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communication verbale conçue en ces

termes :

« En 1840, MM. Orfila et Lassaigne » ont annoncé à l'Académie royale de » Paris qu'ils avaient trouvé du plomb » dans les urines d'hommes et d'animaux empoisonnés par des préparations plombiques.

>>

>> Ce fait méritait d'autant plus de » fixer l'attention, qu'il avait été jusqu'ici » contesté par la plupart des physiolo» gistes.

» L'année dernière, j'ai fait quelques >> recherches à ce sujet pour me convain>> cre par moi-même que certains métaux >> étaient réellement absorbés à l'état sa»lin, et je suis parvenu à reconnaître la

>>

présence du plomb, du mercure et de >> l'arsenic dans l'urine de malades à qui >> ces substances avaient été adminis

>>trées comme remèdes. Je me borne

aujourd'hui à l'indication des résultats,

» et plus tard je ferai connaître le détail

>> de mes expériences.

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Géologie.

M. l'abbé Chamousset a, dans plusieurs séances de la Société, donné des détails pleins d'intérêt sur la géologie des environs de Chambéry. Il a successivement classé toutes les montagnes qui l'entourent, et indiqué les espèces de terrains qui s'étagent dans chaque masse.

Les géologistes étrangers qui avaient visité nos montagnes n'avaient pu donner que des indications générales sur leur nature ; M. Chamousset a visité toutes les localités, examiné les masses, compté et pour ainsi dire analysé les couches de chaque montagne, rassemblé et comparé les caractères organiques qui peuvent aider à les déterminer; et à l'aide de tous

ces moyens, il a marqué la place que nos contrées doivent occuper dans la carte géologique de l'Europe.

Conjointement avec M. Itier, géologiste distingué de France et membre correspondant de l'Académie de Savoie, M. Chamousset s'occupe à dresser la carte géologique de tout le Duché. Il travaille encore à un ouvrage qui aura pour objet de faire connaître les terrains de la Savoie, les roches qui composent ses montagnes, et enfin ce qu'il y a de plus remarquable dans les divers soulèvements dont notre sol si accidenté a été le théâtre.

En attendant que ce savant géologiste ait fini et publié son ouvrage, nous donnerons ici l'abrégé de son travail sur tout ce qui a rapport aux environs de Chambéry.

Dans l'énumération des étages géologiques qui forment nos montagnes, nos collines et même nos plaines, nous com

mencerons par les plus récents, et nous arriverons successivement aux plus, an

ciens.

1° Terrains actuels.

Les éboulis qui

sont au pied de tous les escarpements, et en particulier toute la surface des Abîmes de Myans; les dépôts que nos ruisseaux et surtout ceux que le torrent de l'Aisse forme sur sa route et prolonge dans le lac du Bourget; les tourbes des marais de Challes, du Viviers, etc., appartiennent à cette formation.

2° Terrain diluvien. Blocs errati

ques; cailloux de diverses grosseurs déposés sur le sol, ou mêlés à la terre et au sable, et formant des masses qui ne présentent aucune trace de stratification.

Ce terrain se présente presque partout à la surface du sol, jusqu'à la hauteur d'environ 800 mètres au-dessus de la mer. Les blocs erratiques d'origine alpine, ainsi que les cailloux roulés qui se ren

contrent partout avec eux, sont très-abondants sur la montagne de Curienne, sur l'escarpement qui domine Puisgros, Thoiry, St-Jean-d'Arvey; ils cessent absolument lorsqu'on atteint la moitié de la distance verticale qui est entre St-Jeand'Arvey et l'église des Déserts. Ces dépôts ne se montrent sur la montagne d'Epines que dans les parties les plus basses. Dans la plaine, ce terrain forme des dépôts considérables, surtout à Triviers, à St-Cassien près du pont St-Charles, à Mont-Gex, à St-Sulpice, où il est creusé par des ravins profonds; à Ragès, sur la gauche de la descente, etc.

3° Terrains tertiaires.

supérieure, lacustre.

1° Formation Sables, cailloux,

argiles avec coquilles d'eau douce.(planorbes, spirorbes); lignites contenant des feuilles quelquefois assez bien conservées, des cônes de sapins, des clytres d'insectes. Ce qui distingue cette forma

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