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comte de Poitiers, et elle désigne en même temps M. de Rozière pour être commissaire.

en

M. Rabanis rend compte ensuite de son examen du tome I de la Correspondance des ambassadeurs florentins, dont M. Abel Desjardins a adressé la copie en demandant au comité de porter à quatre le nombre de volumes attribués à cette publication. M. le rappor teur est d'avis qu'un quatrième volume ne saurait être refusé, raison de l'abondance des documents que M. Desjardins a recueillis pour les relations de la France avec Florence de 1311 à 1496, période durant laquelle domine surtout l'intérêt commercial. On ne peut d'ailleurs reprocher à l'éditeur de s'être montré trop facile; il a, au contraire, apporté la plus grande réserve dans le choix qu'il était appelé à faire, et les pièces qu'il a écartées sont presque aussi nombreuses que celles qu'il a admises. La méthode qu'il a a suivie dans son travail est aussi fort sage. L'ordre chronologique est rigoureusement observé; les notes sont concises, et dans une juste mesure. Des notices biographiques, tracées à grands traits et puisées aux meilleures sources, font connaître successivement les personnages de qui émanent les dépêches, et ces indications sont utiles à l'appréciation des faits. La préface est très-courte; cependant, elle pourrait encore être abrégée. M. Desjardins a cru devoir y indiquer les diverses transformations qu'a subies la publication; il y aurait lieu de l'inviter à supprimer cet exposé, qui n'ajouterait rien à l'intérêt historique du recueil. M. Rabanis propose, en outre, de conserver, dans cette publication, l'ancienne orthographe italienne en usage à l'époque où les lettres ont été écrites, orthographe qui paraît avoir été corrigée sur la copie.

Toutes ces conclusions sont adoptées par la section, qui proposera au comité de demander l'impression du premier volume des Négociations diplomatiques de la France avec Florence, de l'année 1311 à l'année 1737, sous la surveillance de M. Rabanis, qui continuerait naturellement ses fonctions de commissaire, et qui s'entendrait avec M. Desjardins pour les diverses modifications indiquées par la section.

M. de Wailly demande que les copies des dépêches envoyées par M. Canestrini, et qui ont été écartées par M. A. Desjardins soient immédiatement déposées à la Bibliothèque impériale. La section soumettra ce vœu à l'approbation du comité. M. de Wailly, auquel avait été renvoyé l'examen de deux com

munications de M. Matton, fait connaître qu'il a pris note du document qui signale l'existence d'un évêque de Laon omis dans le Gallia christiana, et propose le dépôt de la pièce aux archives.

Le même correspondant a adressé une notice pour servir d'introduction à l'inventaire des archives de la chambre du clergé du diocèse de Laon, qui contient une liste, faite avec beaucoup de soin, des cures, chapitres et autres établissements religieux de ce diocèse. M. de Wailly est d'avis que cette liste serait intéressante à publier comme moyen d'engager les correspondants à s'occuper de ce genre de travaux, dont l'utilité n'est pas assez appréciée et qu'il serait à désirer voir occuper une plus grande place dans les annuaires des départements; mais la liste envoyée par M. Matton ne saurait être imprimée dans l'état actuel de la copie. Celle-ci renferme quelques inexactitudes dans les dates, qu'il faudrait inviter le correspondant à rectifier. Il faudrait pareillement le prier de compléter son travail en y ajoutant les noms latins que les localités portaient autrefois, et l'indication de la situation actuelle (arrondissements, cantons, etc.). Le Dictionnaire des anciens noms de lieu du département de l'Eure, par M. Auguste le Prévost, peut être offert comme un excellent guide en semblable matière.

La section adopte les conclusions de M. de Wailly.

M. Bellaguet propose le dépôt aux archives de lettres de grâce de Charles VI, du 28 décembre 1398, données en faveur de Guil laume de Lastours, qui, malgré la défense du sénéchal de Limoges, avait fait enfermer un sieur Guénot pour avoir pris et retenu un écrin appartenant à une religieuse, sa tante. Cette pièce, dont une copie a été transmise par M. Combet, est conçue dans la forme ordinaire de ces sortes de lettres, et ne présente aucun détail intéressant ou particulier. Beaucoup de mots, cn outre, sont effacés dans l'original.

Des remercîments seront adressés à M. Combet pour cette communication.

M. Berger de Xivrey annonce qu'il vient de reprendre l'impres sion des Lettres missives de Henri IV. La copie du huitième volume a été envoyée par lui à l'imprimerie impériale.

La séance est levée à cinq heures.

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La séance est ouverte à deux heures un quart, sous la présidence de M. Guigniaut.

Le procès-verbal de la séance du 14 avril est lu et adopté.

M. P. Paris fait hommage, au nom de l'auteur, d'une notice historique sur Edme Bouchardon, publiée par M. Carnandet 1. Remerciments.

L'ordre du jour appelle exclusivement la discussion des diverses questions soulevées par le rapport de M. Guessard sur le plan du recueil des anciens poëtes français.

