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qui proposera en outre au comité l'insertion textuelle au Bulletin de ces deux rapports.

La séance est levée à cinq heures un quart.

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Séance du 23 juin 1856.

Présidence de M. le marquis DE LA Grange.

La séance est ouverte à deux heures et demie, sous la présidence de M. le marquis de la Grange.

Le procès-verbal de la séance du 26 mai est lu et adopté.

Correspondance.

M. Denjoy renvoie les copies des acquits de François Ier qui lui avaient été communiqués par M. de Laborde. Aussitôt que l'étal de sa santé le lui permettra, il s'occupera de la rédaction du rapport verbal qu'il a fait à la séance générale du 6 août 1855, pour proposer l'impression de ces comptes de dépenses secrètes dans les Mélanges 1.

M. le ministre de l'intérieur transmet le rapport qui lui a été adressé par M. le préfet des Landes au sujet de la réclamation dont la démolition des murailles de la ville de Dax a été l'objet, Il résulte de ce rapport que l'enceinte a été presque entièrement reconstruite, soit au moyen âge, soit dans les temps modernes, et que l'administration municipale a toujours eu l'intention de conserver la partie des remparts qui offre des vestiges de l'époque gallo-romaine. M. le ministre de l'intérieur pense qu'il n'y a plus lieu dès lors de mettre obstacle à la démolition réclamée habitants de la ville de Dax.

par les

M. Mérimée fait remarquer le peu de moyens d'action dont dispose le ministre d'État pour assurer la conservation des anciens monuments, et croit, en particulier, que dans la circonstance présente il serait difficile de s'opposer aux voeux de la population de Dax. Le meilleur parti à prendre paraît être de recommander

1 Bulletin du comité, t. II, p. 736.

d'épargner la plus grande étendue qu'il sera possible des murailles gallo-romaines encore subsistantes, et d'engager l'administration municipale à recueillir avec soin toutes les indications que peut fournir la démolition des autres parties, les anciennes fondations devant exister dans leur étát primitif au-dessous des constructions plus récentes. Il y aurait, par exemple, à examiner si les tours qui flanquent l'enceinte sont ouvertes ou fermées à la gorge; rechercher si, comme on l'a constaté à Sens et dans beaucoup d'autres villes, des fragments de sculpture provenant d'édifices plus anciens auraient été employés dans la construction des remparts; mettre en réserve toutes les inscriptions qui seraient rencontrées, etc.

La section, après avoir entendu les observations de M. Mérimée, pense en effet qu'une nouvelle protestation serait vraisemblablement sans résultat; mais, comme la conservation des monuments historiques est du ressort exclusif du ministre d'État, la section est en même temps d'avis que c'est à ce ministre seul qu'il appartient de prendre une décision, et elle lui transmet, en conséquence, la lettre de M. le ministre de l'intérieur, en recommandant à son attention les observations qui précèdent.

M. E. Giraud fournit les renseignements qui lui avaient été demandés1 au sujet des manuscrits et médailles laissés par M. Vietty. Il résulte de ces indications', que M. Peyré, juge au tribunal de Villefranche, qui, en 18422, avait adressé un mémoire à M. le ministre de l'intérieur pour lui signaler l'existence des manuscrits de M. Vietty, fut commis pour assister, au nom de l'État, à la levée des scellés; que plus tard, le 26 juillet 1848, ce même M. Peyré a déposé entre les mains de M. le préfet du Rhône, non-seulement tous les papiers et objets d'art compris dans l'inventaire de 1844, mais encore tous ceux qu'il avait rachetés pour l'État de divers aubergistes auxquels M. Vietty les avait remis en nantissement du prix de leurs fournitures. Les préoccupations de 1848 et les mutations qui ont eu lieu dans le personnel des administrations départementales auront sans doute fait oublier, dans les archives de la préfecture du Rhône, la malle qui renferme les manuscrits, dossiers, notes et médailles de l'ancien membre de la commission scientifique de Morée.

Voir ci-dessus, P. 225.

* M. Vietty est mort le 30 janvier 1842 et non en 1844.

Renvoi de ces indications à M. le ministre de l'intérieur, qui y donnera la suite qu'il jugera à propos, et remercîments au correspondant.

M. Deloye adresse quelques observations au sujet d'un projet de démolition d'une partie des murailles de la ville d'Avignon, dont il a été question dans une réunion du conseil municipal de cette ville.

La section pense avec le correspondant qu'on ne saurait protester avec trop d'énergie contre la prise en considération d'un projet dont les conséquences seraient aussi déplorables. Il importe d'empêcher les habitants d'Avignon d'accomplir un tel acte de vandalisme, et la séction ne doute pas que le comité tout entier ne se réunisse à elle pour prier M. le ministre d'appeler sur ce point l'attention de son collègue le ministre d'État.

M. Pernot adresse une réclamation à propos de quelques passages d'un rapport de M. le comte de Bastard 1.

Renvoi à M. de Bastard.

M. Lejeune envoie en communication une crosse du xır siècle ayant appartenu à l'un des premiers abbés de Tiron-en-Perche. M. de Bastard est chargé d'examiner cette crosse.

M. Th. Lacroix adresse la copie d'une peinture murale découverte récemment à Mâcon, dans une vieille masure. Il accompagne ce dessin de quelques explications.

