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Présents: MM. le baron DE GERLACHE, président; GACHARD, secrétaire; DE RAM, le chanoine DE SMET, BORMANS, BORGNET.

La Commission s'est assemblée extraordinairement, à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de son institution par S. M. le roi Léopold.

Le secrétaire donne lecture d'un projet de rapport à M. le Ministre de l'intérieur sur les travaux de la Com

TOME 1, 5me SÉRIE.

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mission, pendant les vingt-cinq années qui viennent de s'écouler.

Ce rapport est approuvé. Il sera inséré dans le Bulletin. Des exemplaires en seront, de plus, tirés à part, pour être distribués aux membres des deux chambres, aux membres de l'Académie, aux bibliothèques et aux dépôts d'archives du royaume, ainsi qu'aux sociétés littéraires et aux savants, nationaux et étrangers, avec lesquels la Commission est en relation.

RAPPORT

M. LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR,

SUR

LES TRAVAUX ACCOMPLIS PAR LA COMMISSION

PENDANT LES VINGT-CINQ PREMIÈRES ANNÉES DE SON EXISTENCE.

MONSIEUR LE MINISTRE,

La Commission royale d'histoire, instituée par S. M. Léopold Ier, sur votre proposition, le 22 juillet 1834, accomplit aujourd'hui son vingt-cinquième anniversaire.

Une institution littéraire qui, à l'époque actuelle, a vécu pendant un quart de siècle, sans que ses travaux aient été interrompus un seul jour, sans qu'aucun changement essentiel ait été apporté à son organisation primitive, a prouvé,

par cela seul, qu'elle est en harmonie avec les besoins intellectuels de la nation.

La Commission royale d'histoire, depuis son origine, a vu se renouveler la majorité de ses membres. Elle n'en compte plus que trois, des sept qui furent appelés à la former en 1834. Tous ceux qui en ont fait ou en font aujourd'hui partie, ont concouru, elle ose le dire, avec le même zèle, avec le même dévouement, à l'exécution de l'entreprise nationale que la confiance du gouvernement a commise à leurs soins.

Les actes et les travaux de la Commission sont connus de vous, monsieur le Ministre, comme ils le sont du public. Elle croit devoir cependant, au moment où elle entre dans la vingt-sixième année de son existence, vous présenter un tableau raccourci de ce qu'elle a fait, et vous dire en même temps ce qu'elle se prépare à faire.

L'intérêt que vous avez toujours pris à l'histoire nationale nous persuade que vous jugerez ce résumé digne de votre attention.

I.

Comme vous le rappeliez, monsieur le Ministre, avec autant d'exactitude que de précision, dans votre rapport au Roi, le projet de réunir et de publier les chroniques belges inédites avait été conçu à différentes époques; il allait même se réaliser sous les auspices du roi des Pays-Bas Guillaume Ier, lorsque la révolution de 1830 vint rendre à la Belgique, avec ses vieilles libertés, son ancienne indépendance.

Un gouvernement national ne pouvait négliger un objet dont des gouvernements étrangers eux-mêmes avaient ap

précié l'importance; il ne pouvait abandonner une œuvre qui, selon les expressions de l'acte que nous allons citer, « devait contribuer puissamment au développement du > patriotisme et au progrès des lettres. » De là l'arrêté royal du 22 juillet 1834.

Installée le 4 août suivant, la Commission s'occupa, dès cette première séance, du plan qu'elle adopterait pour la publication des chroniques. Elle décida, sous l'approbation du gouvernement, qu'elle commencerait par les monuments inédits dont nous allons donner l'indication :

I. Les Acta Sanctorum Belgii selecta, ou complément du recueil dont Ghesquière fit paraître six volumes in-4° au siècle dernier;

II. La chronique des ducs de Brabant, d'Edmond De Dynter, en latin (xvme siècle);

III. L'histoire diplomatique du Brabant, aussi en latin, par Pierre Vander Heyden, dit A Thymo (xvme siècle), à laquelle serait jointe la chronique rimée, en français, de Philippe-Auguste, par Philippe Mouskés (xmme siècle);

IV. La chronique, en vers flamands, de Jean Van Heelu, contenant une description de la bataille de Woeringen, à laquelle il assista, en 1288;

V. La chronique, en vers flamands, connue sous le nom de Brabantsche Yeesten, par Jean De Klerk et son continuateur;

VI. Un corps de chroniques de Flandre disposées de manière à en faire voir en quelque sorte la liaison et la généalogie;

VII. La chronique liégeoise, en prose, de Jean d'Outremeuse (xivme siècle);

VIII. Les Antiquités de la Flandre, de Philippe Wielant (xvme siècle);

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