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êrux ebanea, ex dono domini a Gandavo, canonici et scancellarii.

Duac piramides deauratae cum multis insignibus reliquiis, ex dono domini Des Obeaux, canonici et thesaurarii. Crucifixus deauratus cum imagine parva beatae Mariae Virginis, ex dono ejusdem domini Des Obeaux, canonici et thesaurarii. Haec crux est in capella sancti Ludovici.

Lampas argentea, juxta sedem concionatoris suspensa ante imaginem beatae Mariae.

Fuit furto subrepta pridie seu nocte Purificationis beatæ Mariæ Virginis 1752.

Scyphus parvus argenteus deauratus, ex dono domini Claudii d'Ausque, canonici, ad usum communicantium in capella sancti Ludovici, praeter alium similem, qui ad talem usum, sed anno 1665 dominus Zuallart tanquam magister accepit extra thesaurariam, et applicuit calici capellae saucti Andreae.

Sex parva candelabra argentea, pertinentia ad sacellum sanctae Annae, cum cruce ebanea et argentea.

Crux magna cum crucifixo, et pede, totum ex argento, in summo altari, ex dono reverendi domini Joannis Stratii, decani et canonici. (1)

In dicto majori altari tabula lignea, ornata pluribus stellis cum sole et luna, in qua reconditae sunt imagines argenteae, videlicet undecim apostolorum, sanctorum Piati et Eleutherii, sancti Caroli, cum representatione donatoris

(1) Par son testament, en date du 2 juin 1639, le doyen Stratius avait ordonné de faire faire ce crucifix. Voici en quels termes : Thesaurariae ecclesiae cathedralis mille florenos relinquo ad finem curandi fieri crucem argenteam cum crucifixo absque ulla deauratione, ad usum magni altaris quotidianum, altitudine, ad minus, septem pedum.

dictae tabulae, scilicet domini Caroli Ladeuze, canonici et thesaurarii, cum suis insignibus. (1)

Haec tabula cum dictis imaginibus et stellis fuit oblata reg secundum ipsius mandatum anno 1691 praeter imaginem nostri Salvatoris. Lampas argentea suspensa ante imaginem beatae Mariae juxta capellam sancti Eleutherii,

Fuit furto subrepta pridie seu nocte Purificationis B. M. V. 1732. Corpus sancti Mariani, martyris; reliquiae sanctorum Eusebii, Antigoni, ex argento, ex dono domini Petri Zuallart, canonici.

Ciborium argenteum, intus deauratum, ex dono domini Petri Du Chambge, canonici.

Item aliud ciborium ex argento deaurato.

Extractum ad conficiendum novum lampadare juxta actam 27 junii 1720. MONJEAN, secretarius.

Item pixis argentea ad servandum majorem Hostiam pro remonstrantia.

Extractum ad conficiendum novum lampadare juxta actam 27 junii 1720. MONJEAN, secretarius.

HOCCART.

(1) C'était le rétable du maître-autel. Voyez ci-dessus, p. 2.

BULLETIN T. XI.

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INVENTAIRES DU TRÉSOR, FAITS PAR LE DOYEN LAURENT MALCOTTE.

Les statuts du chapitre faisaient une obligation au doyèn, d'avoir un inventaire général où étaient décrits les ornements, les livres, les vases sacrés et les reliques de la trésorerie, et d'avoir soin qué l'ostension s'en fit chaque année, pour constater la conservation de tout le mobilier précieux, qu'on désignait sous le nom de Jocalia. (1)

Le chanoine Laurent Malcotte, qui fut doyen du chapitre de 1588 à 1626, pour se conformer à cette prescription, fit lui-même cet inventaire, ou plutôt il en fit plusieurs, comprenant chacun les objets de la même espèce. Nous avons encore ces inventaires écrits de sa main, et ce sont les plus anciens aussi bien que les plus curieux que nous possédions.

A l'époque du doyen Malcotte, les ornements dont on se servait à la cathédrale étaient encore ceux du moyen-âge. Les chapes, les chasubles, les tuniques et dalmatiques de chaque couleur, avaient toujours pour complement des parements, paramenta, pour les aubes. On sait que ces parements consistaient en de riches broderies qui s'appliquaient sur les manches et au bas des aubes. Les nappes d'autel avaient des parures et des rabatteaux, et d'un tel prix que les évêques en faisaient l'objet de dons particuliers qui figuraient, comme on le verra avec mention du nom du bienfaiteur dans l'inventaire.

