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de certains documents livrés pour la première fois à la publicité. L'invasion des formes et du langage de l'administration vénitienne dans le gouvernement de l'île, à partir de la mort de Jacques II, a été encore une occasion de commentaires et d'éclaircissements qu'il m'a été impossible de négliger, sous peine de laisser plusieurs de mes pièces dans une obscurité complète. Non-seulement mes notes se sont multipliées de la sorte bien plus que je n'aurais voulu, mais ces notes elles-mêmes sont devenues insuffisantes, et je me suis vu contraint de placer en appendice quelques dissertations supplémentaires qui n'auraient pu facilement trouver place dans le courant de mes textes. Le lecteur jugera si, malgré mes efforts pour ne rien donner que de précis et d'utile, j'aurais pu restreindre encore davantage ces explications.

Des notes semblables avaient été déjà insérées dans le tome Io et dans le cours du présent volume : je réunirai ici l'indication des unes et des autres pour la commodité de quelques rapprochements.

TOME IT.

I. Sur les extraits d'une continuation de l'histoire de Guillaume de Tyr, relatifs à l'établissement et aux premiers temps de la domination franque en Chypre 1.

II. Du diplôme d'Amaury de Lusignan, roi de Chypre et de Jérusalem, en faveur de la commune de Marseille 2.

III. Du transport des armes et des esclaves en Egypte pendant le moyen âge 3.

IV. Du meurtre de Pierre Ier de Lusignan *.

V. Du traité conclu en 1370 entre le roi de Chypre, Pierre II de Lusignan, et le sultan d'Égypte.

VI. De la Mahone de Chypre et de l'origine de la banque de SaintGeorges de Gènes o.

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TOME II.

I. Du livre des remembrances de la secrète royale de Nicosie pendant l'année 1468-1469'.

II. De deux lettres de Gasparino Barziza que l'on croit adressées au roi Janus de Lusignan 2.

III. Des baillis, capitaines, civitains, châtelains, catapans et autres magistrats mentionnés dans le livre de la secrète de Nicosie3.

IV. De la famille de Catherine Cornaro, reine de Chypre, et de la famille des Cornaro, seigneurs de Piskopi, en Chypre“.

V. Du décret qui ordonne l'établissement en Chypre de cent familles nobles de Venise 5.

VI. Des conseils et des magistratures de la république de Venise, dont il est question dans les documents de l'histoire de Chypre ".

VII. Des magistratures de l'île de Chypre sous le règne de Catherine Cornaro et pendant la domination vénitienne 7.

Le glossaire qui termine le volume est plutôt un simple index où j'ai inscrit les expressions qui s'écartent le plus du langage ordinaire du moyen âge. Le relevé de tous les mots des divers idiomes de ce langage, la comparaison et la discussion des différents passages où ces mots se trouvent employés dans ma publication eussent pris beaucoup trop d'étendue; j'ai dû forcément y renoncer. Mais j'ai cherché à expliquer dans mes notes, en renvoyant à ces explications par mon glossaire, les mots les plus essentiels dont il était nécessaire de connaître la signification.

On remarquera dans ces textes plusieurs mots et diverses acceptions manquant entièrement aux glossaires des langues latine et française du moyen âge. Ces acquisitions nouvelles sont dues principalement aux

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pièces d'Italie et aux documents concernant l'histoire intérieure de l'île de Chypre. Elles ont trait, les unes, aux pratiques du commerce, de l'industrie et de la banque; les autres, à la constitution et au mécanisme du gouvernement des états républicains de la péninsule et à certaines particularités du régime féodal en Chypre. Il existe à cet égard, si j'ose en faire l'observation, une lacune sensible dans le glossaire latin de du Cange, parce que du Cange et ses savants continuateurs n'ont eu à leur disposition que peu de documents provenant des archives étrangères. surtout des archives d'Italie, autrefois presque inaccessibles.

Les monuments grecs que je publie, l'un de la côte d'Asie-Mineure, les autres de l'île de Chypre, auraient pu fournir matière à de nombreuses observations philologiques. Ne pouvant remplir cette tâche avec une véritable utilité, je me suis borné à livrer les textes aux érudits compétents avec le plus de fidélité qu'il m'a été possible, en les accompagnant d'une version française. J'aurais été même arrêté souvent dans ce travail, ainsi restreint, sans les secours que m'a donnés, toutes les fois que j'y ai recouru, l'extrême obligeance de M. Hase et de M. Brunet de Presle, si familiers avec les dialectes vulgaires des populations grecques de l'Orient.

