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teresse potest seu poterit quomodolibet in futurum, tenore presentium certificamus. Quare nos dictum scolarem ac omnia bona sua, quecumque et ubicumque sint, sub nostra et dicte Universitatis protectione, tuitione, tutella, custodia ac salvagardia ponimus per presentes, ipsumque scolarem ejusve procuratores, nuncios, et familiares occasione ipsius privilegiis, franchisiis et libertatibus dicle Universitatis, et maxime privilegio quo cavetur quod magistri doctores et scolares Parisius studentes fructibus proventibus et emolumentis beneficiorum suorum quorumcumque uti et gaudere possint ac si in ecclesiis in quibus hujusmodi beneficia existunt personaliter residerent, quotidianis distributionibus dumtaxat exceptis, uti et gaudere volumus ac deffendi, ubicumque se duxerit transferendum.

In cujus rei testimonium, sigillum rectorum Universitatis prefate presentibus litteris duximus apponendum.

Datum Parisius, anno Domini millesimo quingentesimo octavo, die secunda mensis augusti.

Sur le verso:

Signé LE ROUX.

Presentata in capitulo generali Sancti Laurencii, x1o mensis augusti, anno Domini millesimo quingentesimo octavo, per magistrum Nicolaum de Fontainnes, presbiterum, procuratorem Caroli Le Caron in albo nominatum, et recepta per dominos ibidem capitulantes.

Actum et datum anno et die quibus supra.

Signé : FOURBEUR.

(Arch. départ. de l'Oise série G. Coll. de Saint-Laurent de Beauvais.)

III.

UNE FEMME A BARBE A BEAUVAIS

EN 1660.

Les exhibitions, quelles qu'elles soient, ont toujours été favorablement accueillies de la foule. Horace le déplorait il y

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Vera Efficies Barbara, uxor Ichannis Michaelis van Beck nata Augufta Vindelicetin in Germania Superiori (vulgo Auspourge) ex parentibus Balthazaro et Anna Vrler. Anno Christi 1649. februa 18 Reyword fecit Londini, 1656

2/3 DE DIMENSION

Mareschal, excud.

OF

a près de deux mille ans, lorsqu'il s'écriail avec indignation :

Si foret in terris, rideret Democritus, seu
Diversum confusa genus panthera camelo
Sive elephas albus vulgi converterel ora!

Ne nous étonnons donc pas de voir Jean-Michel Van Beck exploiter à son profit, au XVIIe siècle, cette prédisposition, regrettable sans doute, mais incontestable à coup sûr, qui porte à rechercher moins ce qui est beau que ce qui est extraordinaire, et présenter à l'admiration de nos ancêtres la première femme à barbe dont le passage ait été signalé jusqu'ici à Beauvais. C'était sa gracieuse épouse, dotée du prénom de Barbe, qui lui convenait du reste admirablement, puisque son menton nourrissait une barbe touffue» tout comme celui du Paysan du Danube, dont elle était du reste la digne compatriote, étant née à Ausbourg, dans la Haute-Allemagne, le 18 février 1629.

Il fit donc parvenir au bailli de la Comté-Pairie de Beauvais une requête pour obtenir l'autorisation d'exhiber la curiosité qu'il promenait de ville en ville; il y joignait un portrait qui heureusement nous a été conservé et dont nous donnons la reproduction.

La faveur qu'il sollicitait lui fut accordée le 3 juillet 1660, et il n'est pas téméraire de supposer que nos pères répondirent avec empressement à l'éloquent appel que Michel Van Beck dut leur adresser.

Requête adressée au Bailli de la Comté-Pairie.
Juillet 1660.

A Monsieur le Bailly du comté de Beauvais,

Suplie humblement Jean Michel, natif d'Ausbourg, en Alemagne, qu'il vous plaise luy permettre de faire veoir aux personnes curieuses un prodige de nature en la personne d'une femme qui porte poil et barbe en la face et au menton, avecq grandes moustaches au dessoubs des aureilles, ainsi qu'il a esté permis au supliant tant en la ville de Paris que aultres bonnes villes de ce royaume, moiennant quelque rétribution modérée,

T. XII.

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mesmes luy permettre exposer un pourtrait avecq affiches et de faire battre le tambour et vous ferez bien.

Jean MICHEL.

Soit monstré au procureur fiscal.

Le troisième juillet 1660.

TRISTAN.

Et depuis, ouy l'advocat fiscal pour le procureur et de son consentement, nous avons permis au suppliant de faire veoir la femme en question aux jours et heures ordinaires, pourveu que ce soit hors de dimanche et jour de fête, et à la charge de garder la décence. Les dits jour et an.

TRISTAN. L. RICARD.

(Arch. départ. de l'Oise: série B. Comté-Pairie de Beauvais. Police.)

IV.

SUPPLIQUE DE PAYSANS A LEUR SEIGNEUR.

La supplique suivante fut présentée, au siècle dernier, par les habitants de Marchemoret (1) à leur seigneur. Elle n'est pas datée, mais tout nous porte à croire que le seigneur dont il s'agit était Claude-Gédéon Dumetz de Rosnay, président à la Chambre des Comptes de Paris, de 1708 à 1747.

Conservée aujourd'hui aux Archives départementales de l'Oise, dans l'une des vitrines où sont exposées les pièces les plus rares de notre dépôt, elle attire l'attention et provoque l'étonnement de toutes les personnes sous les yeux desquelles elle tombe. Aussi nous a-t-on maintes fois engagé à la publier, ce que nous faisons très volontiers, en nous gardant bien d'en altérer l'orthographe et la naïveté.

(1) Marchemoret (Seine-et-Marne), arr' de Meaux, con de Dammartin.

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