M. Guessard reprend successivement tous les paragraphes de son rapport, afin que les observations puissent être formulées en leur lieu et place.

La limite proposée de 1328 paraît trop absolue: elle exclurait quelques grands noms, tels entre autres que Guillaume de Machault et Eustache Deschamps, dont l'absence formerait une fàcheuse lacune dans le volume. La section pense qu'il faut publier dans leur intégrité tous les grands poëmes antérieurs au commencement du xiv siècle et faire un choix parmi les productions du \¡v et du xve siècle, en se montrant surtout très-large à l'égard du genre dramatique.

La quantité considérable de poésies didactiques, morales et religieuses qui appartiennent aux siècles qui ont précédé le xivo, impose l'obligation de se limiter pour ces sortes de compositions et de n'en faire entrer qu'un choix dans le recueil.

Les indications des diverses espèces de poésies donnent lieu à quelques légères modifications: le mode de classification est l'objet de discussions plus sérieuses. M. P. Paris combat le classement par noms d'auteurs, possible pour les chansons des troubadours, mais inapplicable, suivant lui, aux poésies des trouvères. Il regarde

Voir aux ouvrages offerts à la séance générale du 2 juin.

comme absolument nécessaire d'adopter pour cette partie du recueil l'ordre alphabétique déterminé par le premier mot de chaque chanson, au lieu de l'ordre historique.

D'autres membres signalent l'inconvénient de séparer les œuvres d'un même poëte lorsqu'il n'existe pas de doute sur leur attribution. Ils appuient le projet de M. Guessard, et sont d'avis que le principe de la classification chronologique doit primer tous les autres. On n'y devra déroger que dans les cas où il y aura impossibilité absolue de la suivre.

La section se range à cette opinion. L'ordre historique, par nom d'auteur, est adopté pour les chansons, sauf à recourir à un ordre différent quand la nécessité y contraindra.

La section est unanime pour reconnaître l'utilité de reproduire la notation musicale. Il en résultera peut-être une légère augmentation dans le nombre des volumes; mais cette considération ne saurait faire rejeter un élément qui fait, pour ainsi dire, partie intégrante des chansons.

La section est enfin d'avis qu'il faut se borner, quant à présent, à soumettre au comité le plan général du recueil, et s'arrêter au point où doit commencer la discussion des détails d'exécution. La section de philologie elle-même croit que ces questions doivent être mûrement examinées par une commission spéciale désignée à cet effet.

La séance est levée à cinq heures.

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Présidence de M. le marquis de la GRANGE et de M. le comte DE NIEUWERKERKE.

La séance est ouverte à deux heures et demie, sous la présidence de M. le comte de Nieuwerkerke.

Le procès-verbal de la séance du 31 mars est lu et adopté. Diverses observations sont faites à l'occasion de ce procèsverbal.

M. de Laborde voudrait que le comité précisât davantage sa proposition au sujet des dessins de Gaignières qui sont en Angle. terre. Il ne suffit point, suivant lui, d'appeler sur ce point l'attention de M. le ministre d'une manière générale. Il y aurait lieu d'émettre un vœu pour qu'une mission spéciale fût donnée à des artistes habiles qui iraient copier tous les dessins que renferment les seize volumes conservés à la bibliothèque Bodléienne, ou qui même en prendraient des calques, puisque les Anglais permettent l'emploi de ce procédé.

La section adopte la nouvelle proposition de M. de Laborde et demandera au comité d'y donner également son adhésion.

M. de Laborde communique ensuite une explication de M. l'abbé Cochet en réponse à l'observation dont un paragraphe de son plan d'Instructions sur l'archéologie franque avait été l'objet1. M. l'abbé Cochet est loin de prétendre qu'il n'existe en France aucun édifice datant de l'époque mérovingienne. Il a seulement voulu dire que les Francs avaient très-peu construit, et par suite de l'omission d'un mot, sa pensée s'est trouvée incomplétement rendue. Il faut lire au quatrième paragraphe du chapitre des fouilles Les Francs n'ayant presque point bâti, etc.

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D

M. L. Renier, qui a vu récemment M. de Terrebasse, a été chargé par lui d'instruire le comité qu'il ne connaissait en aucune façon les manuscrits et autres objets laissés par M. Vietty. M. de Terrebasse a en même temps désigné M. Émile Giraud, correspondant à Romans, comme pouvant fournir les renseignements que désirait se procurer le comité. D'après cette nouvelle indication la section prie M. le ministre de vouloir bien écrire à M. Giraud.

Correspondance.

M. de Laborde dépose un mémoire de M. l'abbé Cochet, dont l'objet est de prouver que Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) est l'antique Uggade, de l'Itinéraire d'Antonin.

Renvoi à M. L. Renier.

M. Edmond Leblant a prié M. le ministre de souscrire à un certain nombre d'exemplaires de l'ouvrage qu'il publie sous le titre de: Inscriptions chrétiennes de la Gaule antérieures au vir° siècle; M. le ministre désire avoir l'avis du comité.

Voir ci-dessus p. 229.

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