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loin d'eux un monde qui n'a pu combler

leurs désirs.

Encouragements.

La Société a, chaque année, distribué les prix de la fondation Guy, et pour la poésie comme pour la peinture, elle a pu remarquer des progrès sensibles dans les ouvrages qui ont été envoyés au concours.

Pour 1841, le sujet du prix de peinture était un paysage à l'huile, représentant de préférence l'un des monuments historiques de la Savoie.

Le prix a été remporté par M. Hugard, de Cluses, élève de M. Didet, de Genève. Pour 1842, le sujet du prix de poésie

était l'abbaye d'Hautecombe.

C'est M.

J.-P. Veyrat qui a été pour la seconde fois couronné par l'Académie.

Pour 1843, la Société a statué que le

prix de peinture sera accordé au meilleur dessin représentant un fait puisé dans l'histoire de Savoie. L'Académie laisse au choix des artistes le genre de dessin et même les dimensions du tableau. Elle recevra également des ouvrages au crayon, à l'estompe, à la plume, à la sépia ou à l'aquarelle. L'invention du sujet, la disposition des personnages, la perfection des détails, serviront de base au jugement de l'Académie.

élever

Une société s'était formée dans la ville d'Annecy, pour ouvrir une souscription destinée à produire des fonds pour un monument à la mémoire de Berthollet; l'Académie ne pouvait rester indifférente à une telle entreprise. Quand l'illustre chimiste n'eût pas été l'un de ses membres les plus anciens comme les plus distingués, elle aurait encore voulu revendiquer pour la Savoie l'une des gloires de la science; c'est pour cela qu'elle a alloué

à cette œuvre une somme de 500 livres.

Quand la ville de Sallanches a été consumée par un incendie, qui a laissé dans la plus affreusé misère une population de trois mille âmes, l'Académie, considérant que cette ville avait à reformer des écoles, à réparer des édifices religieux, à racheter des instruments d'agriculture, a pensé que c'était user de ses revenus d'une manière conforme à leur destination, que de lui en donner une partie. Elle a voté une somme de mille livres pour les incendiés de Sallanches.

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Quand MM. Courtois et Aubert ont émis des actions pour fonder la Galerie savoisienne, la Société, regardant cette publication comme utile aux arts, a voulu l'encourager de ses suffrages, et elle a pris deux actions.

Ainsi l'Académie, fidèle à sa mission, s'est montrée, comme elle se montrera toujours, jalouse d'encourager tout ce qui

peut contribuer au progrès de l'intelligence et au bien-être de la société.

Mélanges.

M. Mottard, docteur-médecin à SaintJean-de-Maurienne, a adressé à l'Académie un tableau des tremblements de terre qui se sont fait sentir dans cette ville pendant l'année 1839.

Déjà le même phénomène a été consigné dans les Mémoires de l'Académie royale de Turin, par Mgr Billiet, alors évêque de Maurienne. Cependant, comme ce phénomène mérite d'être consigné dans les annales de la province même dans laquelle il s'est montré, la Société a jugé convenable d'admettre ce tableau dans le XI® volume de ses Mémoires. Si jamais il vient à se renouveler, nos neveux auront un moyen de comparaison.

Nous devons faire observer qu'entre le tableau publié par Mgr Billiet et celui de M. le docteur Mottard, il n'y a pas un accord parfait relativement au nombre des tremblements de terre. M. Mottard en compte davantage, soit parce qu'il a consigné un certain nombre de secousses qui n'ont été ressenties que près de la montagne qui paraît en avoir été le centre, et qui n'ont pas été sensibles à St-Jeande-Maurienne, où Monseigneur faisait ses observations, soit parce que M. Mottard aura inscrit des secoùsses trop faibles pour avoir pu être parfaitement constatées aux yeux de Mgr Billiet, qui est d'une grande rigidité dans ses observations.

M. Mottard a accompagné son tableau d'un grand nombre de réflexions sur les circonstances qui ont accompagné ce phé

nomène, sur la nature des lieux où il

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s'est fait sentir avec plus de violence, sur

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