Imágenes de páginas
PDF
EPUB

Spruchbuche, ebenso wenig im deutschen Missivenbuche. Demungeacht trägt diese Notiz alle Zeichen der Aechtheit an sich, stimmt auch mit andern oben bereits angeführten Angaben wohl überein.

Wir sehen bieraus, dass um die Mitte des XVII. Jabrbunderts von Manchen Tschachtlan bereits für den Verfasser der später gewöhnlich nach ihm genannten Chronik gehalten wurde, wie aber sorgfältigere Forscher (so unser Hermann) solches für einen Irrthum anerkannten, dessen Entstehung sie auch nachwiesen. Ferner sehen wir, wie solche sorgfältigere Forscher bereits auf dem rechten Wege waren, in Diebold Schilling nicht nur den Verfasser des dritten Theils der Schilderung des Burgunder-Krieges sondern auch den Verfasser oder Anordner 466) des zweiten Theils dieser Chronik anzuerkennen.

[ocr errors]

Vom achtzehnten Jahrhundert an, besonders seit Alexander Ludwig von Wattenwyl galt hingegen Tschachtlan unbedenklich für den Verfasser der daher auch nach ihm benannten Chronik, so wie des Zeitregisters. Hinsichtlich des Letztern bemerken wir noch beiläufig, dass Hermann, wenn er das s. g. Zeitregister als eine Arbeit Tschachtlans angesehen hätte, er dieselbe sicher auch als eine gleichzeitige Quelle angeführt haben würde.

Welcher von beiden Handschriften, dem Zürcher Manuscript oder der Handschrift auf der Bibliothek zu Bern, welche von Schilling eigenhändig geschrieben und (nach unserer Ansicht) vom zweiten Theile an von Schilling auch verfasst ist welcher von beiden gebührt nun der Vorzug?

-

Offenbar scheinen die oben gefälligst uns mitgetheilten Gründe für die Priorität des Zürcher Manuscriptes zu sprechen, so dass solches also als das Original anzusehen wäre: denn offenbar zeigt die von Schilling geschriebene Chronik (auf der Bibliothek, einst im Schatzgewölbe von Bern) deutliche Spuren der Ueberarbeitung. Wie aber, wenn auch diese gewissermassen ebenfalls Original wäre? Wir möchten uns nämlich die

166) Denn der Hauptinhalt dieser Chronik der Zürcherkrieg rührt ja deutlich von einem andern Verfasser her.

Vermuthung erlauben, das Zürcher Manuscript sei entweder das ursprüngliche Original der Arbeit Schillings oder eine Copie derselben die Handschrift müsste entscheiden, da die BernerHandschrift zuverlässig von Schillings eigener Hand geschrieben ist, womit also das Zürcher Mscr. verglichen werden müsste die Berner-Handschrift enthalte dagegen den überarbeiteten Text Schillings, wie er von Räth und Burgern verhört und corrigirt worden, woraus sich obige mildernde Auslassungen der allzuscharfen Stellen gegen Zürich gar wohl erklären liessen.

Gewissermassen hätten wir also zwei Originale.

Wir bemerken zum Schlusse noch, dass hie und da in den ältern Rathsmanualen der Ausdruck vorkömmt: etwas ins Stad!buch zu schreiben: wir glauben, es möge solches zunächst von der alten Stadtsatzung zu verstehen sein, doch auch wohl von andern Büchern in den Archiven z. B. vom Testamenten-Buch 167). Die (Stadt) Chronik dürfte amtlich zuerst in den Rathsmanualen genannt sein, am 1. July 1503 468), » wo in die Chronik zu schreiben verordnet wird, wie die Klöster zerstört 169) und hie an die Stift gelegt sind «.

157) RM. 13, S. 54.

168) RM. 118, S. 28.

169) d. h. aufgehoben uud dem neuen Chorherren-Stift in Bern (1484) beigelegt.

II.

LES CHRONIQUES DE SAVOIE

DANS LEURS RAPPORTS AVEC L'HISTOIRE DE
L'HELVÉTIE OCCIDENTALE,

DEPUIS LE RÈGNE DE PIERRE DE SAVOIE JUSQU'A CELUI
D'AMÉ VIII. (1233-1450.)

PAR

MR. E. H. GAULLIEUR.

PROFESSEUR D'Histoire a l'académie de genève, membre de la société D'HISTOIRE SUISSE.

Mr. de Sismondi a dit quelque part que l'on trouvait chez les peuples des histoires et des chroniques en plus ou moins grand nombre, selon le degré de liberté dont ces peuples avaient joui. » Les peuples qui ne sont pas libres, ajoutet-il, et qui n'ont aucune espérance de le devenir, n'ont jamais aucun goût pour l'histoire «, et il cite pour exemples les Turcs et les Autrichiens » qui ne gardent pas même le souvenir des choses passées« ').

