Imágenes de páginas
PDF
EPUB

ment aux besoins sans qu'il soit nécessaire d'en venir à des indults de sécularisation perpétuelle; et si quelque Religieux avait des motifs pour les demander, il devra en faire sa requête, pour être présentée au Saint Père, qui se réserve de donner sur ce point dans les cas particuliers, les provisions convenables.

[ocr errors]

Pour pourvoir enfin à ce qui concerne les immunités ecclésiastiques, le Saint Père confère à Votre Seigneurie tous les pouvoirs nécessaires, pour qu'elle puisse, suivant les circonstances sans avoir recours à Sa Sainteté, permettre l'extraction des biens, des lieux pourvus d'immunités; mais en usant cependant de toutes les circonspections et précautions qui pourront être mises en usage, et que l'on reconnaîtra nécessaires , pour éloigner tout scandale public et la surcharge des particuliers.

Enfin, en conservant toujours intactes les maximes énoncées ci-dessus, et sans préjudice des droits incontestables de l'Église, Sa Sainteté vous autorise à accorder le pouvoir d'agir tant activement que passivement; de connaître des causes civiles et criminelles, et de les juger, ainsi que celles qui concernent la profanation des Eglises et des lieux sacrés; ou attentatoires aux personnes des Ecclésiastiques, et autres revêtues d'immunités. Sa Sainteté accorde ces pouvoirs extraordinaires, uniquement dans la vue de pourvoir aux circonstances actuelles, et d'éviter les dommages qui pourraient résulter pour les parties in

(

esercitare i suoi legitimi ed inconcussi diritti. Tale facoltà accorda Sua Beatitudine a Vossignoria per lo spazzio d'un anno, se per tanto tempo durerà il bisogno, coll' avertenza di esprimere negli atti rispettivi la delegazione Apostolica.

Per il rimanente Sua Santità nelle attuali circostanze raccommanda a Vossignoria con tutto il calore di raddopiare il suo zelo, e la sua pastorale vigilanza onde preservare la sua greggia de dette massime perverse, che vorebbero insinuarsi, e dalla corruzzione del costume, miserando tutti i suoi passi, in tal guisa che non possano mai quelli esser contrarj alla Dottrina Cattolica, e pregiudizievoli ai diritti e alla libertà di detta Chiesa.

Tanto le significo, onde le sia di regola, e con stima se auguro dal Signore compiuta la felicità, etc.

G Cardinale GABRIELLI.

téressées, vu qu'elles ne pourraient obtenir justice d'un autre côté que par l'intermédiaire des tribunaux laïques, attendu l'oppression qui empêche le For ecclésiastique d'exercer ses droits légitimes et incontestables. Le Saint Père vous accorde des pouvoirs aussi étendus pour l'espace d'une année, si toutefois le besoin l'exige durant autant de temps: en ayant l'attention d'exprimer dans les actes respectifs, la délégation expresse que vous avez reçue à cet effet du Siège. Apostolique.

Au reste, Sa Sainteté recommande à Votre Seigneurie, avec toute la chaleur possible, de redoubler de zèle dans les circonstances actuelles. Elle compte que votre vigilance pastorale préservera votre troupeau des maximes perverses qu'on voudrait lui inculquer, ainsi que de la corruption des mœurs; en mesurant toutes vos démarches, de telle manière qu'elles ne puissent jamais se trouver en opposition avec la doctrine de l'Eglise Catholique, ni porter préjudice aux droits et aux libertés de cette même Eglise.

Voilà tout ce que je suis chargé de faire connaître à Votre Seigneurie, pour lui servir de règle. Rempli d'estime pour elle, je lui souhaite la félicité la plus parfaite.

Le Cardinal JULES GABRIELI.I.

A M. LE GENERAL MIOLLIS.

Du Palais Quirinal, le 22 Juin 1808.

DEUX Officiers Français se sont présentés hier, vers les trois heures de l'après-midi, par ordre exprès de Votre Excellence, dans l'appartement du Cardinal Gabrielli, ProSecrétaire d'Etat. Ils se sont permis de mettre le scellé sur le secrétaire qui renferme le porte-feuille de son ministère, de placer en face une sentinelle, et d'intimer au soussigné de partir de Rome dans l'espace de deux jours, pour se rendre dans son Evêché de Sinigaglia.

Il est facile de se représenter quelle a été la surprise du soussigné en voyant un attentat aussi grave; non qu'il en ait été frappé par aucun motif de considération personnelle, mais envisageant uniquement le caractère dont il est revêtu, et le poste qu'il occupe.

En ayant rendu compte hier au soir à Sa Sainteté, le Saint Père, outré et indigné de l'énormité d'un si grand nombre d'attentats a expressément ordonné au soussigné de déclarer à Votre Excellence;

[ocr errors]

Premièrement : Qu'il était réservé au dixneuvième siècle d'accumuler butrage sur outrage, d'ajouter blessure sur blessure, de fouler aux pieds sans aucune pudeur la dignité du Chef de l'Eglise, et de sévir avec cruauté contre des innocens déjà opprimés.

Secondement: Que parmi les abus prodigieux qui ont été faits de la force, et dont le souvenir surprendra la postérité, le plus horrible est celui commis hier sur la personne du soussigné, tant en sa qualité de Cardinal, d'Evêque, qu'en celle de Ministre d'Etat. Abus cominis pour un objet purement spirituel, auquel le soussigné n'a eu d'autre part que celle qui lui est prescrite par une obéissance légitime; abus commis contre les lois les plus sacrées et les plus respectables du droit des gens, reconnues par tous les peuples, et dans tous les temps, depuis qu'il existe une civilisation.

Troisièmement: Que si le domicile d'un Ambassadeur étranger, auprès d'un autre Souverain, est réputé sacré; si l'on considère comme une infraction du droit des gens, tout acte de violence qui serait commis dans son domicile; que devra-t-on dire de la violence exercée sur la personne du Ministre particulier, sur le territoire de son propre Souverain, et dans sa propre habitation? Que devra-t-on dire de cette violence si elle s'est portée jusqu'à s'emparer du dépôt le plus inviolable de la foi publique, tel qu'est le porte-feuille de ce Ministre? Que devrąt-on dire enfin de cette violence bien caractérisée par l'audace qu'on a eu de placer une sentinelle chargée de le garder à vue?

Quatrièmement: Que ce Ministre n'est pas seulement Ministre politique d'un Prince temporel, mais le Ministre d'un Souverain, dont la première qualité est d'être Chef de

« AnteriorContinuar »