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ron. Et falu que le sire de Biaussault, sa femme et ses enfants lessassent leurs chastiaulx, leurs maisons et leurs villes, toutes sans garde, ou au moins n'y étaient-ils demourans en leur personne, et s'en allèrent se réfugier au chastel de Kierisy, fortifié et gardé par Jean-Erard de Montmorency, seigneur de Formerie. » 1606, 25 mars. Un violent ouragan renversa la flèche de l'église de Formerie.

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1668. M. de La Martinière, médecin et opérateur ordinaire du roi Louis XIV, fait à Formerie des expériences sur la rage. Ce médecin prétendait, à cette époque, guérir cette terrible maladie, et, chose curieuse à constater, il existe une certaine corrélation entre son traitement et le procédé de M. Pasteur. En effet, l'illustre chimiste moderne inocule le virus rabique, atténué par des procédés spéciaux, pour guérir les sujets dont l'infection. remonte à quelques jours. Or, en 1668, à Formerie, M. de La Martinière, d'après son dire, du moins, a guéri des personnes mordues par un loup enragé en leur faisant manger de cet animal et en leur en appliquant des compresses sur la mor

sure.

1703, juillet. Un violent incendie détruisit entièrement Formerie, à l'exception de cinq à six maisons (1).

1707, 6 août. Fondation du bureau de bienfaisance par M. Maisné, curé de Formerie.

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François Thuillier, représentant de M. de Barbançon.

Claude-Hippolyte Asseline.

Antoine Malard.

Achille Beaurain.

Saucé.

Beaurain Tassu.

Bourdon.

Nous voici arrivés à l'époque de 1789, qui a amené de bien.

(Cambry Description du département de l'Oise.

pénibles événements et de déplorables excès, qui se sont malheureusement prolongés pendant plusieurs années, et dont Formerie, comme toute la France, a subi les funestes résultats. Nous allons retracer les principaux faits qui se sont passés dans notre bourg durant cette triste période.

La Révolution dépouilla la famille du Prat de la seigneurie de Formerie. L'exil ou l'échafaud, la confiscation et la médiocrité furent le terme auquel aboutirent ces grandes existences. Nouveaux honneurs, il est vrai, honneurs du martyre et de la persécution ajoutés à ceux de la fortune et des grandeurs qui les avaient distingués jusqu'alors.

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27 juillet. Organisation à Formerie d'une milice bourgeoise pour protéger les habitants et surveiller les moissons que des maraudeurs menacent de détruire. Furent nommés :

Lequen, commandant.
Francastel fils, capitaine.

Beaurain, officier, sous-capitaine.
Aimable Beaurain, 1er lieutenant.
Morin, de Paris, lieutenant.

Cadé-Sanctus, lieutenant.
Vitet, 1er sergent.

Bigant fils, second.

Philippe Beaurain, caporal.

Cauchois, 2 caporal.

Duputel, 3o caporal.

25 septembre. boulangerie municipale: le prix du pain était de 25 sols les huit livres.

Dans la crainte d'une disette, on établit une

L'assemblée nationale, par les décrets des 4, 6, 7, 8 et 11 août, supprime les justices seigneuriales.

1790.

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Lettres-patentes du roi, sur un décret de l'Assemblée nationale, pour la constitution des municipalités. Le chef de

tout corps municipal portera désormais le nom de maire.

2 février. Election dans l'église de Formerie de la municipalité et du premier maire. Pierre Francastel est élu par soixante et onze voix sur soixante-quatorze votants.

Le 14 du même mois, aussitôt sa nouvelle constitution, la municipalité de Formerie envoie l'adresse suivante à l'Assemblée nationale :

La municipalité du bourg de Formerie attendait avec impatience, Nosseigneurs, sa nouvelle organisation pour vous présenter ses hommages respectueux et son adhésion aux décrets de l'auguste assemblée des représentants de la nation. A peine votre décret pour la formation des municipalités a-t-il été connu et publié que l'on s'est empressé d'y souscrire. Des procès-verbaux, transcrits sur le registre aux délibérations, pour la nomination du maire, des officiers municipaux et des notables, portent les dates des 3 de ce mois de février et jours suivants.

Les citoyens de ce bourg ont bien donné les preuves de leur patriotisme et de leur dévouement à la cause publique. Vers la fin de juillet dernier, la commune, par un acte de délibération, a créé et établi une garde nationale pour veiller et déconcerter les projets hostiles des ennemis de la liberté naissante.

Aujourd'hui dimanche, 14 février, M. le curé a fait lecture du discours du Roy entre vêpres et complies. Le peuple, attentif et attendri, a versé des larmes de joie; il a prononcé la formule du serment. M. le curé et son vicaire ont commencé les premiers et ont fait le serment d'être fidèles à la nation, à la loi et au Roi, et de maintenir de tout leur pouvoir la constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi. Le corps municipal l'a prêté ensuite, la garde nationale lui a succédé, le peuple et les jeunes gens, tous de crier à l'envie : Je le jure! Cette scène pieuse et attendrissante finie, il a été chanté un Te Deum en actions de grâce et les prières pour notre bon Roi, le restaurateur de la liberté française, avec un salut du Saint-Sacrement.

Le corps municipal va s'occuper de son don patriotique et donnera l'exemple à ses concitoyens.

L'épanchement de nos cœurs est porté vers les illustres représentants de la nation, et il y a longtemps que la reconnaissance nous invite et nous presse de manifester à Nosseigneurs de l'Assemblée nationale l'hommage de nos sentiments respectueux, de notre soumission et de notre adhésion à ses décrets; la fortune de la France repose sur la conservation des têtes précieuses de ses représentants.

Fait et arrêté ledit jour 14 février 1790, en la maison de ville, le conseil général de la commune assemblé, et avons signé :

FRANCASTEL; POULTIER; BEAURAIN-TASSU; BOULNOIS, curé ;
Louis ROCHE le cadet; MORIN; Touis CARRÉ; G. SANCÉ;
ASSELINE; Honoré GELLÉE; Basile ROCHE; Eloi BONNAIRE;
François Roy; BOURDON, secrétaire greffier (1).

(1) Extrait du registre des délibérations municipales.

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LIBERTE FRATERNITE PROPRIETE

LE DRAPEAU DE FORMERIE (1790)

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