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Ici gît un docteur qu'on nommait Ménager,
Qu'avec plaisir chez nous l'on vit s'emménager;
Mais la mort, qui se plaît à ne rien ménager,
En dépit de nos vœux, l'a fait déménager.

Aux Jacobins.

Comme aux Cordeliers: inscriptions relatant l'histoire du monastère, et nombreuses épitaphes de magistrats et de bourgeois.

Aux Célestins (aujourd'hui le collége).

Le blason de Notre-Dame, en vers français;

Une inscription antique, relative à un certain Hylas, qui combattait avec deux épées (sub ascia): elle provenait de Lyon;

Épitaphes, inscriptions de cloches, fondations, XIV, XVo, XVIo, XVII, XVIII° siècle, recueillies dans les anciennes églises paroissiales de Saint-Hilaire, Sainte-Madeleine, Saint-Maurice, SaintMaximien, Saint-Pierre-le-Rond, Saint-Pregts, Saint-Savinien, Saint-Romain, Saint-Symphorien, Sainte-Colombe-du-Carrouge, Sainte-Croix, et dans l'abbaye de Saint-Jean;

Fac-simile des trois inscriptions célèbres, x1° siècle, qu'on lit encore aujourd'hui dans la crypte de Saint-Savinien.

A l'ancienne et illustre abbaye de Saint-Pierre-le-Vif.

Inscriptions, renouvelées au xvII° siècle, par les bénédictins, rappelant la mémoire des circonstances les plus mémorables de l'histoire du monastère : sa fondation par la fille de Clovis Ier, sainte Théodechilde, la sépulture de cette princesse, la captivité d'un duc d'Aquitaine, qui devint le second abbé de SaintPierre; les sépultures d'un grand nombre de martyrs, d'abbés et de saints archevêques; les réceptions du pape Alexandre III et de saint Thomas de Cantorbéry;

Une gravure représente la curieuse tombe de l'archevêque Henri le Sanglier, mort en 1144, et inhumé à Saint-Pierre.

A l'abbaye de Sainte-Colombe-la-Grande.

Renseignements intéressants sur le tombeau du roi Raoul;
Tombeaux de saint Loup et de sainte Colombe;

Bénitier dans lequel saint Bond retint le diable captif pendant quinze jours;

Les premières pierres de l'église abbatiale posées par l'arche

vêque Henri (probablement Henri le Sanglier), et par l'abbé Théobald;

Inscriptions des x111o, xivo, xvo, xv1o, xvII°, xvIII° siècles, relevées dans l'abbaye de Saint-Paul, dans celle de Saint-Antoine, à l'Hôtel-Dieu, aux Orphelines, à la maison du bailliage, à la Madeleine-de-Popelain;

Constructions et réparations d'édifices publics, d'aqueducs, etc.; Notice, avec un dessin, sur la crosse et l'anneau de l'archevêque Atalde, mort en 933. Ces objets précieux furent découverts le 4 juin 1742, dans la fouille pratiquée pour l'érection du nouveau maître autel. Anneau d'or avec le monogramme du prélat. La hampe de la crosse, en bois de cèdre, fut trouvée saine et entière. Le crosseron, émaillé et doré, se terminait par un riche fleuron. On y lisait ce distique :

Prima trahit placidos, pars pungit acuta rebelles;
Quos ferit hæc damnat, quos trahit illa beat.

Traduction de la légende arabe gravée autour d'une boîte en ivoire du trésor de la cathédrale;

Spirituelles inscriptions gravées sur diverses maisons de la renaissance;

Notes de M. Tarbé sur les cloches de la cathédrale, et dessins qui les représentent : les cloches des heures, appelées Charles, François, Pierre, fondues par Jean Jouvente en 1376 et 1377; Savinienne et Potentienne (ce sont les deux bourdons qui ont été conservés), 1560; Marie, 1524; Étiennette, Jeanne, Paule, Colombe et Madeleine, 1565; Gervaise, 1715; Victoire, 1771; Charlotte, 1767; Louise-Thérèse, 1819; les appaux, la cloche du chapitre;

Fragments d'anciennes épitaphes de la chapelle de Saint-Sauveur-des-Vignes.

Nous lisons, à la page 186, qu'en 1703, on apporta, de la vieille église de Rosoy-lez-Sens, à la cathédrale, la tombe gravée d'un apothicaire mort en 1365, et qu'on s'en servit pour graver l'épitaphe d'un chanoine nouvellement inhumé dans la chapelle de Notre-Dame-de-Lorette.

Inscription trouvée, en 1821, dans la boule, sous la croix qui surmontait la tour de plomb à la cathédrale; elle y avait été placée, en 1457, du temps de l'archevêque Louis de Melun.

DOCUMENTS HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES.

XVII.

Tracé et description de l'aqueduc romain qui amenait à Bourges les eaux des fontaines de Tralay.

(Communication de M. Mutrécy-Maréchal, correspondant, à Vierzon.)

Chargé d'étudier les moyens d'amener à Bourges les eaux qui lui manquent, j'ai été conduit à examiner le tracé d'un aqueduc que son mode de construction indiquait avoir servi, sous la domination romaine, à diriger des eaux de sources sur les fontaines et amphithéâtres de la cité gauloise.

Différents points de son parcours avaient déjà été signalés; plusieurs fois des cultivateurs, en labourant leurs terres, étaient venus heurter contre lui le soc de leurs charrues, mais ni son point de départ, ni son arrivée à Bourges n'avaient été exactement

reconnus.