Si cette théorie est vraie (et pour notre compte nous la trouvons un peu trop exclusive), il faut alors reconnaître que la Suisse a joui d'une grande somme de liberté, car les histoires et les chroniques ne lui manquent pas. Si l'on réfléchit que le nombre des histoires, des pièces d'histoire et des documents

1) Revue Encyclopédique, Tome 23, article sur les Chroniques nationales françaises écrites en langue vulgaire, publiées par J. A. Buchon. · L'illustre auteur de l'histoire des Républiques Italiennes nous paraît

imprimés seulement, s'élevait déjà à près de douze mille dans la Bibliothèque historique de la Suisse d'Emmanuel Haller, en 1787); si l'on considère que ce bibliographe si consciencieux n'a cependant pas tout connu et tout catalogué, et qu'il ne fait aucune mention des sources manuscrites qui sont innombrables; si l'on calcule enfin que depuis 1787 jusqu'à 1854 les ouvrages imprimés sur notre histoire nationale se sont multipliés à l'infini, on sera convaincu de l'abondance, si non de la richesse, de nos matériaux historiques.

Tout n'est pas en effet d'égale valeur dans ce grand nombre d'histoires. Les compilations y abondent plus que les sources originales. L'Helvétie antique n'a point eu d'historiens, et tout ce que nous savons d'elle nous vient de quelques fragments d'auteurs classiques, d'historiens Romains surtout, et quant à la Suisse, elle est de formation trop moderne pour avoir pu nous donner des chroniqueurs originaux pour la période du moyen âge. Notre littérature historique, pour cette époque longue et importante, offre une grande quantite de diplômes et de pièces d'archives, mais elle n'est pas riche en Chroniques véritablement anciennes. Cela s'explique facilement par l'origine de la Confédération Suisse. Ceux qui la fondèrent, à la fin du treizième siècle et au commençement du quatorzième, n'avaient guère la conscience de la portée de leur oeuvre et de la future nationalité Suisse. En se coalisant contre l'ennemi

s'être laissé entrainer par un sentiment national légitime à ravaler la littérature historique de l'Autriche. Les Autrichiens ont des chroniques et même d'excellentes dès longtemps connues et imprimées. Nous ne citerons que la chronique allemande d'Ottokar de Horneck (Ottokari Horneckii Chronicon austriacum rythmicum. Ratisbonae 1745) et la chronique latine de Jean, abbé de Victring en Carinthie. (Johannis Victoriensis Chronicon. Böhmer, Fontes rerum Germanicarum. Tom. I. Stuttg. 1843). En cherchant bien dans la littérature des Turcs on trouverait peut être aussi des chroniques.

2) Le premier volume de la bibliothèque suisse de Haller contient 1832 numeros, le second 2176, le troisième 1852, le quatrième 1052, le cinquième 2066, le sixième et dernier 2116. Mr. Louis de Sinner donne une continuation de cel ouvrage précieux.

Hist. Archiv X.

5

commun, les Confédérés des premières alliances obéissaient bien plutôt à un sentiment impérieux de défense qu'à une pensée d'avenir. Ils n'étaient pas dans le secrêt de la Providence et ils pensaient plus à leur passé qu'à cet avenir. Cela explique, pour le dire en passant, bien des actes de l'histoire Suisse que l'on qualifie de trahison au dix-neuvième siècle, et qui n'étaient, au quatorzième et au quinzième, qu'un retour naturel vers ce passé, comme par exemple les alliances séparées, les tendances à l'isolement de quelques Cantons.

La Suisse n'a donc pas pu avoir, comme certains grands pays, la France par exemple, un Grégoire de Tours, un Joinville, un Froissard. Elle n'a pas été en position de se donner des annalistes officiels, de constituer des écrivains attitrés pour écrire les faits et gestes de ses premiers enfans. Si elle compte quelques chroniqueurs anciens, ce sont des moines comme l'anonyme de St. Gall, des gens d'église comme Marius d'Avenches, qui, préoccupés avant tout de leur monastère ou de leur diocèse, ne voient en général rien au delà et ne rapportent les faits généraux qu'autant qu'il ont un intérêt immediat pour leur couvent ou leur église. De pareilles sources sont nécessairement trés sèches et trés brèves.

Frédégaire, qui a écrit une Chronique plus ample que celles-là, fut, dit-on, originaire de la contrée d'Avenches. Mais en la composant il ne songeait guère aux illustrations romaines de sa patrie; il retraçait les actions des princes Merovingiens au point de vue Ostrasien, surtout dans l'intérêt de Clotaire II, opposé à l'intérêt Neustrien et Bourguignon.

Ce ne fut guère que vers les temps de la réformation ou peu auparavant que les gouvernements de quelques Cantons cu de quelques villes Suisses, comme Berne, Zurich, Båle songèrent à confier à des secretaires d'etat, à des écrivains en titre et aux gages de la république, le soin de recueillir les evénements et d'en conserver la mémoire 3). Naturellement ces historiens

3) Alors seulement la Suisse eut une culture intellectuelle et des connaissances littéraires de quelqu'étendue. Alors aussi l'antagonisme

« AnteriorContinuar »