Imágenes de páginas
PDF
EPUB

X.

-

Navigation de l'ambassade pour arriver à Lisbonne; sa récep-
tion à la cour de Portugal; son embarquement avec la fiancée
d'Alexandre Farnèse; aventures de sa seconde navigation; entrées
successives de la jeune princesse à Middelbourg, à Gand et à
Bruxelles; célébration immédiate du mariage; grand festin des
noces, suivi d'un bal costumé et du « bancquet des sucrades »,
dont la ville d'Anvers avait fait les frais

XII.

Préliminaires de la division des seigneurs; tournoi donné
sur le grand marché de Bruxelles, à l'occasion du mariage
d'Alexandre Farnèse et de Marie de Portugal.

[blocks in formation]

DE L'ATTITUDE

DES

SOUVERAINS DES PAYS-BAS

A L'EGARD

DU PAYS DE LIÈGE AU XVIE SIÈCLE,

PAR

HENRI LONCHAY,

Professeur à l'Athénée royal de Bruxelles,
Ancien élève de l'École normale des humanités.

<<< Plus oultre. »

(Mémoire couronné par l'Académie royale de Belgique, le 9 mai 1887.)

TOME XLI.

1

INTRODUCTION.

La question mise au concours par la Classe des lettres de l'Académie royale de Belgique : « exposer l'attitude des souverains des Pays-Bas à l'égard du pays de Liège au XVIe siècle » était à la fois curieuse et opportune; curieuse, parce que le XVIe siècle est l'époque la plus dramatique de nos annales, et que dès lors tout événement qui s'y rattache devient intéressant; opportune, parce que, jusqu'à présent, les historiens liégeois n'ont guère traité que l'histoire locale de la principauté ou le développement de ses institutions. Cette fois, il s'agissait de caractériser la diplomatie de Charles-Quint et de Philippe II vis-à-vis du petit Etat, et de marquer les différentes situations où celui-ci s'est trouvé en rapport avec son puissant voisin.

La réponse à cette question exigeait une étude attentive de la politique du Gouvernement des Pays-Bas et un examen approfondi des sources historiques de cette politique. Les archives de la chancellerie des Pays-Bas et du Conseil privé des princes-évêques sont restées longtemps secrètes, et c'est pourquoi des chroniqueurs de mérite, tels que Chapeaville et Fisen,

ont ignoré des faits du plus vif intérêt. C'est seulement dans ces dernières années que des écrivains ingénieux ont pu lever un coin du voile qui a recouvert si longtemps l'histoire de notre passé.

Les savants travaux de MM. Gachard, Poullet, Henne et Piot sur l'histoire des anciens Pays-Bas, et de MM. Hénaux, Polain, Daris et St. Bormans sur l'histoire de l'ancienne principauté de Liège, ont singulièrement facilité les recherches des travailleurs en fournissant les éléments d'une étude diplomatique du XVIe siècle.

Malheureusement, leurs investigations se sont portées surtout sur la seconde moitié de ce siècle; et, sauf quelques pièces éditées par Gachard, Le Glay et Van den Bergh, ainsi que la publication d'une partie de la correspondance de Charles-Quint par Lanz, la plupart des documents relatifs au règne de ce monarque aux Pays-Bas sont inédits. Un grand nombre se trouvent aux archives de Vienne et de Lille, et ceux que la Belgique a conservés n'ont pas encore été l'objet d'un classement définitif.

Nous avons donc été obligé de dépouiller toutes les collections des Archives du royaume, où nous espérions recueillir de nouveaux renseignements sur les princes-évêques de Liège contemporains de Charles-Quint.

Nos recherches n'ont pas été infructueuses. Au contraire, après avoir compulsé les nombreuses liasses des Papiers d'État et de l'Audience, les recueils manuscrits de la correspondance de Marguerite d'Autriche et de Marie de Hongrie, les copies faites à Vienne de lettres officielles du XVIe siècle et les originaux revenus de cette ville, les chartes de Brabant, les registres de la chambre des comptes, nous nous sommes trouvé en

« AnteriorContinuar »