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autres lieux acoustumez a faire criz et publicacions, es mettes de leurs ressors et juridiccions, affin que aucun n'en puisse pretendre ignorance, les tiengnent et gardent, et facent tenir et garder sanz enfraindre, et d'icelles facent, sueffrent et laissent lesdiz supplians et leurs successeurs joyr et user plainement et paisiblement, sanz les molester ou empescher, faire ne souffrir estre molestez ou empeschiez, ores ne ou temps avenir, en aucune maniere au contraire. Et pour ce que ces presentes ne pourront pas estre portées ne exhibées pour en faire foy par touz les lieux ou il seroit besoing, nous voulons que au vidimus ou transcript d'icelles, fait soubz le scel de nostre prevosté de Paris ou autre scel royal, soit obtemperé et adjousté plaine foy. pareillement comme a cest present original. En tesmoing de ce. nous avons fait mettre nostre scel a ces presentes lettres.

Donné a Paris, le IIIIe jour de juing, l'an de grace mil quatre cens et unze, et de nostre regne le XXXI.

Ainsi signées Par le roy en son conseil, ouquel messeigneurs les ducs de Guienne et de Bretaigne, Loys duc en Baviere, le conte de Vendosme, messire Gilles de Bretaigne, vous l'arcevesque de Raims, l'amiral, le chancellier de Guienne, le seigneur d'Omont, messire Charles de Chambli, maistre Eustace de Laitre, et pluseurs autres estoient. Barrau.

Si donnons en mandement, de par mondit seigneur et de par nous, par la teneur de ces presentes, a noz amez et feaulx les generaulx conseillers de mondit seigneur le Roy et nostres sur le fait de la justice, tant du domaine comme des aides ordonnez ou pais de Languedoc et duchié de Guienne, aux seneschaulx et viguiers de Thoulouse, Carcassonne et Beaucaire, au gouverneur de Montpellier, aux esleuz sur le fait desdiz aides es villes, cités et dioceses dudit pais de Languedoc, auxdiz fermiers et commis, et a touz les autres justiciers et officiers dudit pays de Languedoc et duchié de Guienne, ou a leurs lieuxtenans, et a chascun d'eulx que sur ce sera requis, en commettant, se mestier est, que le contenu es ettres de mondit seigneur dessus transcriptes ilz et chascun d'eulx

enterinent et acomplissent de point en point, et les mettent a execucion deue, tout ainsi et par la forme et maniere que mondit seigneur le veult et mande par sesdictes lettres. Et voulons que au vidimus d'icelles, fait soubz scel royal, foy soit adjoustée comme a l'original; car, ainsi que mondit seigneur le mande, nous le voulons estre fait, non obstant quelconques lettres surreptices empetrées ou a empetrer au contraire. En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre scel a ces presentes.

Donné en nostre ville de Bourges, le XVe jour de juing, l'an de grace mil quatre cens et onze.

Par monseigneur le duc et lieutenant, l'evesque de Chartres present. Gives. Collation est faicte.

Arch. mun. de Montp., Arm. Dorée, Liasse 8, No 10. Original sur parchemin, sceau absent.

CXCVII.

LETTRES DE CHARLES VII, ENCORE RÉGENT, INTERDISANT L'EXPORTATION

DES VIVRES ET DES CUIRS.

(1er Avril 1419-20.)

au

Charles, filz du roy de France, regent le royaume, daulphin de Viennois, duc de Berry, de Touraine et conte de Poictou, seneschal de Beaucaire, et a tous gardes de bonnes villes, pons, pors, passages, juridicions et autres destroiz, et a tous les autres justiciers et officiers de mondit sire et nostres, ou a leurs lieuxtenans, salut.

Il est venu a nostre congnoissance que pluseurs marchans de ce royaume, tant du pais de Languedoil comme du pais de Languedoc, maynent et conduisent de jour en jour par ladite seneschaucie de Beaucaire pluseurs vitailles, c'est assavoir beufz, vaches, moutons, brebis, pourceaulx, blez, avoines, et autres vivres, et aussi y

maynent des cuirs, et tant y ont coutume et continuent chacun jour, que lesdiz vivres et cuirs sont si encheriz en cedit royaume, que a peine en puet finer le poure peuple, laquelle chose est contre le bien commun de cedit royaume, et au grant grief et dommage du peuple d'icellui, et plus seroit, se par nous pourveu n'y estoit. Pourquoy nous, ces choses considerées, voulans pourveoir a telz inconveniens, vous mandons et expressement enjoingnons, et a chacun de vous, si comme a lui appartenra, que vous faciez deffense, de par mondit sire et de par nous, a tous marchans et autres, de quelque estat ou auctorité qu'ilz soient, que, sur peine de perdre lesdiz beufz, vaches, moutons, brebiz, pourceaulx, cuirs, et autres choses dessusdites, et sur certaines autres grosses peines, a appliquer a mondit sire et a nous, que plus doresenavant ilz ne mainent aucunes des choses dessusdites hors de cedit royaume. Et afin que aucun n'en puist pretendre ignorance, faictes crier et publier ces presentes a son de trompe publicquement es villes, lieux, pors et passages de ladite seneschaucie de Beaucaire, ou vous verrez estre plus expedient a faire. Car ainsi nous plaist il estre fait par ces presentes, non obstant quelzconques lettres de conduit que aucuns pourroient avoir impetrées ou impetreroient d'autres que de nous, a ce contraires.

