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Ce qui ajoute enfin au grand étonnement de Sa Sainteté, c'est qu'en même temps qu'on se récrie avec raison contre ceux qui attentent (io) au respect et à l'amour dus aux Souverains, l'on prostitue des éloges non mérités à l'Archevêque d'Urbin (11) qui; au scandale public, a violé le respect et l'amour dûs à son Souverain légitime à ce Souverain qui est aussi Vicaire de ce même Dieu qui donne les trônes, et qui est le Souverain de tous les Souverains.

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Le Saint Père ne veut pas s'arrêter plus longuement sur ces maximes et sur d'autres propositions contenues dans la susdite réponse,? touchant sa Souveraineté temporelle que l'on' y attaque de front. Il se contente de leur opposer les paroles mémorables du célèbre Bossuet, si cher à l'Eglise de France. C'est ainsi qu'il parle dans son discours sur l'Unité de l'Eglise.

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<< Dieu voulait que cette Eglise Romaine, » la mère commune de tous les Royau»mes, dans la suite ne fût dépendante d'au» cun Royaume dans le temporel, et que » le Siége où tous les Fidèles doivent garder » l'Unité, à la fin fût mis au-dessus des partia»lités que les divers intérêts, et les jalousies » d'Etat pourraient causer. L'Eglise (pour» suit-il) indépendante dans son Chef, de tou

(10) Ibidem. (11) Ibidem.

> cinio dei Principi Cristiani, il celeste potere >> di governare le anime, e tenendo in mano » la bilancia dritta in mezzo a tanti Imperi, > spesso nemici fra loro, conserva l'unità in » tutto il Corpo, ora con inflessibili decreti, » ora con saggi temperamenti. »

Il Santo Padre non potendo soffrire in pace l'insulto che si fa alla sua Religione nel sudetto discorso pronunzialo al Corpo Legislativo, e la sentenza che si da nella risposta, ai Deputati delle Provincie rapițe sulla incompatibilità del suo Governo temporale col suo spirituale regime, ha creduto indispensabile la presente dichiarazione dei suoi sentimenti, e ha dato ordine positivo al sottocristo di communicarla a Vostra Eccellenza, onde sia portata notizia della di lui Corte

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Lo scrivente nell' ubbidire ai comandi del suo Sovrano, coglie l'opportunità di rinnovare all' Excellenza Vostra le proteste della sua distenta considerazione.

B. Cardinale PACCA.

»tes les puissances temporelles, se voit en » état d'exercer plus librement, pour le » bien commun, et sous la commune pro>>tection des Rois Chrétiens, cette puissance » céleste de régir les ames; et tenant en main » la balance droite, au milieu de tant d'Em» pires souvent ennemis, elle entretient » l'Unité dans tout le Corps tantôt par » d'inflexibles Décrets, tantôt par de sages » tempéramens. >>

Le Saint Père, ne pouvant souffrir, sans réclamer, l'insulte que l'on a faite à sa religion dans le susdit discours prononcé au Corps législatif, non plus que les principes énoncés dans la réponse faite aux Députés des Provinces envahies, touchant l'incompatibilité de son autorité temporelle avec sa puissance spirituelle, a cru que la déclaration qu'il fait dans cette note, de ses sentimens, était indispensable, et il a donné l'ordre formel au soussigné de la communiquer à Votre Excellence, afin que par son canal elle parvienne à la connaissance de sa Cour.

Le soussigné, en exécutant les ordres de son souverain, profite de cette occasion pour renouveller à Votre Excellence les assurances de sa considération distinguée.

Le Cardinal BARTHELEMI PACCA.

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A MONSEIGNEUR LE TRÉSORIER.

Du Palais Quirinal, le 31 décembre 1808.

Le Cardinal, Pro-Secrétaire d'Etat, s'est fait un devoir de faire connaître à la Sainteté de Notre Seigneur, le désir que M. le général Miollis a inanifesté, par votre canal, Monseigneur, de se rendre demain à l'audience de Sa Sainteté, conjointement à tout l'Etatmajor, pour lui offrir l'hommage de leurs félicitations, non-seulement comme au Chef de l'Eglise Catholique, mais encore comme au Souverain de Rome.

Sa Sainteté a daigné charger le soussigné de vous répondre, qu'elle est sensible à cette pensée de dévouement; qu'elle verrait bien volontiers M. le Comte Miollis, et tous les Officiers de l'Etat-major', comme individus de cette nation dont elle ne peut se souvenir sans tendresse et sans complaisance, pour les témoignages non équivoques qu'elle lui a donnés de respect et d'attachement ; mais que sa tendresse même lui fait désirer de ne pas les voir sous la qualité d'exécuteurs (peut-être contre leurs propres sentimens) d'un plan si ignominieux, et qui avilit trop aux yeux du monde entier, l'auguste caractère du Chef de l'Eglise et du Souverain de Rome,

En conséquence le Saint Père veut, que

vous, Monseigeur, qui avez été l'organe de ces intentions obligeantes, vous fassiez connaître à M. le Général, et par son canal, à tout l'Etat-major, que le chef de l'Eglise et Souverain de Rome, se fait à lui-mêine une privation, en se refusant à les recevoir, et qu'il n'aime, dans son état d'emprisonnement, qu'à se consentrer dans l'humiliation de son esprit, en présence de Dieu, pour lui dire : Seigneur, si c'est ainsi que je dois vivre, et si les rigueurs de ma vie ont leur source dans de si grandes afflictions, il est bien vrai que sous l'apparence de la paix, je souffre une amertume plus grande que

toute autre amertume.

Tels sont les sentimens précis avec lesquels Sa Sainteté a chargé le soussigué de vous répondre, Monseigneur; et il vous renouvelle, en attendant, les sentimens de sa considération la plus distinguée.

Le Cardinal BARTHELEMI PACCA.

A MONSIEUR LE GÉNÉRAL MIOLLIS.

Du Palais Quirinal, le 5 Janvier 1809.

LE Cardinal Pacca Pro-Secrétaire d'Etat, a reçu l'ordre formel de Sa Sainteté, de signifier à Votre Excellence que, quelque grand qu'ait été son étonnement, en apprenant que, dans la Gazette Romaine, qu'elle a si hautement réprouvée: on faisait croire au les public qu'elle autorisait les masques, banquets et les courses, pendant le temps du prochain carnaval, son étonnement et sa

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