siècles, sa prospérité à cette industrie; parce que l'auteur de cette communication l'a accompagnée d'une notice qui la rend plus intéressante, et aussi afin d'attirer l'attention de MM. les correspondants sur cette sorte de documents originaux. Il me paraît toutefois nécessaire de leur rappeler que plus ces statuts de corporations sont anciens, plus ils ont de prix, et qu'on en connaît déjà un très-grand nombre se rapportant au xv et au xvi° siècle, et surtout à des temps postérieurs.

Le même correspondant a adressé les statuts de la corporation des cordonniers de la même ville, pour l'année 1540, d'après une copie de 1750; j'en propose aussi l'impression, à cause de certains détails qui ne manquent pas d'intérêt pour l'histoire des costumes au xvi° siècle. Toutefois, ces statuts sont modernes relativement à plusieurs autres déjà connus et particulièrement à ceux des cordonniers de la ville de Paris, pour l'année 1471, publiés dans le tome XVI, p. 657 de la Collection des Ordonnances, et dans lesquels on voit relatés plusieurs autres statuts antérieurs 1.

M. Dauvergne offre en outre d'envoyer au comité les copies, de la même époque (1750), de statuts : 1o de la boucherie de Coulommiers, 1503 (26 janvier); 2o des maçons, charpentiers, tailleurs de pierre et plâtriers, 1530 (18 septembre); 3° des maîtres boulangers, 1536 (2 décembre); 4° des tisserands, 1627 (23 décembre). Ces quatre règlements rempliraient cinquante pages environ. Il me semblerait utile de connaître surtout ceux des ma çons et tailleurs de pierre, qui pourraient offrir, quoique modernes, quelques renseignements intéressants pour les règles qui présidaient à la construction des édifices civils au xvre siècle, et aussi parce que l'on pourrait y retrouver, avec plus ou moins d'altération, les traces des règlements antérieurs.

Voir à la page suivante le texte des statuts des tanneurs de Coulommiers, et p. 570 celui des statuts des cordonniers de la méme ville.