DE L'HISTOIRE DE LA GÉOGRAPHIE DU NOUVEAU CONTINENT ET DES PROGRÈS DE L'ASTRONOMIE NAUTIQUE AUX QUINZIÈME ET SEIZIÈME SIÈCLES. PAR ALEXANDRE DE HUMBOLDT. TOME TROISIÈME. PARIS, LIBRAIRIE DE GIDE, RUE SAINT-MARC, 23. DE L'HISTOIRE DE LA GÉOGRAPHIE DU NOUVEAU CONTINENT ET DES PROGRÈS DE L'ASTRONOMIE NAUTIQUE DANS LES XVe ET XVI SIÈCLES. SECTION DEUXIÈME. DE QUELQUES FAITS RELATIFS A CHRISTOPHE COLOMB ET A AMÉRIC VESPUCE. Dans l'histoire philosophique des découver tes, dans l'exposé des subtiles corrélations qui échappent aux intelligences vulgaires, rien n'est plus attrayant et plus instructif à la fois de suivre la marche des inventeurs. La que justesse de cette pensée ', énoncée par un savant qui s'est illustré lui-même par de brillantes découvertes dans les sciences physiques, se fait sentir surtout lorsqu'on parcourt l'histoire de la géographie. J'ai tenté, dans les pages qui précèdent, d'approfondir quelques-uns des vieux mystères de la cosmographie mythique; nous avons vu le moyen-âge fonder ses espérances de succès maritimes sur ces mêmes croyances, dont les plus généralement répandues plaçaient des terres inconnues audelà de l'Atlantique et de la Mer Cronienne 2. Depuis Coloeus de Samos, qui, sur les traces des Phéniciens, le premier parmi les Hellènes dépassa les colonnes de Briarée ou d'Hercule jusqu'à l'ère de l'infant dom Henri et de Christophe Colomb, le mouvement des découvertes vers l'ouest a été progressif et long-temps continu. Dans l'histoire de la géographie, tous les faits paraissent étroitement liés entre eux, et sous ce rapport les découvertes du quinzième siècle se présentent souvent à notre es ABAGO, Eloge de Volta (Mém. de l'Acad. des Sciences, t. XII, p. 96). : Voyez t. I, p. 167-180 et 195-206. |