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sur-Marne présente donc, en grande partie, un travail propre à M. de Barthélemy et ne saurait, pour cette raison, être appelée à figurer dans les Mélanges, qui ne doivent comprendre que des textes de documents.

En ce qui concerne particulièrement les lettres de Charles VIII, dont les copies ont été envoyées par M. Aniel, M. de Barthélemy n'en a publié que trois in extenso, trois par extrait, et n'a pas même indiqué toutes les autres par leurs dates. M. le rapporteur est d'avis qu'il y a lieu, en conséquence, de maintenir la précédente décision du comité1 et de donner place dans le Bulletin à la communication de M. Aniel.

Ces conclusions sont adoptées par la section, qui pense en même temps que, pour conserver à la publication le caractère d'ensemble qui en fait un des mérites, on devra réimprimer les trois lettres publiées par M. Édouard de Barthélemy, en indiquant l'Annuaire où celui-ci les a fait paraître 2. La séance est levée à quatre heures et demie.

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La séance est ouverte à trois heures moins un quart, sous la présidence de M. de Contencin.

Le procès-verbal de la séance du 23 juin est lu et adopté.

Correspondance.

M. Doublet de Boisthibault annonce que, le 25 juillet, un iucendie a éclaté à Chartres, dans la tour dite de la Porte-Guillaume. Cette porte, monument du xe siècle, et le seul reste des anciennes fortifications de la ville, présente, du côté des faubourgs, une poterne flanquée de deux tourelles avec rempart et machicoulis. Au commencement du xvir siècle, la jouissance de l'intérieur des

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tourelles avait été aliénée moyennant une redevance annuelle de un franc, et cette concession, illimitée quant à sa durée, ne porte d'autre réserve que celle imposée au concessionnaire de délaisser la possession des tourelles à la ville en cas de guerre. Le possesseur actuel louait ces tourelles à un boulanger, qui y avait fait un dépôt considérable de bois. Au moment où écrivait M. Doublet de Boisthibault, tout l'intérieur était ruiné par l'incendie; il ne restait plus que la poterne et la façade de la tour avec les tourelles.

Remercîments.

M. de Courcy réclame l'intervention de M. le ministre en faveur d'un petit monument peu remarquable, il est vrai, par son architecture, mais que recommandent les souvenirs qui s'y rattachent. Il s'agit de la chapelle Saint-Ninien, que Marie Stuart fit construire à Roscoff, à l'endroit où elle prit terre lorsqu'elle vint en France, en 1548, pour y épouser François II. L'empreinte du pied que la princesse posa pour la première fois sur le sol français, avait, en outre, été tracée sur le rocher, au-dessous de la chapelle: cette empreinte s'y montre encore.

M. de Courcy pense que pour 4 ou 500 francs l'État pourrait acquérir la chapelle Saint-Ninien.

La section regrette que la lettre du correspondant n'ait pu lui être communiquée en temps utile; mais l'adjudication ayant dů avoir lieu le 24 juillet, le vœu que pourrait émettre le comité serait désormais sans résultat.

M. de Contencin fait connaître qu'il a été personnellement informé de cette vente par Mgr l'évêque de Quimper, mais également trop tardivement. Il se propose cependant d'écrire pour savoir si l'acquéreur du petit monument ne consentirait pas à le céder, et dans ce cas il chercherait les moyens de le racheter.

La section remercie M. de Contencin, et désire vivement qu'il puisse mener cette négociation à bonne fin.

M. l'abbé Cochet renvoie le dessin de l'épingle à cheveux trouvée à Marseille-le-Petit (Oise), et qui lui avait déjà été communiqué directement par M. Mathon fils. M. l'abbé Cochet cite une autre épingle tout à fait semblable que lui ont fourni les fouilles du cimetière franc d'Envermeu, et qui, recueillie sur la tête d'une femme, ne laisse aucun doute sur la destination de ce genre d'ornement. Enfin, une troisième épingle en bronze a été rencontrée

près de Liége, et est mentionnée dans le Rapport sur la découverte d'un cimetière franc-mérovingien à Séraing, par M. Hagemans. Dépôt aux archives et remercîments.

M. Ramé adresse quelques renseignements relatifs aux croix d'absolution placées sur les morts au moyen âge. Ces fragments sont extraits d'un livre d'heures du xve siècle, très-beau manuscrit orné d'un grand nombre de miniatures, que le correspondant croit pouvoir affirmer être le missel du célèbre Jean Talbot, l'adversaire de la Pucelle d'Orléans.

La section renvoie cette communication à M. l'abbé Cochet, et désire que M. Ramé puisse transmettre prochainement les plus amples détails qu'il annonce être dans l'intention de donner au comité sur le curieux manuscrit signalé par lui.

M. de la Fons de Mélicocq envoie des documents inédits pour l'histoire du feu grégeois et de l'artillerie (XIV-xvr® siècle). Renvoi à M. le colonel Favé.

M. Deloye adresse une notice sur des peintures murales du milieu du xv siècle, découvertes en 1853 dans l'ancien couvent des Célestins d'Avignon, qui sert aujourd'hui de pénitencier militaire. Le correspondant indique, en même temps, les divers moyens qui lui semblent les plus propres à assurer la conservation de ces précieuses fresques.