Donné a Montpeslier, soubz nostre scel ordonné en l'absence du grant, le primier jour d'avril, l'an de grace mil CCCC et dix neuf avant Pasques.

Par monseigneur le regent daulphin, en son grant conseil. Gosset.

Arch mun de Montp., Arm. A, Tiroir XIV, No 4 Original à queue de parchemin, avec grand sceau en cire jaune. Au dos: Littera prohibitoria ne victualia et coria extrahantur a senescallia Bellicadri. 4419.

Registrate sunt presentes littere in registro curie ordinarie domini bajuli Montispessulani, die XIII aprilis M CCCC XX, et deinde XVII die dicti mensis publicate, per loca et quadrivia dicte ville consueta.

CXCVIII.

DEUX LETTRES DE CHARLES VII CONCERNANT LA ROBINE DE LATTES.

(10 Juin 1427, et 1er Juin 1428.)

Karolus, Dei gracia Francorum rex, primo parlamenti nostri Bitterris hostiario, vel servienti nostro super hoc requirendo, salutem. Gravem querelam consulum maris ville nostre Montispesulani recepimus, continentem quod, cum ipsi conquerentes, ad causam officii dicti consulatus maris, habeant certa rippayragia, contigua alveo vulgariter appellato la Robina portus loci Latarum, prope dictam villam Montispesulani, per quam robinam navigia vehuntur de portu nostro maritimo ville Aquarum Mortuarum ad dictum portum de Latis, et de dicto portu de Latis ad portum Aquarum Mortuarum, cum mercibus que in dictis partibus onerantur et exonerantur in et de dictis navigiis hinc inde navigantibus, cujus robine et ejus alvei, ut aquarum defluxus et navigacio libera et expedita non impediatur, ad curam, sollicitudinem et omnimodam administracionem ac tuihicionem ipsorum conquerencium maris consulum, qui nunc sunt, et suorum predecessorum in dicto officio consulatus maris, nec non et rippayragia dicte robine et ejus alvei, usque ad goletam ipsius robine, et specialiter rippayragia, contigua dicte robine, vulgariter appellata Torba velas, cum arboribus et aliis dictorum rippayragiorum pertinenciis et adjacenciis, pleno jure pertineant et spectent, pertinuerintque et spectaverint, ac pertinere et spectare debeant, ex bonis et legitimis titulis, suis loco et tempore lacius declarandis, sintque et fuerint ae esse debeant in pocessione et saysina predicta tenendi, gubernandi et adininistrandi, fructusque, redditus, proventus et emolumenta eorumdem sibi et ad usus suos, nomine dicti officii consulatus maris, applicandi et convertendi, in pocessione et saysina eciam quod nulli alii, cujuscumque condicionis existant,

et specialiter magistri Petrus de Lauzeto, Johannes Gaycellerii, Philippus Hostarde, habitatores dicte ville Montispesulani, et eorum consortes seu adherentes, de dictis bonis seu juribus se intromittere possunt seu debent, nec eadem occupare seu usurpare, nec in dictis ripayragiis, specialiter de Torba velas, valatum facere, causa immittendi aquas deffluendas infra dictam robinam et alveum ejus, vel aliquid aliud explectare in eisdem rippayragiis, robina et alveo, preter usum publicum navigandi; ymo, si predicti [de] Lauzeto. Gayssellerii et Hostarde, vel quicumque alii, aliquod impedimentum. presertim faciendo vallatum in dictis rippayragiis de Torba velas, vel alibi, pro agotando aquas de pratis vel prediis suis, et derivari seu defflui faciendo infra dictam robinam seu ejus alveum, vel aliud quodcumque, quod dicta rippayragia et robinam, ac usum navigandi, occupare valeat sive possit, prestiterint vel intulerint, quod licitum est eisdem conquerentibus, fuitque eorum predecessoribus in dicto officio consulatus maris, sua propria auctoritate tollere et amovere valatum seu vallata, si que fierent, reimplendo, et alia impedimenta realiter et de facto aufferendo, et ad pristinum statum reducendo. absque licencia, auctoritate vel concensu cujuscumque persone. publice vel private; et de dictis rebus, juribus, pocessionibus et saysinis, et aliis, loco et tempore plenius deducendis, dicti conquerentes, ad causam dicti officii, et eorum predecessores, tam per se quam per suos nuncios, familiares et servitores dicti officii consulatus. usi fuerint et gavisi per tantum temporis spacium, cujus memoria in contrarium non existit, vel quod sufficit vel sufficere potest et debet ad bonam pocessionem et saysinam adquirendas, et adquisitas retinendas, scientibus et videntibus, aut scire et videre valentibus predictis de Lauzeto, Gayssellerii et Hostarde, ac eorum consortibus, et aliis qui hoc scire et videre voluerunt, plenarie, paciffice et quiete, palam et publice, excepta turba de qua infra dicetur, nichilominus, dictis conquerentibus consulibus maris in dictis possessionibus et saysinis existentibus, nomine dicti officii, prenominati de Lauzeto, Gayssellerii, Hostarde, et eorum consortes in hac parte.

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