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Pendant toute la première série, le thermomètre a été observé à Genève sur divers emplacements, au lever du soleil et à 2 heures après midi; la moyenne qui en résulte a été, pour les trente années 17961825,9° 81.

Dans les deux séries suivantes, on a adopté pour la moyenne de l'année la moyenne des maximum et des minimum de chaque jour; on obtient ainsi pour la moyenne des treize années 1826-1838, +9° 61.

A Paris, on a toujours considéré pour la moyenne barométrique de l'année celle que donnent les observations de midi; elle est égale à 756mm 086, pour les vingt-trois années 1816-1838; pour les treize années 1826-1838, elle est en particulier égale à 756mm 188. La température moyenne conclue des observations du maximum et du minimum de chaque jour, s'y trouve de 10° 80. La température moyenne de midi l'emporte sur la température moyenne de l'année, à Paris, de 2o 47,. et à Genève de 2o 32 à peu près.

11. Cela posé, il est évident qu'on ne peut employer dans le calcul de la hauteur de Genève audessus de Paris, les mesures prises à Genève avant

c'est probablement une faute d'impression elle est de 728mm 75. En admettant le nombre 725mm 75, la moyenne des treize années 1826-1838 serait seulement 727mm 52.

l'année 1826, parce que la moyenne barométrique des observations faites au lever du soleil et à 2 heures après midi, diffère de la moyenne des observations de midi d'une fraction de millimètres que l'on ne peut négliger, et que l'on ne connaît pas assez exactement.

J'ai fait le calcul de la hauteur de Genève avec les observations de chacune des 13 années 1826-1838. Pour les dix premières années 1826-1835, au lieu d'employer les observations faites à midi à Genève, je me suis servi des moyennes annuelles qui résultent des observations de 9 heures du matin et de 3 heures du soir. Ces dernières méritent plus de confiance, parce qu'elles ont été revues par M. G. Maurice (Bibliot. Univers., avril 1837), qui y a fait plusieurs corrections; il s'était glissé quelques erreurs dans les tableaux publiés dans la Bibliothèque Universelle. Il est à regretter que M. Maurice n'ait pas étendu son travail aux observations de midi. Cependant, comme la moyenne barométrique des observations de 9 h. du matin et de 3 heures du soir est inférieure à la moyenne barométrique des observations de midi d'une quantité qui, pour Genève, est à très-peu près égale à 0mm 06, j'ai dû ajouter 0mm 06 aux moyennes barométriques de Genève des dix années 18261835, afin de pouvoir les comparer avec les moyennes annuelles de Paris, qui correspondent à midi. De même, pour obtenir la température moyenne de

Genève à midi, pendant les mêmes années 18261835, j'ai ajouté 2o 32 aux températures moyennes annuelles de cette ville. Les légères erreurs qui pourraient en résulter dans le calcul de la hauteur de Genève au-dessus de Paris, par les seules observations d'une année, disparaissent entièrement dans la moyenne de plusieurs années. Pour les trois années suivantes, j'ai employé les observations faites à midi. Enfin j'ai retranché à la moyenne barométrique de Genève 1mm 64, quantité dont l'échelle du baromètre de Genève est plus forte que celle du baromètre de Paris, si mes comparaisons ont été exactes.

Le tableau suivant renferme les éléments du calcul pour chaque année. Toutes les corrections précédemment indiquées s'y trouvent faites. La dernière colonne donne la hauteur de Genève au-dessus de la mer; elle a été obtenue en calculant d'abord la hauteur de Genève au-dessus de Paris, d'après les observations de chaque année, et en ajoutant ensuite à la hauteur de Genève au-dessus de Paris, la hauteur de Paris au-dessus de la mer, hauteur qui est de 65

mètres.

Je me suis servi, pour les calculs, de la formule

h

Z = 18393m (1 + 2 (t+ ")) L.

1000

h'

C'est la formule dont on fait le plus communément usage dans nos latitudes pour la détermination baro

métrique des hauteurs. Le coefficient constant qu'elle renferme est le résultat des nombreuses observations que Ramond a faites dans le midi de la France.

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La hauteur de Genève obtenue en prenant la moyenne des treize résultats contenus dans le tableau précédent, serait égale à 404m 82. Celle qui résulte des observations de la seule année 1834 s'en éloigne

de plus de 18 mètres. Un si grand écart indique, ou qu'il s'est glissé quelque erreur dans les mesures de cette année, ou que Paris et Genève se sont trouvés pendant cette année dans des circonstances atmosphériques très-différentes. Le résultat des observations de l'année 1834 doit donc être exclu de la moyenne générale. La moyenne des douze autres résultats donnerait 406m 33 pour la hauteur du baromètre de Genève au-dessus de la mer. La hauteur calculée d'après les observations de l'année 1836, s'écarte encore de 10 mètres de cette moyenne, tandis que les hauteurs calculées avec les observations des autres années s'en écartent au plus de 7m 5. Si, pour une plus grande approximation, on rejette encore le résultat de l'année 1836, les onze années restantes donneront en moyenne, pour la hauteur du baromètre de Genève au-dessus de la mer, le nombre 407m 27.

Le baromètre de Genève est à 33m 13 au-dessus du niveau moyen du Rhône, sous la machine hydraulique, suivant M. Wartmann, cité par M. Alphonse de Candolle. Si l'on retranche donc 33m 13 du nombre précédent, on trouvera 374 14 pour la hauteur du lac de Genève au-dessus de la mer. Or, de toutes les mesures de cette hauteur qui ont été prises jusqu'ici, celles qui méritent plus de confiance, d'après M. de Candolle, sont les suivantes :

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