35. LE SCRUPULE. Un roi veut forcer un homme pieux à manger du porc. Le prétorien, désirant le sauver, fait tuer un chevreau et le sert comme si c'était du porc. Mais l'homme pieux refuse d'y goûter, pour qu'on ne s'autorise pas de l'exemple qu'il semblerait donner: on le met à mort. Sir@g, 23, 19. LA VIE SOLITAIRE. 36. Dieu révèle à un prophète d'Israël que, s'il veut trouver un jour une demeure auprès de lui, il doit vivre isolé le jour et la nuit, comme l'oiseau solitaire au désert. Sirág, 21, 8. 37. LE NÉANT DU MONDE. Jésus permet un jour à ses compagnons affamés de prendre du grain dans un champ. Le propriétaire accourt, criant que le champ est à lui, qu'il le tient de ses ancêtres par hérédité. Sur la prière de Jésus, Dieu envoie tous ceux qui, depuis Adam, ont été propriétaires de ce champ. DAMIRI, 1, 269, 14 (Wahb est cité 1. 18). QAZWÎNI, 2, 230. Moustatraf, 2, 98. BоCHART, Hierozoicon, 2, 350-352. Cfr. Coran, sourate 3, 43 et sourate 5, 110. Les évangiles apocryphes, 57, 58, Só et 93 1. 1 C'est Wahb encore qui énonce le principe que si un souverain veut le inal ou le fait, la nature elle-même s'empire (Sirâg, 37, 18 à f. Cfr. Bibl. arabe, 2, no 148, 4.). Le Sirâg, 10-11, nous fait aussi connaître les enseignements d'un moine, que donne Wahb. III. Contes qui semblent dus à Wahb. L'ANGE DE LA MORT. 1 40. L'ange de la mort s'étonne de voir à la cour de Salomon un homme qu'il a reçu l'ordre d'aller enlever sans retard dans l'Inde. C'est que, effrayé de ce que l'ange le regarde, cet homme obtient de Salomon d'être immédiatement transporté dans l'Inde. QAZWÎNI, 1, 100. - Moustatraf, 2, 244. Tibr, 45-46. REDHOUSE, Mesnevi, 2, 71-72; cfr. Sitzungsberichte, de Vienne, 7, 645. - LABOULAYE, Abdallah, 1871, 16-17. CHARITÉ ENVERS LES ANIMAUX. 41. Un israélite ayant tué un veau devant sa mère, Dieu dessèche sa main. Il remet un jour dans son nid un oiselet qui en était tombé. Dieu le guérit. DAMIRI, 2, 181, 7 à. f. L'ange de la mort n'a pas cessé de hanter l'imagination des juifs. Voir, par exemple, deux contes de Lemberg dans Zeitschrift des Vereins für Volkskunde, 4, 210. Cette pitié pour les oiseaux semble provenir d'une extension donnée chez les Israélites au précepte du verset 6 du 22° chapitre du Deuteronome. CHARITÉ ENVERS LES ANIMAUX. 42. L'enfant d'un pêcheur, par piété, rejette à l'eau les poissons que prend son père. DAMÎRI, 2, 26, 15 à. f. 43. Une colombe, à laquelle un homme enlève toujours ses petits, s'adresse à Salomon, qui charge doux génies de le tuer. Mais comme il fait une aumône, deux anges repoussent les satans quand l'homme prend encore une fois les petits. Tamarât al awrâq, 2, 243. - Dans DAMIRI, 2, 181, 9, cette histoire est attribuée à Mahomet. UTILITÉ DE L'AUMÔNE. 44. Des gens passant devant Jésus, il dit que l'un d'eux mourra le jour même. Quand ils reviennent, il dit à celui qui aurait dû mourir de déposer son fagot: on y trouve un serpent. C'est qu'il avait donné un morceau de son pain à un mendiant, ce qui l'a sauvé. DAMIRI, 1, 24, 13 à f. (Attribué à Mahomet.) Cfr. Hibbour, no 1, plus bas. - Monatsschrift f. Gesch. u. Wiss. d. Judenthums, 29, 550-552. MIGNE. Dictionnaire des apocryphes, 2, 171-172, note 148. 45. UTILITÉ DE L'AUMÔNE. Les gens de Sâlih le prophète l'avaient prié de demander à Dieu de punir un homme qui leur avait nui. Sortant pour ramasser du bois, il emporte un jour deux pains, dont il mange l'un et dont il emploie l'autre en charités. Il revient sain et sauf et, quand on s'en étonne, Sâlih, apprenant ce qu'il a fait, lui enjoint de délier son fagot, où l'on trouve un serpent, et lui dit que sa charité l'a sauvé. 46. UTILITÉ DE L'AUMÔNE. Un scorpion tue un serpent qui allait mordre. un homme endormi. C'est la récompense de la charité d'un peu de pain qu'il avait faite à une vieille femme. BASSET, Rev. d. trad. pop., 12, 483-484. 1 Cfr. Rev. d, trad. pop., 12, 400-401. |