Imágenes de páginas
PDF
EPUB

sage aboutissant à la tour, où était l'ancienne porte avec un autre local à côté. Il n'y avait pas avant cela de locaux pour loger la garde de la porte.

[ocr errors]

1709. Pendant le siége de la ville de Tournai par les Alliés, la porte St-Martin ne fut pas attaquée. Ce ne fut que lorsque la ville fut prise et que l'on assiégea la citadelle qu'il fut de nouveau question de cette porte. D'abord, ce fut de la porte S'-Martin, où une batterie avait été établie, que partirent, le 1er août, les premiers coups de canon contre la citadelle. Le 8 du même mois, la tranchée est ouverte à la porte St-Martin, et on chemine dans le fond du fossé entre cette porte et la citadelle. Enfin, le 3 septembre, la citadelle se rend.

[ocr errors]

1745. De même qu'en 1709, la porte St-Martin ne fut pas attaquée pendant le siége de 1745. Ce ne fut, comme alors, que lorsqu'on fit le siége de la citadelle qu'il y eut des cheminements dans les fossés de la ville à gauche de cette porte et qu'on se logea dans la branche gauche de l'ouvrage à corne.

Louis XV, lorsqu'il fut devenu maître de la ville, ordonna la démolition de la plupart des ouvrages en avant de l'enceinte; ce fut donc probablement alors que l'on commença à démolir le bastion vis-à-vis de la porte S'Martin, et l'ouvrage à corne qui se trouvait à droite de ce bastion (1).

C'est probablement vers cette époque que la seconde tour fut démolie comme menaçant ruine, et qu'on construisit un mur droit pour la fermer vers l'extérieur.

(1) Poutrain a l'air de dire que les fortifications de la ville ne furent pas démolies à cette époque, qu'il n'y eut de démoli que la citadelle et un bastion de la ville. Histoire de la ville, etc., pag. 558.

1782.- En 1782, l'empereur Joseph II continue la démolition des ouvrages extérieurs et des portes.

1803. Je dois maintenant mentionner quelques mesures administratives prises sous l'Empire français relativement à la propriété des portes de la ville.

Les fortifications extérieures appartenaient à l'État, puisqu'elles avaient été construites par Louis XIV; il n'en était pas de même des remparts qui appartenaient à la ville, puisque c'était elle qui les avait fait construire, et il est probable que l'État avait jugé inutile de les lui

racheter.

Les locaux de la porte que nous avons supposés construits par Louis XIV, devaient donc aussi appartenir à l'État. Il parut d'abord un arrêté du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), qui supprimait du tableau des places de guerre et postes militaires la place de Tournai, excepté la citadelle, et ordonnait la vente des bâtiments affectés à un service militaire, sauf ceux que la ville se chargerait d'entretenir à ses frais et de tenir à la disposition du ministre de la guerre avec les effets et ustensiles nécessaires au casernement.

1810. Par suite de cet arrêté il parut un décret le 29 avril 1810 portant donation à la ville du corps de garde de la porte de Saint-Martin, et de plusieurs autres, à charge de les entretenir et à cet effet de porter dans son budget une somme au moins pareille à celle qui est indiquée dans l'état pour les réparations. Il est stipulé en outre que la ville ne pourra disposer sans une autorisation ministérielle de ces bâtiments, et que toutes les fois qu'elle les emploiera à une autre destination que celle qui leur est affectée, elle sera chargée de pourvoir au logement des troupes qui se trouveront dans son enceinte.

Par ce décret il n'y avait que le corps de garde qui était

cédé; mais il en survint un autre le 31 août 1810 quel la porte elle-même fut cédée.

[blocks in formation]

Dans l'entretemps, en 1808 et 1809, les Français avaient achevé la démolition des ouvrages et des portes.

1816. En 1816, le gouvernement des Pays-Bas reprit les portes et les corps de garde, et racheta probablement l'enceinte de la ville puisqu'il reconstruisit d'abord le bastion devant la porte et que plus tard il entretint tous ces ouvrages.

Le bastion eut deux faces et un seul flanc à droite, comme celui de Louis XIV, ce qui ferait croire qu'il fut reconstruit sur les anciennes fondations. On y ajouta des flancs bas dans le fossé capital, au niveau du sol de l'intérieur de la place, de sorte qu'il n'y eut plus de pont, le fossé étant interrompu entre les deux flancs bas. Ces flancs bas ont des casemates en dessous, auxquelles on descend par des rampes, tandis que l'on monte sur les deux faces et sur le flanc du bastion par deux autres rampes.

J'ai donné la description de ces modifications, qui constituent l'état actuel de la porte, au commencement de ce travail. Je n'ai pas pu trouver de détails sur la reconstruction du bastion dans les archives hollandaises qui se trouvent au bureau du génie de la place. La plupart de ces archives ayant été enlevées en 1830 au départ des Hollandais, je n'ai trouvé que quelques états de travaux exécutés dans la période de 1816 à 1820, qui ne relatent pas d'autres travaux faits à la porte Saint-Martin, pendant ce laps de temps, que la démolition d'un ouvrage à corne entre cette porte et celle de Sept-Fontaines; c'est probablement l'achèvement de la démolition commencée en 1745 et continuée en 1782.

Après 1790, les travaux faits à cette porte ont princi

palement consisté en travaux d'entretien, peinturage, badigeonnage, etc. Voici les principaux de ces travaux : 1839. En 1839, le pont-levis à flèche qui existait sur le fossé du bastion est remplacé par un pont-levis avec manœuvre à la Poncelet.

1840. En 1840, les chapes des voûtes au-dessus de la porte sont plâtrées en mortier de cendrée pour empêcher les filtrations.

1848.

[ocr errors]

Les barrières qui se trouvent aux deux extrémités du pont sur le fossé du bastion sont placées en 1848, lorsque toute la ville fut mise en état de défense. 1856. En 1856, on construit le mur crénelé en arrière du flanc bas gauche et celui sur la fausse braie, et on fait la coupure dont il a été question dans la description de l'état actuel.

[ocr errors]
[ocr errors]

1858. Les chapes des voûtes des locaux de la porte sont de nouveau découvertes en 1858 et réparées au mortier de cendrée. On construit aussi des chapes sur des parties qui n'en avaient pas et on les enduit de la même manière.

C'est à cette occasion que j'ai pu examiner l'état des lieux, retrouver les traces des anciennes constructions, et c'est ce qui m'a donné l'idée de ce travail.

SÉANCE DU MERCREDI 5 AVRIL 1865.

M. F. Du Bus aîné, Président,

M. Jules WACQUEZ, secrétaire.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et approuvé.

OUVRAGES OFFERTS.

De la part des sociétés savantes :

- Bulletin des commissions royales d'art et d'archéologie, troisième année. - Août, septembre, octobre, novembre et décembre 1864.

[ocr errors]

Revue numismatique belge, 4° série, tome III, première livraison.

Revue agricole, industrielle et littéraire de la Société impériale d'agriculture, sciences et arts de l'arrondissement de Valenciennes, 17° année, t. XIX, nos 1 et 2.

Messager des sciences historiques ou archives des arts et de la bibliographie de Belgique, année 1864, 4e livraison.

Revue catholique, année 1865, 3o livraison.

Journal historique et littéraire, 31° année, 372 livraison.

[ocr errors]

Bulletin de l'académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 54° année, 2° série, tome XIX, nos 1 et 2.

« AnteriorContinuar »