Imágenes de páginas
PDF
EPUB

PLANCHE VI.

N° 1.- Vierge aux divins accords 1.

Cette belle Vierge, en cuivre doré, qui doit probablement son surnom à l'instrument de musique dont elle joue, appartient évidemment au xiir siècle. Elle est placée sous un dais supporté par quatre colonnes, flanqué de tourelles légères et surmonté d'une galerie crénelée. Cet édifice se termine par un dôme à baies ogivales, dont le toit à pans est enrichi de rinceaux.

Le manteau et la robe de cette statue de la sainte Vierge sont drapés avec élégance. Deux pierres, en guise d'agrafes, retien nent le haut de la robe : la tête de la Vierge est d'une beauté remarquable.

N° 2. Reliquaire de sainte Ursule et de sainte Cordule (hauteur, oTM,44).

Le charmant reliquaire du xv° siècle, dont nous parlons, est aussi en cuivre doré. Il est porté par un pied à quatre pans, décoré de plusieurs bas-reliefs. Les uns représentent la Cène ; JésusChrist au Jardin des Oliviers; le Christ attaché à la colonne, etc. Les autres offrent le Fils de l'homme portant sa croix; le Crucifiement, etc. Parmi les restes d'inscriptions on distingue encore ceux-ci.

RELIQUIE (sic). J. C. S. URSULE. J. C. S. CORDULE.

Le reliquaire a des panneaux soutenus par des piliers butants, ornés d'épis à crochets. Au centre du toit, qui est en écailles, s'élève un petit clocher pyramidal, terminé par une boule surmontée

d'une croix.

1 M. Bouvier a également cédé cette Vierge tout récemment.

[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][graphic][graphic][ocr errors]
[blocks in formation]

Le procès-verbal de la séance du 14 janvier est lu et adopté. M. Rathery réalise la promesse qu'il avait bien voulu faire et dépose, pour être mise à la disposition du comité, la riche collection de chants populaires formée et mise en ordre par ses soins. Il fait connaître le mode de classement qu'il avait adopté; toutes les chansons recueillies par lui ont été réparties dans deux grandes divisions: la première, qui se subdivise en plusieurs catégories, comprend les chansons religieuses, les chansons de fêtes, celles qui ont trait à certaines circonstances de la vie domestique, les chansons satiriques, romanesques, etc. ; la seconde partie renferme les chansons historiques, c'est-à-dire ayant une date plus ou moins certaine ou se rapportant à des événements précis. Toutes ces chansons portent des annotations qui en augmentent l'intérêt. M. Rathery fait hommage en même temps des divers articles qu'il a publiés sur cette matière dans le Moniteur, et offre de communiquer la bibliographie des poésies populaires dont il a entretenu la section à la séance précédente.

M. le président adresse à M. Rathery l'expression de la gratitude de la section pour cette précieuse communication.

Bulletin. III.

11

Correspondance.

M. Amiel adresse deux nouveaux rapports sur les résultats des recherches qu'il a été chargé de faire dans les bibliothèques de Paris pour le recueil des poésies populaires.

Renvoi à M. P. Paris.

M. Mignard envoie une note relative à un fragment d'un roman de Girart de Roussillon, qui se lit sur les feuillets de garde d'un bréviaire du xv° siècle appartenant à la bibliothèque de Troyes.

M. Guessard est prié d'examiner cette notice.

M. Boyer, sous-bibliothécaire à Bourges, transmet quelques détails sur un manuscrit qui faisait partie des archives communales et qui, depuis deux ans, a été déposé à la bibliothèque de la ville. Ce manuscrit, in-folio carré, en parchemin, contient plusieurs pièces relatives à la fondation ou dotation du collège Sainte-Marie de Bourges par Jeanne de Valois, première femme de Louis XII; le testament de cette duchesse de Berri; quelques autres pièces, tant en vers qu'en prose, relatives à sa mort; les constitutions, statuts et ordonnances des escolles du collège de Navarre, à Paris, en latin, et enfin un traité sur l'accentuation, composé par l'Angevin Jehan Salomon.

La transcription de ce manuscrit, fort curieux surtout pour l'histoire locale, est due à un sieur Jacques Thiboust, qui s'intitulait seigneur de Quantilly, notaire et secrétaire du roi, secrétaire et valet de chambre de Marguerite, reine de Navarre, élu dans la généralité de Berri. Ce Thiboust était un lettré dont il nous reste des vers; ami des beaux livres et calligraphe assez remarquable, il attirait dans son château de Quantilly les hommes de lettre, auxquels il faisait fête. On y cite le séjour d'Habert, poëte d'Issoudun, qui y traduisit son premier livre des satires d'Horace. C'est là aussi que Thiboust consacrait une partie de son temps à des travaux de calligraphie, dont le manuscrit indiqué par M. Boyer est un échantillon. Au nombre tles familiers de ce château, peutêtre même des précepteurs des enfants de Thiboust, il semble qu'on doit compter Jean Salomon et l'auvergnat Milon, auteurs de pièces de vers qui précèdent le traité d'accentuation, et où ils

« AnteriorContinuar »