On ne peut obtenir la hauteur exacte de Chambéry par la comparaison de ces observations avec les observations faites à Genève pendant les mêmes années 1822-1825, parce qu'à cette époque, les observations de Genève avaient lieu au lever du soleil et à 2 heures après midi, et que la hauteur baromėtrique qui en résulte, diffère de la moyenne baromé– trique des observations de 9 heures du matin et de 3 heures du soir d'une quantité que l'on ne connaît pas. On ne pourrait non plus espérer une approximation suffisante en employant la moyenne barométrique des observations faites à Genève après 1825, parce que la moyenne des 4 années d'observations de Mgr Billiet ne comprend pas un temps assez long pour pouvoir être regardée comme la moyenne barométrique de Chambéry. Je me bornerai donc à comparer les observations de Mgr Billiet avec les observations correspondantes de Paris; pour cela, il faut 1° retrancher des hauteurs barométriques de Chambéry 0mm 099, pour l'excès du baromètre Lerebours sur celui de Paris; 2o leur ajouter 0mm 06, pour ramener la moyenne des observations de 9 heures et 3 heures à la moyenne des observations de midi. Je suppose que la différence de ces 2 moyennes est à Chambéry la même qu'à Genève, où elle est de 0mm 06. On pourra ainsi faire le calcul avec les observations de midi, et l'on arrivera à un résultat plus juste que si l'on le faisait avec les observations de 9 heures et 3 heures, parce que c'est pour les observations de midi que le coefficient constant de la formule qui sert au calcul des hauteurs, a été déterminé. Je supposerai de plus que la température de Chambéry à midi l'emporte sur la température moyenne d'environ 2o 5, et j'ajouterai en conséquence 2o 5 aux températures données par Mgr Billiet. Toutes ces corrections sont faites dans le tableau qui suit. Après avoir calculé la hauteur du baromètre de Mgr Billiet au-dessus du baromètre de l'observatoire de Paris, j'ai ajouté à cette hauteur 65 mètres pour la hauteur de l'observatoire de Paris au-dessus de la mer, et j'en ai retranché 601, parce que la cuvette du baromètre de Mgr était élevée de 6m 01 au-dessus du sol du Séminaire. J'ai obtenu ainsi les hauteurs du sol du Séminaire au-dessus de la mer qui sont contenues dans la dernière colonne. Moyen. 756 467 738 345 14° 15 14° 17 265 66 La hauteur de Chambéry au-dessus de la mer qui vient d'être obtenue par le calcul des observations de Mgr Billiet, ne diffère pas de deux décimètres de celle que nous avons trouvée par les deux méthodes précédentes; cette coïncidence remarquable prouve évidemment qu'il ne s'est pas glissé d'erreur sensible dans les résultats auxquels nous sommes arrivés dans les deux premiers calculs. 23. La hauteur barométrique obtenue par Mgr Billiet par quatre années d'observations, peut nous fournir une valeur très-approchée de la moyenne barométrique de Chambéry: en effet, la moyenne barométrique de Paris pendant ces quatre années a été 756mm 467. Elle surpasse de 0mm 381 la moyenne barométrique de Paris qui résulte des observations des 23 années 1816-1838, moyenne qui est 756mm 086. On peut supposer, sans trop d'erreur, que la moyenne barométrique obtenue à Chambéry pendant les 4 années 1822-1825 a le même excès sur la moyenne barométrique de cette ville; on peut donc admettre que celle-ci égale à très-peu près 738mm 3450mm 381 = 737mm 964, nombre peu différent du nombre 738mm 093, que nous avons trouvé par un procédé analogue dans le N° 14. Leur moyenne est 738mm 03. 24. M. Raymond avait placé son baromètre, pour faire ses observations, à côté d'une des fenêtres de sa maison, qui s'ouvrent sur la rue de Nezin; la cuvette était à 3m 65 au-dessus du sol de la rue. D'après un nivellement fait par M. Tournier, architecte, elle était à 6m 33 au-dessus du point du sol du grand Séminaire dont nous cherchons la hauteur. Trois mesures barométriques m'ont donné pour cette même hauteur les nombres 7m 21, 5m 45,... 6m 40, dont la moyenne est 6m 35. On peut donc admettre que la cuvette du baromètre de M. Raymond était à très-peu près élevée de 6m 34 au-dessus du sol du grand Séminaire. M. Raymond observait le baromètre à midi; il déduisait la température moyenne de l'année en faisant la moyenne des maximum et des minimum de chaque jour. Les observations qui sont contenues dans le tableau suivant, sont extraites des manuscrits de M. Raymond. Nous ajouterons d'abord 0mm 40 aux moyennes barométriques; c'est, comme on l'a vu au No 21, la quantité dont le baromètre de M. Raymond était inférieur à celui de Paris. Pour avoir la température de midi, nous supposerons, comme dans le N° 22, |