Il en était de même des draps précieux dont on recouvrait les autels. Il en est qui avaient été donnés par les évêques Ferri de Cluny, Jean Chevrot et d'Oignies.

(1) Debet etiam decanus penès se habere inventarium, in quo snnt descripta ornamenta ecclesiæ et libri et majora vasa vel reliquiæ thesaurariæ, et curare debet ut horum fiat ostensio in ecclesià tribus diebus post dominicam secundam post pascha.

La description des ornements brodés fait connaître un abus qui s'était introduit au XVe siècle. On voit que certains donateurs y faisaient représenter la lettre initiale de leur nom, avec les pièces honorables de leurs armoiries. C'est ainsi que sur un ornement donné par l'évêque Guillaume Filastre, il y avait un semis de G et de têtes de cerfs; sur un autre, donné par Jean de Thoisy, on ne voyait que des T, sans doute avec des glands d'or, (1) et sur un troisième donné par Nicolas Lescot, se trouvait repétée la lettre N.

Mais à côté d'ornements à sujets brodés un peu trop profanes, on trouvait des vêtements sacerdotaux avec des emblêmes mystiques et des légendes de saints.

On verra avec intérêt l'énumération des ornements et des objets, qui servaient à la représentation du drame liturgique de l'Annonciation, chaque année le mercredi des quatre-temps de l'Avent.

Il y a aussi des articles qui nous font connaître des coutumes particulières à la cathédrale de Tournai.

Les inventaires du doyen Malcotte seront suivis de deux autres. L'un ne comprenant que les argenteries qui servaient au chœur et aux chapelles, dressé en exécution d'un acte capitulaire du 14 avril 1690, et l'autre fait en 1708. Ce dernier nous prouve que c'est pendant le XVIIe siècle, dans la seconde moitié surtout, que s'est opérée la transformation des ornements d'église. Ainsi dans cet inventaire, il n'est plus fait mention ni de parements d'aubes, ni de nappes d'autels précieuses, ni de draps richement brodés qui les recouvraient. La rédaction même de cet inventaire, les expressions qu'on y emploie ont quelque chose de léger,

(1) Les armes de Thoisy sont d'azur à trois glands d'or.

qui porte à croire que l'on n'attachait plus la même importance qu'auparavant à ce qui concernait le culte divin.

Nous y voyons mentionner un ornement nouveau à l'usage des enfants de choeur, mais sans savoir en quoi il consistait. Cinq d'entr'eux, aux grandes fêtes, revêtaient des aubes, au-dessus desquelles, quatre portaient des tuniques, et le cinquième une chape. Dans cet inventaire, on ajoute à la chape et aux quatre tuniques un soccus. (1)

On cherchera sans doute dans les inventaires que nous publions le fameux manteau que Charles-Quint porta, diton, au chapitre de la Toison-d'Or, tenu à Tournai en 1551, manteau transformé en chape que montrent nos bedeaux aux étrangers, et que le peintre Gallait est venu dessiner, pour le reproduire sur le tableau qui représente l'abdication de cet empereur en faveur de Philippe II, mais ces recherches se feront sans succès.

Quand on voit avec quel soin on a toujours conservé dans le chapitre de Tournai, le souvenir de la provenance des ornements, des vases sacrés, des reliquaires, etc., ces objets fussent-ils même quelque fois d'une valeur peu considérable, on ne peut douter que, si Charles-Quint eut laissé un manteau à la cathédrale, on ne trouvât le nom de ce prince dans tous les inventaires. Or ce don prétendu n'est mentionné nulle part; bien plus la chape qu'on prétend lui avoir servi de manteau a un orfroi brodé qui porte la date de 1575. Il serait d'ailleurs bien étrange que l'on eût pendant trois cents ans, dans tous les documents du chapitre, gardé un profond silence sur la chape de Charles-Quint, et que tout-à-coup, sans pouvoir donner aucune raison, sans

(1) Le soccus pourrait bien avoir été un support brodé à l'usage de l'enfant de chœur qui portait la croix. Cet objet se trouvait anciennement, dans certaines églises, orné de broderies.

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