M. de Barral, préfet du Cher, ayant institué une commission pour rechercher les moyens les plus propres à arriver à la réalisation du projet de distribution d'eau, j'entrepris, avec un autre membre de la commission, M. Bourdaloue, la reconnaissance du tracé de l'aqueduc. Nous le suivîmes sur toute son étendue, nous aidant des renseignements recueillis sur notre chemin, de l'examen du terrain, des fouilles déjà exécutées. C'est le résultat de ce travail, complété par les documents que l'ingénieur qui m'a succédé dans cette étude a obligeamment mis à ma disposition, que j'ai l'honneur de placer sous les yeux du comité.

L'aqueduc présente un développement de 42,500 mètres. Malgré cette longueur considérable, il n'était pas le seul construit aux environs de Bourges par les Romains. On voit, une fois de plus, qu'ils ne reculaient point devant de grands sacrifices et d'im

menses travaux, pour s'assurer l'usage d'eaux saines et salutaires, qui étaient pour eux de première nécessité.

Les eaux choisies étaient celles des fontaines de Tralay, qui tombent dans la rivière d'Airain, près le village des Bourdelins, à 8 kilomètres au sud-ouest de Nérondes. Ces eaux, ainsi que j'ai pu m'en convaincre, sont de bonne qualité et abondantes; un jaugeage m'a permis d'en fixer le débit à, au moins, 40 litres à la seconde.

Le plan à l'échelle de 0,0001 pour 4 mètres, que je joins à ma lettre1 fait connaître entre Tralay et Bourges, sur 42 kilomètres et demi, la direction de l'aqueduc.

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Les ouvrages de prise d'eau que les Romains avaient dû construire à la fontaine n'existent plus; mais l'aqueduc se retrouve peu de distance de la source, sur la rive gauche du ruisseau de Tralay. Il se dirige de là à travers le communal du Tremblay, passe à 200 mètres environ du domaine du Grand-Bodaize et vient traverser, à 250 mètres de son embouchure dans l'Airain, le ruisseau d'Ardilly. Les vestiges de l'aqueduc qui se retrouvent aux abords de ce petit cours d'eau indiquent que le passage devait se faire en-dessous.

Le tracé quitte la commune d'Ourouer après avoir traversé le ruisseau et entre sur celle de Charly, passe devant le château du Moulin-Porcher, traverse les bois de la Forêt en restant toujours à 3 ou 400 mètres de l'Airain, se retrouve près du domaine de la Gendinerie et sort de la commune de Charly, près de CharleBouton, après avoir traversé le ruisseau de Blet. Le nivellement démontre que ce passage devait se faire en dessous.

Au delà du ruisseau de Blet, la conduite traverse les bois de Charle-Bouton, dans la commune de Blet; ceux de Margotin, dans la commune d'Osmery; coupe la voie romaine près de la Loge-auxPréaux, reste pendant quelques centaines de mètres sur les confins de la commune de Blet, et rencontre de nouveau la voie romaine pour revenir dans la commune d'Osmery, passe au-dessus du domaine de Jarretin, au Moulin-Docé, où il se trouve à quelques mètres des bords de l'Airain; côtoie le chemin du MoulinDocé aux Bergeries, traverse la route de la Charité à Saint-Amand,

1 Le comité a vivement regretté de ne pouvoir publier le plan et le profil en long que M. Mutrécy-Maréchal avait joints à ce mémoire et qui en augmentaient

encore l'intérêt.

longe l'avenue des Bergeries, suit la voie romaine à partir de la Berlière et ne la quitte qu'au delà du chemin des Coquetiers pour revenir sur les bords de l'Airain.

Arrivé sur la commune de Bussy, en face du domaine de Gris, l'aqueduc côtoie les sinuosités de l'Airain, passe vis-à-vis Oudon, sur la commune de Dun-le-Roi, et vient traverser la vallée des Épinières, en surélévation. Cette vallée paraît avoir autrefois donné issue aux crues de l'Airain; aussi trouve-t-on les vestiges d'un pont d'une dizaine de mètres d'ouverture, sur lequel l'aqueduc traversait la vallée.

Quelques centaines de mètres plus loin, le tracé pénètre dans la commune de Vornay, passe à côté du domaine de Chantereine, et c'est là qu'il abandonne les bords de l'Airain pour venir rejoindre la chaussée romaine, près du point où elle est rencontrée par le chemin de Saint-Denis-de-Palin à Crosses. Il suit cette chaussée dans la commune de Vornay et dans celle d'Annoix, sur une longueur de près de six kilomètres, se sépare d'elle au point où la chaussée rencontre la route impériale n° 153, et coupe trois fois cette route près de Saint-Just.

A partir de Saint-Just, l'aqueduc reste sur le côté droit et à peu de distance de la route (le côté droit de la route se prend en allant de Bourges à Dun-le-Roi) jusqu'à la borne kilométrique no 10, où il vient de nouveau passer sur le côté gauche.

C'est au point d'intersection avec la route que se trouve une bifurcation dans la conduite. La direction oblique de l'embranchement, ainsi que sa pente, indiquent qu'il était destiné à dériver une partie des eaux de l'aqueduc principal. Des sondes faites sur son parcours présumé n'ont pu permettre de le retrouver au delà d'une centaine de mètres.

Sur une longueur de 200 mètres environ, à partir du point de bifurcation, l'aqueduc principal a dû être construit en surélévation, au moyen d'ouvrages extérieurs dont il ne reste plus que des débris, au milieu desquels on retrouve quelques fragments de maçonnerie de ciment romain.

Le tracé coupe de nouveau la route impériale n° 153, à peu de distance de la partie en sur-élévation, traverse le chemin de Plaimpied à Soye, passe près de la Fosse-à-la-Vieille, contourne les vallées Barrault, longe le chemin de Soye à Bourges et vient passer à côté du domaine de Poinchy. De là, il suit le flanc du coteau,

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