observations simultanées. J'observais d'abord le baromètre au Séminaire plusieurs fois avant de partir; je portais ensuite l'instrument au pied du signal, où je faisais des observations pendant environ une demiheure; enfin je revenais aussitôt au Séminaire, où je prenais de nouvelles mesures. J'ai choisi pour ces observations des jours dans lesquels l'atmosphère était tranquille. Je les ai faites aux environs de deux heures, vers cette partie de la journée où les variations diurnes, qui vont bientôt changer de signe, sont trèslentes. Il y avait en effet peu de différence entre les hauteurs du baromètre observées avant le départ et au retour, et une interpolation facile donnait immédiatement la hauteur du baromètre à Chambéry, pour le moment où je faisais les observations au pied du signal de Lémenc. Le tableau suivant renferme les moyennes des observations de ces trois jours, et la hauteur du pied du signal au-dessus du sol du Séminaire, qui résulte des observations de chaque jour. Comme le baromètre, pendant que je l'observais au Séminaire, était élevé au-dessus du sol, le premier jour de 6m 50, et les deux autres jours de 5m 55, j'ai ajouté ces nombres aux hauteurs déduites immédiatement du calcul des observations. L'élévation du pied du signal de Lémenc au-dessus de la mer est, d'après les ingénieurs austro-sardes, égale à 339m 70. Il suffira donc de retrancher de ce nombre la hauteur du même signal au-dessus du grand Séminaire, pour avoir la hauteur du grand Séminaire au-dessus de la mer. Les trois résultats contenus dans le tableau précédent donneront pour cette hauteur les trois valeurs 261m 36,.... 265m 22, 262m 48.... Ces trois .... valeurs diffèrent aussi peu les unes des autres qu'on peut l'espérer d'observations isolées : leur moyenne est 263m 02. 17. Je n'ai fait qu'un seul jour d'observations barométriques au clocher de la Motte : c'était le 25 février 1841. L'air était calme et froid; des nuages immobiles couvraient toute l'étendue du ciel et interceptaient les rayons du soleil, de sorte que dans toute la masse d'air comprise depuis la surface de la terre jusqu'aux nuages, il régnait un équilibre parfait de pression et de température. Depuis midi jusqu'au soir, le baromètre n'a éprouvé que des variations extrêmement faibles, dont la plus grande amplitude a à peine atteint 0mm 2. Cet état de l'atmosphère était très-favorable à la mesure des hauteurs par le baromètre ; j'ai fait des observations pendant une bonne partie de l'aprèsmidi. J'en ai fait plusieurs au Séminaire avant et après la promenade de la Motte. Leur comparaison avec celles que le R. P. Fatton, professeur de physique au Collège de cette ville, y avait faites aux mêmes heures, m'a fait connaître la différence qui existe entre la hauteur barométrique mesurée au Collége par le R. P. Fatton, et la hauteur barométrique mesurée par moi au grand Séminaire. En retranchant cette différence des observations que le R. P. Fatton faisait au Collège pendant que j'étais à la Motte, j'obtenais exactement les hauteurs barométriques que j'aurais obtenues moi-même, si j'avais fait des observations au Séminaire aux mêmes heures. Cette manière de comparer des baromètres qui doivent servir à la mesure des hauteurs, a l'avantage de réunir dans une même correction les erreurs dues soit à la différence des échelles, soit à la différence du pointě. J'ai d'abord placé le baromètre sur le parapet des fenêtres du clocher de la Motte, au plan des cloches, c'est-à-dire à la hauteur même à laquelle se rapportent les mesures des ingénieurs austro-sardes. L'heure moyenne des observations que j'ai faites sur ce point est 3 h.. Voici les moyennes des observations et le résultat du calcul. * C'est la hauteur du parapet des fenêtres du clocher de la Motte au-dessus du jardin du Séminaire. Le parapet des fenêtres du clocher de la Motte, au plan des cloches, étant élevé de 279m 10 au-dessus de la mer, la hauteur du jardin du Séminaire au-dessus de la mer sera, d'après la mesure précédente, égale à 279m 10-14m 78 = 264m 32. Je trouvai plus commode ensuite de continuer les observations devant la porte même de l'église. J'ai mesuré, soit directement avec un fil, soit au moyen du baromètre, la distance verticale du parapet, sur lequel j'avais placé le baromètre dans les premières observations, au-dessus de la nouvelle position dans laquelle j'allais l'observer. Cette distance s'est trouvée être de 15m 96. L'heure moyenne de ces observations, faites au niveau du sol de l'église, est 4 heures 25'. Ce sol est plus bas que le jardin du Séminaire de Chambéry, comme le prouve le tableau suivant. * C'est la hauteur du jardin du Séminaire de Chambéry au-dessus du sol de l'église de la Motte. D'après cette mesure, le jardin du Séminaire serait plus élevé que le sol de l'église de la Motte de 2m 81, et par conséquent il serait plus bas que le parapet des fenêtres du clocher au plan des cloches, de 15m 96 – 2m 81 ̊, ou de 13m 15, ce qui porte la hauteur dú |