Imágenes de páginas
PDF
EPUB

tion évidente d'Abracadabra, qui se trouve sur la dernière page d'un primum sumptam pour l'année 1392, à l'usage d'Isnard Espitalier, notaire à Manosque.

Remercîments et dépôt aux archives de ces deux communications et des suivantes.

M. l'abbé Tisserand transmet des dessins, qu'il a fait exécuter par ses élèves, de divers monuments antiques qui sont conservés dans l'église de Vence.

La section regrette que l'insuffisance de ces dessins ne permette pas d'apprécier l'importance précise des monuments qui semblent être très-curieux; elle prie, en conséquence, M. le ministre de vouloir bien inviter M. l'abbé Tisserand à faire photographier ces monuments et à en adresser des épreuves.

M. l'abbé X. Barbier de Montault fait hommage d'une notice sur l'établissement national de Saint-Louis, à Rome1.

M. de Montault fait remarquer que la France est, de tous les pays, le mieux représenté dans la ville éternelle, tant par ses souvenirs que par des inscriptions commémoratives ou tumulaires. Un recueil embrassant les uns et les autres lui paraît d'une grande importance historique et archéologique, et si, pour un travail de ce genre, ses recherches personnelles pouvaient être de quelque utilité, il les tient volontiers à la disposition du comité.

M. l'abbé Dassy adresse un numéro de la Gazette du Midi, dans lequel il a publié un article sur la découverte du temple de Diane, à Marseille.

M. Caraffa transmet, de même, un numéro de l'Observateur de la Corse, où se trouve un article de lui sur les inscriptions romaines d'Aleria.

M. de Laborde donne lecture du programme ou plan d'un Recueil d'instructions sur l'archéologie franque, que M. l'abbé Cochet soumet à l'approbation du comité. Ces instructions seraient divisées en quatre livres.

[blocks in formation]

Chap. rer.

Des armes.

Chap. II. - De l'équipement militaire.

Livre III. Costumes, ornements, ustensiles, meubles.

[ocr errors]

Costumes et ornements.

Ustensiles et meubles.

Livre IV. Art, industrie, science, religion.

[blocks in formation]
[blocks in formation]

Une observation est faite à l'occasion d'un passage du chapitre des fouilles, où M. l'abbé Cochet émet l'opinion que les Francs n'ont point bâti d'édifices. » Plusieurs membres citent, au contraire, un certain nombre de monuments qui appartiennent trèscertainement à l'époque mérovingienne. M. de Laborde se charge de transmettre cette observation à M. l'abbé Cochet.

Le plan des inscriptions sur l'archéologie franque est adopté par la section, avec cette rectification, et sera présenté à la ratification du comité.

M. l'abbé Cochet s'occupe en même temps de la question des dessins qui devront accompagner le texte, et des moyens de les faire exécuter.

M. de Coussemaker fait ressortir l'insuffisance des instructions sur la musique publiées par l'ancien comité des arts. Ces instructions ne sont point au niveau des connaissances actuelles, et la nécessité d'en publier de plus complètes ne saurait être mise en doute. M. de Coussemaker propose de se charger de ce travail, et, si son offre était accueillie par le comité, il s'occuperait immédiatement de la préparation d'instructions embrassant tous les points sur lesquels il convient d'appeler l'attention des correspondants: forme des instruments et systèmes divers de notation musicale. Cette proposition, appuyée par M. Vincent, est acceptée par la section, qui la soumettra à l'approbation du comité.

M. de Linas présente une série de portraits historiques, au nombre de soixante, tirés de recueils appartenant aux bibliothèques publiques de Lille et d'Arras. La section examine avec intérêt ces dessins, très-habilement exécutés en couleur et au crayon, et remarque spécialement les têtes de Charles-Quint vieux, de François Ier, avec une perruque brune et une barbe blanche, de Marie et d'Élisabeth d'Angleterre à l'âge de dix-huit ans.

M. de Laborde se rappelle avoir vu en Angleterre, dans la ga

lerie de Hampton-Court, une caricature de François Ier tout à fait analogue au portrait trouvé par M. de Linas, et copié par lui.

M. L. Renier dit qu'il existe à la Sorbonne une collection de portraits de ce genre, qui paraissent être des reproductions de ceux qui se trouvent à Lille.

M. de Linas ayant fait photographier une partie de sa collection de dessins, un membre émet le vœu d'en voir figurer un exemplaire dans la bibliothèque du comité. M. de Linas veut bien se rendre à ce désir, et reçoit les remercîments de la section.

M. de Linas communique ensuite différentes photographies d'objets conservés dans le département du Pas-de-Calais et destinés à illustrer un livre qu'il doit incessamment publier. L'attention de la section se porte surtout sur un peigne en ivoire du xiv siècle, représentant des scènes de jongleurs; l'examen de ce peigne donne lieu à de curieuses observations de la part de MM. de la Grange et de Laborde.

