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l'Hercule gaulois, sans légende pour l'une et avec la légende ARTE ET MARTE sur l'autre (II, n° 736 et 737; - III, Pl. xxxv).

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1632. Charles de L'Aubépine, marquis de Châteauneuf-sur-Cher, comte de Sagonne, seigneur de Verrières, garde des sceaux de France, fait graver des jetons par Pierre Regnier (I, n° 377; II, no 547).

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Marguerite d'Estampes (1602 16...), femme de Michel de Beauclerc, était fille de Jean d'Estampes, seigneur de Valençay: elle nous appartient donc comme issue d'une des plus illustres maisons du Berry (I, CXLVIII; - II, n° 863).

Nous

Claude Robinet, avocat du Roi à Issoudun. nous arrêterons un peu sur ce personnage et sur la

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médaille qui porte son nom, d'autant plus que nous avons la double bonne fortune d'être le premier, grâce à notre collègue M. Paul Girard de Villesaison, à faire

connaître qui il était, et à donner la reproduction d'un monument encore inédit, grâce cette fois à l'obligeante et libérale communication de M. Mazerolle, qui nous a fait la gracieuseté de laisser à notre Bulletin la primeur de cette révélation artistique.

Voici la description de cette médaille : CLAVDI. ROBINET. ADVOCAT 9 YSSOLDVNEN.

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REGI9

Buste à gauche de Claude Robinet

en costume de magistrat; derrière la tête, à gauche, l'inscription gravée :

ÆT. 71.

Sans revers.

Fonte: 54 mill.

Cabinet de France.

(I, XCVII; - II, no 469.)

Il y a eu à Issoudun une famille de robe dont les membres suivants vivaient au XVIe siècle :

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1527. Jacques Robinet, contrôleur du grenier a sel d'Issoudun;

1559. Guillaume Robinet, avocat au bailliage d'Issoudun;

1565. — Claude Robinet, sieur de Dormillon et de Tourailles, élu en Berry;

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1594. Claude Robinet, avocat du Roi à Issoudun ; 1620. Claude Robinet, avocat du Roi à Issoudun. C'est au Claude Robinet de 1594, en raison du style de la médaille et du costume du personnage figuré, qu'à mon sens, il faut l'attribuer. M. Mazerolle tout en reconnaissant que le nom du médailleur restait inconnu, indique comme auteur possible, un graveur amateur,

le médecin Pierre Robinet, qui vivait en 1621. A mon tour je proposerai un professionnel, Jean Robinet, graveur particulier de la Monnaie de Bourges en 15981, qui, comme date et à raison de la charge dont il était revêtu, semble devoir être préféré. Si cette identification était acceptée, ce serait encore un graveur berruyer de plus à ajouter à la liste.

M. Mazerolle ne s'est pas contenté de s'occuper des Médailleurs français et de faire connaître les médailles dont ils sont les auteurs, il a donné la liste des poinçons, matrices, piles et trousseaux de monnaies fournis par les graveurs parisiens de la fin du XVe siècle jusqu'au commencement du règne de Louis XIV, nomenclarure aride et peut-être en dehors de son sujet, tel que le titre de son livre l'annonçait, mais fort précieuse pour l'histoire générale du monnayage royal en France et aussi pour celle des divers ateliers. C'est donc un utile complément aux travaux de M. de Sauley, qui pour Bourges, apporte vingt-deux indications nouvelles, contribution dont on ne saurait méconnaître l'importance et qui est pour nous une nouvelle raison d'apprécier à toute sa valeur les services que l'ouvrage du savant archiviste de la Monnaie rend à la numismatique berruyère.

II. HENRI CHEROт: le jeton de l'éloge funèbre de Henri II de Bourbon-Condé, (Revue Bourdaloue, 1er janvier 1904).

La Revue Bourdaloue nous apprend qu'il existait un

1. BARRE, Graveurs généraux et particuliers des monnaies de France (Annuaire de la Société Française de numismatique, 1867, p. 167).

jeton français, véritable méreau d'obit avec l'apparence d'un jeton ordinaire, frappé en 1683, dont le premier bénéficiaire fut le Père Bourdaloue, lorsqu'il prononça l'Eloge du grand Condé : c'est un fait qui se rattache à l'histoire d'un des plus illustres enfants de Bourges et que, par conséquent, il est bon de signaler ici.

Jean Perrault (...-1681), baron de Milly, Chagny, Montmirail, etc., conseiller du Roi, président de sa Chambre des Comptes, qui avait été secrétaire des commandements d'Henri II de Bourbon Condé, fils du grand Condé, avait conservé pour la mémoire de son ancien maître un culte touchant. C'est lui qui fit construire dans la chapelle Saint-Louis, de la maison professe des Jésuites de la rue Saint-Antoine, le célèbre mausolée du Cœur de Condé.

Dans son testament, daté du 24 août 1677, il fonda un service solennel à dire pour le repos de l'âme d'Henri de Condé, le jour anniversaire de sa naissance. Il légua la somme nécessaire pour faire faire chaque année quatre bourses de jetons d'argent de quatrevingts livres chacune, en déterminant les légendes des jetons et ce qu'ils devaient représenter. Or le Père Bourdaloue ayant été chargé, le 10 décembre 1683, de prononcer le premier l'éloge funèbre du prince, reçut ainsi le premier pour ses honoraires la bourse de jetons réservée au prédicateur. On peut se demander si l'austère religieux fut bien sensible à cette manifes tation d'un sentiment assurément touchant, qui se produisait sous une forme empreinte d'un luxe et d'un esprit bien mondains.

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La réunion des membres du Bureau et du Comité de rédaction forme le Conseil d'Administration de la Société.

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