauzier- Lahaye, de Nancy. La fabrique de la cathédrale de Toul fait exécuter une chaire qui, dit-on, reviendra à 7,000 fr. Nous espérons que M. l'abbé Deblaye voudra bien faire également la description de cette chaire lorsqu'elle sera terminée..

.. 1 fr. ESSAI DE SYMBOLISME CHRÉTIEN dans les œuvres d'art, par M. l'abbé X. BARBIER de Montault. In-8° de 46 pages. Notre jeune et savant collaborateur rappelle d'abord comment les artistes du moyen âge s'inspiraient aux sources du catholicisme, et livraient à l'admiration de leurs contemporains les œuvres merveilleuses dont nous ne possédons plus que de rares échantillons; puis il démontre que les ornements et les vases sacrés ne seront vraiment beaux que quand la pensée réligieuse y aura mis son cachet. De cette conclusion, l'auteur a tiré des pages où la poésie n'exclut pas la profondeur de la pensée à laquelle il s'attache. Le ciboire dont il décrit le symbolisme fut exécuté, en 1850, pour la paroisse Saint-Sulpice; puis reproduit en 4852, avec quelques modifications, pour la chapelle des dames du Doyenné, à Angoulême. L'infatigable explorateur des - monuments de Rome rendrait un grand service à l'archéologie en traçant le symbolisme des autres objets qui composent le mobilier sacré. Ce qu'il donne aujourd'hui, est, nous l'espérons, le prélude d'un autre ouvrage plus étendu et plus intéressant encore... 4 fr.

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LES CLOCHES

Les cloches 1, dont le son harmonieux fait naître dans tous les cœurs de si vives et de si profondes émotions; qui rappellent des souvenirs si touchants; qui mêlent les pompes de leur grande voix à toutes les fêtes de la famille, de la patrie et de la religion, doivent être plus particulièrement chères au savant, à l'artiste et à l'archéologue. « La cloche n'est-elle pas, en effet, ainsi que l'a

4. Nous commençons aujourd'hui un travail d'assez longue haleine et qui occupera plusieurs de nos livraisons. Cette étude patiente et complète sur les cloches, M. l'abbé Barraud, chanoine de Beauvais et correspondant du comité de la langue, de l'histoire et des arts de la France, a bien voulu l'écrire pour les « Annales Archéologiques ». Nos anciens lecteurs se rappelleront sans doute un article et des dessins publiés dans le cinquième volume, pages 480-486, et ils n'auront pas oublié l'importance liturgique et artistique que nous avons constamment attribuée aux cloches. Nous sommes donc heureux de placer, en tête du travail de M. Barraud, une de ces cloches, belles de forme et certainement harmonieuses de son, comme savait les faire le XIe siècle, qui faisait tout bien époque privilégiée et comme la pareille ne s'est pas rencontrée encore dans l'histoire de l'humanité. Cette cloche était dans la tour de l'ancienne église abbatiale, aujourd'hui paroissiale, de Moissac (Tarn-et-Garonne). Nous croyons avoir appris que des sonneurs trop ardents l'avaient fêlée, il y a une dizaine d'années, et qu'il avait fallu la refondre. On aurait donc aujourd'hui une laide et criarde cloche moderne à la place de la noble et mélodieuse cloche ancienne. Cette cloche, dont nous devons le dessin à l'obligeance de M. E. Viollet-Leduc, datait du xi siècle, comme le dit positivement l'inscription gravée à la base du cerveau.

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ANNO DOMINI MILLESIMO CC LXX TERCIO GAVFRIDVS ME FECIT ET SOCIOS MEOS. PAVLVS VOCOR.

Ainsi le même fondeur fit, en 1273, cette cloche et toutes ses compagnes, cet apôtre PAUL et ses compagnons. Les autres cloches étaient-elles destinées à Moissac, comme semble le dire l'inscription; ou bien, fondues dans le même atelier, devaient-elles partir pour diverses abbayes ou paroisses? Il serait fort intéressant de retrouver aujourd'hui les onze apôtres dont nous donnons aujourd'hui Paul, l'un des chefs.