Enfin, M. de Linas met sous les yeux des membres de la section un dessin photographié d'un ivoire sculpté du musée de Boulogne-sur-Mer, ivoire dans lequel M. de Linas, s'appuyant sur diverses autorités, croit reconnaître plusieurs épisodes tirés du roman de la Rose. A cette photographie, est joint un dessin sur bois, exécuté avec beaucoup d'exactitude et d'habileté par M. Auguste Deschamps de Pas.

La section décide qu'elle proposera au comité de faire graver ce dessin, et de charger M. de Linas de la rédaction de la notice qui devra l'accompagner dans le Bulletin.

M. de Pétigny présente quelques observations au sujet du rapport de M. Auguste de Bastard sur une statue de saint Robert conservée dans l'église de Méobec (Indre) 1. Contrairement à l'opinion de M. de Bastard, M. de Pétigny voit, dans la statue dessinée par M. Pernot, une représentation de Robert d'Arbrisselles.

La section prie M. de Pétigny de mettre ses observations par écrit, afin qu'elles puissent trouver place dans le Bulletin, comme complément du rapport de M. de Bastard.

M. Chabouillet fait un rapport sur la communication de M. l'abbé André, relative à une découverte de monnaie. La médaille signalée par le correspondant est, comme l'avait reconnu

Voir ci-dessus, p. 82 à 90.

M. le marquis de la Grange, un double tournois, frappé à Henrichemont, franc aleu du Berri, où Sully fit établir un atelier monétaire en 1635. Ces monnaies de cuivre sont communes. Voici, d'après un exemplaire conservé au cabinet des médailles, la description exacte de la monnaie possédée par M. l'abbé André.

MAX. D. BETHUNE. P. S. DHENRIC. (Maximilien de Béthune, prince souverain d'Henrichemont). Buste de Sully, la tête nue, avec la grande fraise.

K. + DOVBLE TOVRNOIS. 1637. L. La lettre L est une marque monétaire. Dans le champ, écusson aux armes de la maison de Béthune d'argent à la fasce de gueules, entre huit fleurs de lis. Cuivre mod.

:

Quant à la pièce envoyée en communication, c'est, ainsi qu'on l'avait déjà constaté, un jeton de compte, RECHEN pfening. nvren., de la fabrique de Nuremberg, qui n'a pas la moindre importance historique.

MM. Chabouillet, de Laborde et L. Renier donnent communication des rapports sur des travaux de sociétés savantes, qu'ils se proposent de lire à la séance générale.

A l'occasion de son rapport, M. L. Renier communique à la section le fac-simile d'une inscription punique, qui vient de lui être adressé par M. Cherbonneau, correspondant, à Constantine; il prie la section de décider que ce monument sera gravé et inséré au Bulletin.

Cette proposition est adoptée.

La séance est levée à cinq heures moins un quart.

XXXIII.

RÉUNION GÉNÉRALE DU COMITÉ.

Séance du 7 avril 1856.

Présidence de MM. DE PASToret et de la Grange.

La séance est ouverte à deux heures et demie, sous la présidence de M. le marquis de la Grange.

Le procès-verbal de la séance générale du 5 mars est lu et adopté.

Le secrétaire fait connaître l'état des impressions. Deux nouveaux volumes de la collection des documents inédits ont été terminés depuis la dernière réunion du comité : le tome II des Lettres, etc., du cardinal de Richelieu, et le tome III des Monuments inédits de l'histoire du Tiers-État. Deux autres volumes avaient pareillement été mis en distribution dans le courant du mois précédent le tome IV de la Correspondance administrative sous Louis XIV, et l'Architecture monastique de M. Albert Lenoir.

La liste des ouvrages offerts est mise sous les yeux du comité, qui adresse des remercîments aux auteurs des envois.

Le secrétaire présente successivement l'exposé des travaux des sections de philologie et d'histoire durant le mois de mars.

La section de philologie a continué de s'occuper de l'examen des chants populaires transmis par les recteurs.

La section d'histoire a renvoyé à des commissaires l'examen de divers manuscrits qui ont été déposés par les éditeurs des publi cations, savoir:

Par M. Avenel, le tome III des Lettres du cardinal de Richelieu; par M. Deloche, le Cartulaire de Beaulieu; par M. Desjardins, le tome I des Négociations diplomatiques de la France avec Florence; la section est en même temps saisie de la proposition d'étendre à quatre au lieu de trois le nombre de volumes qui devront être consacrés à ce recueil.

L'examen du projet de publication du polyptique d'Alphonse, comte de Poitiers, a également été renvoyé à une commission, qui fera son rapport dans une prochaine séance.

La section propose d'autoriser la mise sous presse du tome IV des Négociations dans le Levant, malgré l'état d'imperfection de la copie et sous la réserve d'une surveillance permanente de la part du commissaire. Toutefois encore la section ne fait cette proposition qu'autant qu'un examen préalable de l'Imprimerie impériale aura démontré que la copie adressée au comité ne fournira que la matière d'un volume ordinaire.

Le comité est informé que l'Imprimerie impériale, ayant été consultée suivant le désir de la section, a répondu que le désordre de cette copie en rendait impossible non-seulement l'appréciation, mais aussi la composition. Il y a dès lors nécessité absolue

« AnteriorContinuar »