Renvoi de cette notice à M. Albert Lenoir; mais la section, s'associant aux vœux du correspondant, propose dès ce moment au comité de prier M. le ministre de vouloir bien réclamer de son collègue, le ministre de la guerre, la fermeture immédiate des deux chapelles de Saint-Jérôme et de Sainte-Madeleine, qui renferment ces peintures, et qui ont été transformées, l'une en buanderie, l'autre en boucherie.

M. J. Dumoutet envoie cinq inscriptions, dont deux se rapportent à la première partie du recueil des inscriptions de la Gaule, et la copie d'une fresque de l'église de Chassy (Cher), qui représente la légende des trois morts et des trois vifs.

Le même correspondant adresse également la copie réduite d'une fresque découverte dans l'abside de l'église de Charly(Cher). Renvoi de ces deux communications à M. de Guilhermy. M. le docteur Long rend compte d'une découverte de monnaies qui a eu lieu récemment aux environs de Die.

M. Chabouillet est prié d'examiner cette communication.

M. L. Audé annonce qu'il existe au musée archéologique de Nantes une inscription entièrement semblable à celle du vase de Jard dont il a envoyé un dessin. Ce second vase, qui a été trouvé à Rezé, près de Nantes, sur la rive gauche de la Loire, ne diffère de celui de Napoléon-Vendée que par le sujet des médaillons qui le décorent.

Remerciments.

M. L. Jacquemin fait part de la curieuse découverte d'une amphore romaine pêchée par les tartaniers du Martigues en plein golfe de Lyon, à sept lieues au large et à une profondeur de 150 mètres. « Cette amphore, dit M. Jacquemin, est de la conservation la plus parfaite. Elle est en terre cuite, sans signature qui puisse indiquer de quelle officine de potier elle est sortie; haute de 1,50, pointue à sa base, gracieuse et allongée dans sa forme. Son immersion, quelle qu'en soit la cause, date de l'époque romaine. La preuve en est pour nous dans la présence parmi la boue dont elle était remplie, des valves de deux coquilles (Venus ovata, LAMARCK; Nucula sulcata, PHILIPPI), qui, depuis bien longtemps ne se trouvent plus dans les mêmes parages; mais seulement, et encore assez rarement, à douze ou quinze lieues de la côte, c'est-àdire à plus de huit lieues au large que l'endroit d'où l'amphore a été retirée de l'eau.

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Malgré le soin avec lequel ses premiers possesseurs l'ont débarrassée de tous les corps étrangers dont son extérieur était tapissé, on voit encore, en beaucoup de ses parties, principalement au goulot et sur les anses, les traces très-apparentes des nombreuses générations de serpules qui, tour à tour, y avaient fixé leur résidence. »

M. de Baecker annonce que la démolition d'un rempart de la ville de Bergues a amené la découverte d'arbres entiers qui gisaient à 3 mètres au-dessous de la superficie du sol. Au milieu de ces arbres, qui sont de diverses essences, telles que chêne, orme, frêne, etc., on a trouvé un morceau de fer, que le correspondant suppose être le fragment d'un mors de cheval ou d'une arbalète», ainsi qu'un pied de vase ou de calice, en plomb ou étain, dont M. de Baecker envoie un dessin. Cet objet, par la nature de ses ornements, semble appartenir au xâ° siècle.

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Une troisième communication de M. de Baecker a pour objet l'indication d'un exemplaire d'Heures, imprimées par Simon Vostre.

M. Mathon fils, dans le but de faire apprécier tout l'intérêt qu'offriraient, pour l'histoire des provinces, des calques des volumes de Gaignières, envoie une lithographie du tombeaude Guillaume de Hellande, évêque de Beauvais, d'après un dessin faisant partie des volumes de la collection qui se trouvent à Oxford. Il y joint une autre planche représentant la pierre tumulaire de saint Arnoult, exécutée d'après une empreinte obtenue il y a plusieurs années, avant que cette pierre eût été détériorée. Ces deux dessins ont été publiés par les soins de la société archéologique de Beauvais. Dépôt aux archives des communications qui précèdent et remerciments.

M. Damase Arbaud envoie quelques spécimens d'une notation musicale de forme singulière, qu'il a rencontrée dans un manuscrit du xvn siècle, et qu'il a su depuis être une notation particulière au luth.

Renvoi à M. Vincent.

M. Bizeul adresse des extraits de sa monographie de Corseult, relatifs à la tour octogonale de construction romaine au HautBécherel et à l'inscription de SILICIA, à Corseult.

M. Renier est prié d'examiner cette double communication. Au même membre sont également renvoyées d'autres communications se rapportant à la première partie du recueil des inscriptions de la Gaule, et qui sont faites par MM. Allmer, H. Baudot, Cherbonneau, l'abbé Magl. Giraud, Hucher, docteur Long, de Ring, A. Deville, de l'Estoille et Aymard.

Une seconde partie des communications de MM. de l'Estoille et Aymard est renvoyée à M. de Guilhermy, comme ayant pour objet des inscriptions des 2° et 3° catégories.

M. de Soultrait adresse un estampage de l'épitaphe de Fastrade, troisième femme de Charlemagne, épitaphe qui se lit dans la cathédrale de Mayence.

M. Delzons envoie le fac-simile d'une inscription placée sur la porte d'entrée de la tour de Broussette, près Aurillac, construction du XIIe siècle.

M. Viguié, curé de Moissac, adresse des estampages de trois inscriptions des x1o et x11° siècles provenant de l'église et du cloître de Moissac.

Renvoi de ces trois dernières communications à M. de Guilhermy.

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