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dans son premier éclat; il se conserverait tel pendant plusieurs siècles. (1)

L'église paroissiale du Château.

Le tableau du grand autel représente Notre-Seigneur attaché à la croix avec la Madelaine à ses pieds. Il est peint par Carré d'après Lebrun, premier peintre de Louis XIV.

A droite, au-dessus de la stalle des Marguilliers, est un tableau représentant l'Incrédulité de saint-Thomas. C'est une très-belle copie d'après Rubens.

L'église du couvent de Saint-André.

Cette église est très-belle. M. Lequenne, architecte de cette ville, en a tracé le plan.

Le tableau de l'autel représente saint André qui monte au ciel, peint par le sieur Gilis, fils. Les formes, le Christ, saint Jean et la sainte Vierge, sont du sieur Catelaen, sculpteur de cette ville. Il y a dans le chœur une figure en bois représentant saint Joseph. Cette pièce est sculptée par le sieur Gilis, père.

L'Hôtel-de-Ville.

Dans la chambre des plaids il y a trois tableaux repré sentant trois portraits. Au milieu est celui de Sa Majesté

(1) Le tableau original est maintenant au musée de Bruxelles, et la copie qu'en a faite Delmotte est dans l'église du séminaire au-dessus de l'autel de la Sainte-Vierge.

BULLETIN T. II.

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l'impératrice reine de Hongrie, etc. etë, etc., notre trèsauguste souveraine. La figure a été peinte à Vienne ; les ornements et l'architecture à Bruxelles par le sieur Sauvage, peintre en portraits.

Le second portrait représente l'empereur Charles V, il est peint par le petit-fils de Jacques Van Oost.

Le troisième représente Louis XIV, roi de France, allant au siége de Mons, monté sur un cheval isabelle. Le portrait est de Lebrun, premier peintre de ce prince; le cheval et le paysage sont peints par Antoine Vendermeulen. Ce tableau est un des plus beaux en ce genre qui soit dans les environs de cette ville. Il est impossible de rendre un cheval plus parfait, non-seulement pour le dessin, mais encore pour le coloris et tous les accessoires. L'écume qui lui sort de la bouche est peinte avec art. Le sieur Lebrun a peint la figure avec la même force que le cheval. Ces deux habiles artistes qui donnaient dans des genres de peintures différents, ont si bien accordé ce tableau, qu'il est impossible de s'apercevoir qu'il soit de deux maîtres. Au bas on voit une ronce qui imite parfaitement la nature. Le fond du paysage, et la ville de Mons sont admirables. Cette belle pièce commence à dépérir. On pourrait le conserver à la postérité, en y faisant quelques réparations.

La chambre des Arts-et-Métiers.

Cette chambre est ancienne et très-belle; messieurs les doyens l'ont fait décorer. Le plafond est peint par le sieur Delmotte, père, de cette ville. Les deux tableaux qu'on voit à côté de la porte, sont peints par le Boutteux. Le tableau de l'autel de cette chambre représente la sainte

Vierge, l'Enfant Jésus, etc. Il est peint par le sieur Delmotte, père, d'après Vandyck. C'est une des meilleures copies de ce maître. (1)

SÉANCE DU JEUDI 1er MARS 1866.

M. F. Du Bus aîné, Président.
M. Jules WACQUEZ, Secrétaire.

Le procès-verbal de la séance de février est lu par le secrétaire et adopté par l'assemblée.

OUVRAGES OFFERTS.

Revue agricole, industrielle, littéraire et artistique de la Société impériale d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes, XVIII° année. T. XX°, no 1.

son.

Revue catholique. VIII° série, année 1866, 2o livrai

- Société chorale et littéraire des Mélophiles de Hasselt, bulletin de la section littéraire, 2° volume.

Bulletin de l'académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 35° année, 2° série, tome 21, n° 1.

Journal historique et littéraire. Tome XXXII, liv. 10.

(1) Les belles tapisseries de haute-lice qui décorent la chambre des arts-et-métiers auraient bien mérité d'être signalées par notre amá

tear.

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Miscellanies. Essai de tablettes liégeoises, par Alb. d'Otreppe de Bouvette. 54 livraison. Janvier 1866.

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Les trois journées. Essai de tablettes liégeoises par le même, 55 livraison. Mars 1866.

Fonds baptismeaux de la collégiale de Dinant par M, Legrand de Reulandt.

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- La médaille de Francisco de Enzinos par R. Chalon. Programmes des concours ouverts par la Société impériale des sciences de l'agriculture et des arts de Lille, 1866.

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Mélanges généalogiques no 1, Maison de Wavrin par M. Félix Goethaels.

Bulletins des commissions royales d'art et d'archéologie, quatrième année. Juillet, août et septembre 1865. Annales de la société d'émulation pour l'étude de l'histoire et des antiquités de la Flandre. Tome XIII, 2o série,

-

n° 4.

M. le vicaire-général Voisin donne lecture de la notice suivante sur saint Badilon et sur les reliques de ce Saint que possède l'église de Leuze.

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LE MONASTÈRE DE LEUZE, SAINT BADILON, SES RELIQUES

ET SA CROIX PECTORALE.

L'église de Leuze à le bien grand avantage de posséder, depuis neuf siècles un précieux trésor, qui y a toujours été conservé avec vénération, et qui n'a pas cessé d'attirer sur la paroisse les bénédictions du Ciel. Ce trésor consiste dans les reliques d'un saint abbé qui vécut et mourut à Leuze, et se nommait Badilon; nom cher aux habitants de cette ville, 'qui ont toujours regardé ce serviteur de Dieu, comme leur protecteur spécial, et qu'ils n'ont jamais invoqué en vain.

Saint Badilon n'est pour ainsi dire connu que par ses bienfaits, que par sa puissante intercession; car aucun de ses contemporains, ne nous a laissé l'histoire de sa vie. Nous avons fait des recherches à ce sujet, à l'occasion de la translation de ses reliques dans une nouvelle châsse et tous les ouvrages que nous avons compulsés, ne nous apprennent que bien peu de choses; il nous a cependant paru utile de réunir toutes les particularités que nous avons trouvées, tant sur notre saint Abbé que sur ses reliques.

On ne connaît pas le lieu de naissance de saint Badilon, mais on a de fortes raisons de croire qu'il naquit dans l'Aquitaine, l'une des quatre grandes divisions de la Gaule, limitée à l'ouest par les Pyrénées.

On regarde comme très-probable, que notre Saint était le neveu du comte Badilon, qui vivait à la cour de Charlesle-Chauve. Ce pieux paladin restaura, sous les auspices de son souverain, le monastère de Saint-Martin-lez-Autun,

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