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devers le roy d'Angleterre; lequel lui remonstra semblablement qu'il voulsist faire paix avecques le roy de Franche, pour les raisons devant touchiées, et que la division polroit engendrer contempt (mépris) contre la chrestienneté, attendu que les Infidels conquéroient sur les marches de Hongrie et des Allemaignes très fort. Auquel fust respondu pour le roy d'Angleterre, par ceux à ce commis, car icelluy roy n'estoit point des plus malicieux, et ne se mesloit comme peu du gouvernement du que quant les Anglois auroient autant conquesté du de Franche, que pays le roy. de Franche avoit conquesté sur eux, il seroit temps de parler d'icelle matière. Et sur ceste response retourna ledit archevesque d'une part, et ledit cardinal d'autre, porter leur response au pape Nicolas; et autres choses par eux ne feurent faictes en ceste matière.

royaume,

FIN DU PREMIER LIVRE.

AVERTISSEMENT.

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guerres,

LES chapitres suivants, jusques au deuxiesme livre, contiennent la poursuite et continuation des discordes et desbats advenus au royaume d'Angleterre pour le gouvernement d'icelui, entre les ducs de Sombresset, d' Yorck et autres, tenants leurs partis, et dont est par l'autheur fort peu touché au chapitre précédent, qui est le dernier du premier livre, ce ce qu'enseigne la préface dudit autheur suivante.

SUR

LES GUERRES D'ANGLETERRE.

POUR tant que après ce que je, Jacques Du Clercq, escuyer, seigneur de Beauvoir en Ternois, ay clos mon premier volume des choses advenues en mon temps et venues à ma cognoissance, èsquelles choses advenues, j'ai parlé de plusieurs personnes et choses advenues en Angleterre, et comment Edouard, duc d'Yorck, fut couronné roy d'Angleterre, et le roy Henry et Sebastien, fils Edouard, en fust desboutté, et puis mort, j'ai esté adverti et sceu le commenchement des divisions et les causes dont elles meurent audit royaume, et ce qu'il en advint par avant mondit volume encommencé; je desclareray cy en brief la cause des discords qui advindrent audit royaulme, et comment à ceste cause presque touts les princes dudit royaume morurent par l'espée.

CHAPITRE PREMIER.

Du discord qui fust entre le duc d'Yorck et le duc de Sombreset, pour le gouvernement du royaume, et de la mort dudit duc de Glocestre, et exil du duc d'Yorck.

ENVIRON l'an mil quatre cent quarante huict, au royaume d'Angleterre se meurent mal talent et haine entre le duc de Sombreset et le duc d'Yorck, à l'occasion de ce que le roy Henry, qui estoit roy d'Angleterre, estoit simple et comme plain de grande malice, par laquelle sa simplicité, les princes et seigneurs d'Angleterre estoient divisés en deux parties. De l'une partie estoient les ducs de Clochestre (Glocestre), d'Yorck, et plusieurs princes et seigneurs, et de l'autre partie estoient les ducs de Sombreset, de Suffoxlt (Suffolk), le sordesan, l'évesque de Salbry (Salisbury), et autres princes et seigneurs. Et chacune d'icelles parties vouloit gouverner le roy Henry et le royaume; et n'y estoit point le duc d'Yorck, qui estoit à ce temps régent et capitaine général de Normandie, de par le roy d'Angleterre. Auquel temps le roy Henry fust conseillé par lesdits de Sombreset et Suffort, et autres, de laisser perdre (et en ce temps gouvernoit le duc de Clochestre le roy et le royaume) pays de Normandie, et remectre en la main du

le

roy de Franche. Auquel conseil lesdits de Clochestre et d'York ne se voulurent consentir. Fust mis le duc de Clochestre hors du conseil du roy, et le duc d'Yorck fut rappellé en Angleterre, et puis envoyé en exil ou pays d'Irlande, et fust le duc de Sombreset en son lieu, et tantost après le duc de Sombreset envoyé en Normandie. Le pays de Normandie fust rendu et remis en la main du roy de Franche, Charles, septiesme de ce nom. Après laquelle rendition, en Angleterre, en une place nommée Foury (Saint-Edmondsbury), fust fait ung parlement, auquel, par arrest, le sieur de Beaumont, adonc connestable d'Angleterre, feit prisonnier le duc de Clochestre, lequel, après avoir mis tous ses gens en diverses prisons, fut mené en divers lieux prisonnier. Et à la fin, pourtant que l'on doubtoit de la commune d'Angleterre, qui fort l'aimoit, on le feit mourir d'une inhumaine mort, pensant que l'on cuideroit qu'il fust mort de sa belle mort; c'est à scavoir, lui estant une nuict en son lit, ceux qui le feirent mourir lui bouttèrent en son faiseil de derrière, par où nature humaine se proroge, ung cornet d'une corne de vache, troué, parmi lequel trou ils lui bouttèrent en son corps un barreau de fer ardant tout de la longueur de son corps, et ainsi mourouge, rut, estimant qu'on ne se percevroit pas de meurdre à veoir le corps par dehors; mais depuis fust sceu, mais non tost toutesfois. Tant à l'occasion de sa mort, que on avoit laissé perdre tout le pays de

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