Les lettres grandes et fleuries, qui remplissent la ligne superposée à la précédente, expriment une invocation à Marie, reine de la miséricorde :

SALVE REGINA MISERICORDIE.

Sous la cloche de Moissac, nous avons fait graver une inscription qui provient d'une autre cloche, du xiv ou même du xv° siècle. Le nom de Denis, « Dyonisivs », est-il celui du fondeur ou celui 42

XVI.

dit un docte et éloquent évêque 1, une véritable œuvre d'art et même une œuvre qui touche à tous les arts: au dessin, par la pureté de ses lignes et la juste mesure de ses proportions; à la gravure, par la richesse et le fini de ses reliefs; à la musique, par la précision de ses notes et la justesse de ses accords; à la mécanique, par le jeu de ses ressorts et les divers systèmes de ses contrepoids? Et qui ne sait tout ce qu'elle a surtout apporté de grandeur à la reine des arts, l'architecture? Sans la cloche, qui doit les dominer pour parler de plus haut et de plus loin aux peuples émus, nos temples auraient-ils pris vers le ciel un essor si élevé? Les verrions-nous porter jusqu'aux nues leurs voûtes hardies? Sans la cloche, aurions-nous ces gracieuses campaniles, ces flèches aériennes, ces tours majestueuses, imposantes par leur masse ou découpées en élégantes dentelles et qui font le plus bel ornement du village comme la gloire et l'orgueil des grandes cités?»-Nous avons donc cru qu'un travail sur les cloches serait de nature à intéresser. Nous l'avons entrepris et, quelque imparfait qu'il soit, nous osons le soumettre aux lecteurs des « Annales », à nos collègues en archéologie, n'ayant d'autre désir que celui de provoquer des recherches propres à agrandir le cercle de nos connaissances scientifiques. Voici le titre des chapitres qui composeront cette étude :

1° Existence et divers usages des cloches dans l'antiquité. 2o Époque à laquelle on a commencé dans l'Église à se servir des cloches pour convoquer les fidèles à la célébration des saints mystères et des offices divins. 3° Moyens employés pour assembler les fidèles avant l'adoption des cloches.

de la cloche même ? Nous l'ignorons et nous ne pourrions même pas dire aujourd'hui à quelle cloche appartenait ou appartient cette inscription, car nous avons oublié ou perdu tout renseignement à cet égard. Du reste, ce XPS REX VENIT IN PACE DEVS HOMO FACTVS EST se voit sur un certain nombre de cloches de cette époque c'est une inscription banale et qui n'a pas d'importance. On se rappellera que cette inscription est la même que celle de la cloche de Saumanes (Vaucluse), dont nous avons donné la description et la gravure dans le volume V, p. 182, des « Annales ». Alors M. Jules Courtet, notre obligeant correspondant, croyait que la cloche de Saumanes datait du xe siècle; nous espérons qu'aujourd'hui il sera de notre avis et qu'il ne la fera pas remonter plus haut que le xve.

Nous avons l'intention d'illustrer les articles de M. Barraud en y intercalant la gravure de toutes les cloches intéressantes par leur date, leur forme, leur poids, leurs qualités sonores, leurs particularités historiques. Nous prions donc nos lecteurs de nous faire connaître ou de nous dessiner toutes les cloches qui leur paraîtront dignes d'attention. Nous prenons l'engagement de faire graver sur métal, ou tout au moins sur bois, ceux de ces instruments qui nous paraîtront mériter un intérêt véritable. Il faudra estamper avec soin toutes les inscriptions que portent ces cloches, parce que ces inscriptions donnent ordinairement le nom de la cloche, la date de son exécution, le nom du fondeur, et offrent quelquefois une sentence curieuse soit comme rédaction soit comme (Note du Directeur.)

sens.

1. Le cardinal GIRAUD, alors évêque de Rhodez, «< Instructions et mandements », t. 11, p. 281.

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