Renvoi à l'examen de M. Lassus.

M. Lacroix a aussi adressé les copies d'inscriptions trouvées à Mâcon. La section désirerait avoir des estampages de ces inscriptions, et elle prie le correspondant de vouloir bien les lui pro

curer.

M. de la Fons de Mélicocq transmet une notice sur l'ameublement de la chapelle de l'hôpital Saint-Julien, à Lille, aux xiv*, Xve et XVI siècles.

Renvoyé à M. de Laborde.

M. Revoil adresse la description et les empreintes en cire d'une vingtaine de sceaux du moyen âge, conservés pour la plupart au musée d'Aix.

M. Chabouillet est prié de rendre compte de cet envoi.

M. Deschamps de Pas fait parvenir les calques de quelques ins

1 Voir ci-dessus, p. 79 et suivantes.

criptions que portent des épées conservées au musée de SaintOmer.

Remis à l'examen de M. du Sommerard.

M. l'abbé Poquet fait hommage d'une notice imprimée sur Amblegny1, et transmet la copie des deux documents suivants : Ancien tarif, que le correspondant croit être de la fin du x siècle, réglant les honoraires ou rétributions accordés aux chanoines de la cathédrale de Soissons pour leur assistance à l'office;

Épitaphe de l'année 1693 recueillie dans l'église de Crespy-enValois (Oise).

Renvoi de la première pièce à M. Albert Lenoir, et de l'épitaphe à M. de Guilhermy.

M. de Ring envoie un dessin de la cloche des ouvriers de l'arsenal, à Strasbourg.

M. de Guilhermy se charge d'en prendre connaissance.

M. Aug. Pelet transmet le dessin d'une statue découverte récemment à Nîmes et représentant un enfant.

La section prie M. Mérimée d'examiner ce dessin.

M. Mathon fils adresse le dessin d'une épingle à cheveux de l'époque mérovingienne, en argent doré, trouvée à Marseille-lePetit (Oise).

Communication de ce dessin sera donnée à M. l'abbé Cochet. M. Decamp, secrétaire de la société archéologique de Soissons, fait hommage de plusieurs lithographies, savoir:

Inscription de la cathédrale de Soissons, donnant la date de la prise de possession de l'église par le chapitre, en 1212;

Médailles en plomb trouvées sous la pierre de consécration de l'autel d'une ancienne église de Soissons;

Plaque en cuivre émaillé, provenant du cimetière d'Osly (Aisne);

Plat d'argent avec dorure découvert sur l'emplacement de l'ancien château d'Albâtre;

Inscription de Nizy-le-Comte. M. Decamp ajoute que la pierre qui porte cette inscription a été achetée par la société archéologique de Soissons, et qu'ainsi la conservation s'en trouve assurée.

'Voir aux ouvrages offerts, p. 402.

Bulletin. III.

25

M. Duthilloul envoie le dessin lithographié d'un carreau trouvé aux Chartreux de Dreux et portant les armes et la devise des Montmorency. Il y joint la notice qu'il a publiée sur ce petit monument dans le Bulletin de lá commission historique du département du Nord.

M. Calisti, inspecteur d'académie, signale l'existence d'un tableau sur bois, portant la date de 1515 et représentant le martyre de sainte Eugénie, qui se trouve dans l'église paroissiale de Varzy (Nièvre).

La section regrette qu'un dessin de ce tableau ne lui ait pas été envoyé, et elle désirerait que quelqu'un des correspondants que le comité a dans le département pût se charger de le fournir,

M. Ch. Aubertin, fondateur et conservateur du musée d'antiquités de Beaune, adresse la nomenclature de tous les monuments de l'époque celtique qui subsistent encore dans les environs de cette ville, et indique les divers objets dont s'est enrichi le musée confié à ses soins.

M. l'abbé Victor Chanıbeyron annonce qu'en faisant creuser les fondations d'une église, à Couzon-au-Mont-d'Or, il a trouvé « une espèce de mosaïque rouge et blanche, qui lui paraît remonter au delà du 1x siècle. Il a également rencontré dans le même endroit un assez grand nombre de pièces de monnaies des xv et xvi siècles. Ces pièces, en argent et en billon, sont françaises pour la plupart.

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M. Samazeuilh écrit qu'il ne connaît pas, dans la partie du département de Lot-et-Garonne qu'il habite, d'autres inscriptions appartenant à la première partie du Recueil des inscriptions de la Gaule, que celles provenant des fouilles opérées à Nérac, en 1832, dans l'ancien parc du château des sires d'Albret. Il rappelle que cette découverte donna lieu à de nombreuses publications et à un procès intenté au sieur Chrétin, peintre, accusé d'avoir fabriqué les inscriptions. Le correspondant, qui a adressé un mémoire sur cette affaire, en 1842, demande s'il ne serait pas possible de retrouver le peintre Chrétin et d'obtenir de lui la vérité au sujet des fraudes qui lui ont été imputées.

M. Mérimée répond que le peintre Chrétin est mort sans avoir fait aucune révélation, et accusé, au contraire, de nouvelles fraudes du genre de celles qui lui avaient attiré des poursuites à Nérac.

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