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précédente? offrait-elle un nouveau choix fait entre les discours déjà publiés ou comprenait-elle des discours encore inédits? C'est ce que nous n'avons pu éclaircir, ne l'ayant pas sous les yeux.)

IV. PARÉNÉTIQUE.

Lettres de consolation. Charenton, 1632; in-8° (En collaboration avec plusieurs collègues).

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ཐལ་ལྔ་

TRAITÉ DE COMBOURGEOISIE

CONCLU LE 12 NOVEMBRE 1477 PAR

JEAN DE SAVOIE

Administrateur de l'Évêché de Genève, pour lui et la ville de Genève, avec les villes de Berne et de Fribourg.

Un traité de combourgeoisie fut-il conclu, en 1477, à la suite de la guerre de Bourgogne, entre l'évêque Jean-Louis de Savoie et les villes de Berne et de Fribourg? quel était le caractère de ce traité? les citoyens y prirent-ils part? C'est là une des questions controversées de notre histoire, dont aujourd'hui il est facile de donner la solution, et tel est le but de ce travail.

Faisons d'abord connaître l'objet de la discussion; elle a pour point de départ ces lignes de Bonivard.

J'ai leu certain double d'une bourgeoisie que l'on disoit le dit évesque (Jean-Louis) avoir faict l'an 1477, avec les deux villes de Berne et de Fribourg pour luy et ses citoyens de Genève, sa vie durant, presque en la forme de celle que avons avec eux maintenant. Mais je n'en ay veu ni original, ny en ay ouï parler, pourquoy ne le veux avancer pour vérité historienne » (Chron. de Bonivard, p. 84).

Roset semble avoir purement et simplement suivi Bonivard avec ce détail de plus qu'il donne la date du traité. « On trouve bien noté qu'en cette même année et le 24 novembre

l'évêque fit bourgeoisie pour la cité avec Berne et Fribourg, sa vie durant, mais elle ne se trouve pas. >>

Savyon dit : « L'évesque Jean Louys, ayant veu les misères que la guerre apporte, tascha et fit tout son effort de se joindre luy et la cité de Genève par alliance avec les Ligues et cantons des Suisses, à quoy les Ligues consentoyent; mais le peuple se monstra alors si stupide qu'il ne cognut point le bien que luy procuroit l'évesque, grand amateur de la liberté de la ville et qui, combien qu'il fust de la maison de Savoye, n'eust voulu endurer que la ville perdit ses franchises. Luy donc voyant que le peuple ne tenoit conte d'entrer en ceste alliance, la fit pour soy tant seulement sa vie durant 1. »

Ainsi Savyon affirme sans réserve ce que Bonivard avait énoncé sous forme dubitative, et il ajoute que le peuple ne voulut pas entrer dans cette alliance; cette dernière assertion nous paraît manquer de tout fondement historique.

Gautier reproduit les allégations de Savyon, en mentionnant la réserve faite par Bonivard et pour montrer qu'un traité de combourgeoisie fut effectivement conclu, il cite l'adresse d'une lettre envoyée en 1478 par Berne et Fribourg aux magistrats de Genève et qui est ainsi conçue. « Nobilibus præstantissimisque viris sindicis atque gubernatoribus civitatis gebennensis, amicis atque comburgensibus nostris, longe omnium dilectissimis. Or ces expressions ne peuvent être, suivant Gautier un titre de pure honnêteté.

Spon, Thourel, Pictet admettent aussi qu'un traité de combourgeoisie a été conclu entre Jean-Louis et les deux villes, et que les citoyens ont refusé d'y être compris; seulement Pictet, contrairement à l'avis de Gautier, pense que le titre de comburgenses donné par Fribourg et Berne aux Genevois n'est qu'une simple formule de politesse.

Annales de la Cité de Genève, p. 31.

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