Décembre 1854.

DE

L'ILE DE CHYPRE

SOUS LE RÈGNE DES PRINCES

DE LA MAISON DE LUSIGNAN.

DOCUMENTS ET MÉMOIRES.

PREMIÈRE PARTIE. DOCUMENTS.

XIV.

JEAN II DE LUSIGNAN,

ROI DE JÉRUSALEM, DE CHYPRE ET D'ARMÉNIE.

28 JUIN 1432. — 26 JUILLET 1458.

1432, 8 juillet. A Nicosie.

Le roi Jean, fils du roi Janus, donne procuration au cardinal Hugues de Lusignan, évêque de Palestrina, son oncle, pour s'occuper de tout ce qui pourrait intéresser le royaume de Chypre, et pour se rendre au concile de Bâle.

Florence. Bibl. Saint-Laurent. Mss. Strozzi, n° XXXIII, fol. 73 v°. Extr. de la substitution du 20 mars 1433.

In nomine Domini, amen. Noscant cuncti moderni videlicet et posteri quod anno a Nativitate ejusdem Domini MCCCCXXXII, et die vi mensis Julii, decime indictionis, pontificatus sanctissimi in Christo patris et domini nostri domini Eugenii, divina providentia pape quarti, anno secundo,

princeps serenissimus et illustrissimus dominus dominus Johannes, Dei gratia Jherusalem, Cipri et Armenie rex, in testium meique notarii publici subscriptorum constitutus [presentia], sciens et spontaneus, pro suis ac ejusdem regni Cipri necessitatibus alleviandis, ut asseruit, et in melius reformandis, omnibus jure, via, modis et forma quibus melius et validius potuit et potest, fecit, constituit et solempniter ordinavit suum verum, certumque et indubitatum procuratorem, actorem, factorem et suorum quorumcumque negotiorum gestorem generalem et specialem, ita quod generalitas specialitati non deroget, nec e contra, reverendissimum in Christo patrem et illustrem dominum dominum Hugonem de Lucignano, divina miseratione episcopum Penestrinum, sacrosancte Romane Ecclesie cardinalem de Cipro vulgariter nuncupatum, ejus patruum carissimum, absentem uti presentem, signanter et expresse, ad supplicandum et interessendum penes sanctissimum dominum nostrum summum pontificem, pro sublevandis et minorandis oneribus gravibus quibus ipse serenissimus dominus rex et dictum ejus Cipri regnum presentialiter opprimuntur, ac evitandis scandalis verisimiliter inibi formidandis; nec non ad comparendum in sacro generali Basiliensi concilio; decretis, constitutionibus, statutis et ordinationibus quibuscumque in eodem editis et faciendis consentiendum pro eodem serenissimo domino constituente et ejus regno; aliosque procuratores unum aut plures loco sui substituendi, qui similem sive restrictam habeat seu habeant potestatem, et eosdem dum voluerit revocandum, presenti tamen procuratorio nichilominus in suo robore duraturo; aliaque universa et singula dicendi, allegandi, gerendi et exercendi que in foro contentioso judicialiter aut alio quocumque modo agendo vel defendendo requiruntur, etiam si talia forent que de se mandatum exigerent magis speciale. Promittens dictus serenissimus dominus rex, michi ipsi notario stipulanti, ad opus quorum intererit in futurum, se ratum, gratum et firmum habere ac perpetuo habiturum totum id et quidquid per dictum ejus reverendissimum procuratorem ac ab eodem substituendos actum, dictum, gestumve fuerit seu etiam quomodolibet procuratum, eosque ab omni satisdationis onere penitus relevare, sub ypotheca et obligatione omnium et singulorum bonorum presentium et futurorum, subque omni juris et facti renuntiatione ad hec necessaria pariter et cautela. De quibus omnibus et singulis supradictis voluit et peciit dictus serenissimus rex constituens dicto suo procuratori fieri publicum instrumentum per me notarium infrascriptum.

Acta fuerunt hec Nicosie, in palatio quod presentialiter idem serenissi

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