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IX.

Édouard III, roi d'Angleterre, promet de défendre les bourgeois de Bruges, qui viennent de lui préter serment en qualité de roi de France, et s'engage à reconnaître le comte de Flandre, lorsque celui-ci lui aura rendu hommage (1).

A tous ceux qui cestes présentes lettres verront, salutz. Savoir vous fesons que come le comtes de Flandres, qi se tient uncore homme sire Philippe de V (alois) dire, se est efforcé tant come il poet par plusieurs tretetz d'avoir entré le païs de Flandres, et d'avoir eu le governement d'icelle sans faire homages ou serment...... à son seigneur sovereyn roi de France, en préjudice de nous et périllous, nuement et débat de tout le païs de Flandres avantdites, et sur ceo nous...... bourgmestre, eskyvyns, conselx et tote la commune de la ville de Bruges, considérantz les choses avantdites et voillantz sauver le scrment...... come à leur seigneur sovercyn roi de France et eschuir les périlz qui purroient avenir des tieux tretez, ont grantez et promys par lour lettre patentes.... totes les chastelleries et commun païs appartenantz à ladite ville de Bruges, que dès ore en avant ils, ne nul de eux, tendront ne tiendra parlance, tretez ove ledit comtte, ne ove ses heirs, ne ove nul autre de par lui, ne lui receiveront eldit païs, ne ne seront à lui respondantz ne obéissantz, tant que il soit..... devers nous, et soit acordez ovesquez nous, et nous cit fait hommage et foialté et son devoir come à son seigneur sovereyn roi de Fraunce, solonq és dessourdictes lettres.... quels nous avons scales devers nous est contenuz plus au plein. Et nous, sur ces, considérantz la bone volunté des avantdits burgmaistres, es

(1) Les mots laissés en blanc sont illisibles, ce document étant trop détérioré.

kyvyns, conselx..... coment que ledit comte soi ad malement porté devers nous, ce a enareré de nostre grâce espéciale, avons promys et promettons et volons que à quel heur...... viegne devers nous, et nous face homage et foialté, et ces q'il nous devera faire come à son seigneur lige roi de France, nous lui receverons gracieusement..... que les bones gentz de Flandres puissent lors recevre mesmes celui comtes quant il sera venu par-devers nous come dessus est dit, et sa femme et ses enfans...... soit respectant à lui come à le seigneur inmédiat comte de Flandres, sauvant toteffoiz le serment q'ils ont fait à nous come à roi de France leur...... Si ledit comte ne viegne devers nous de fayr homage en son temps, que adonqes après sa mort ladite condicion soit sauve à son heir et soit...... et ensy de heir en heir, et totesvoies l'entention de nous est, que en cas que ledit comte ou nul de ses heirs viegnent en païs par...... la fourme.

X.

Robert, comte de Flandre, à Édouard II, roi d'Angleterre. Il se déclare disposé à observer les articles de la paix signée à Lille, bien que le roi de France ait retenu injustement une partie du territoire du comté de Flandre, et promet sûreté et protection aux marchands anglais.

A très-haut, très-poissant et très-excellent prinche, monsigneur Edwart, par la grâce de Dieu roy d'Engleterre, duke d'Aquitaine et seigneur d'Irlande, Robers, cuens de Flandre, salus, révérense et honeur.

Sire, comme nous avons adés esté prest et apparilliés, et chou apparut par ævre, de tenir et racmplir, faire tenir et raemplir la pais acordée et pourparlée devant Lille, sour lequelle li ost s'est déporté et li guerre cessa entre très-haut,

très-noble, très-poissant et très-excellent prinche, nostre trèschier et amé signeur, monser Philippe, par la grâce de Dieu roy de France, et nous, et encore sommes, en laquelle il est contenu que nous devons sauver tout no hiritage, et chou non contrestant li dessusdis, nos très-chiers sires, en tient grant partie, laquelle à recouvrer à nos pooir nous ne poons laissier bounement, et nous volons, otrions, avons fait crier, commander et publier par tout no pais que toutes manières de marchans de France, d'Engleterre et autres puissent et porront seurement et sainement, eaus, leur mesnie et leurs biens, venir, demorer, marchander en no pais.

II.

Liste analytique des documents concernant l'histoire de la Belgique, qui sont conservés au STATE PAPER OFFICE (1).

(Par M. ERNEST VAN BRUYSSEL.)

SECONDE PARTIE.

PAPIERS DE FRANCE.

Sir John Mason au conseil d'État anglais.

Nouvelles diverses. Maladie de l'empereur Charles V. Tendances politiques de l'héritier présomptif. L'infant d'Espagne paraît ne vouloir gouverner que par la force et par la peur, by force aud fear only.

(29 juin 1550, de Poissy.)

Sir John Mason au conseil d'État anglais.

Avis reçus d'Écosse, d'Allemagne et d'Italie. Charles V s'efforce d'assurer l'élection de son fils Philippe en qualité de roi des Romains. Les princes de la famille impériale s'y opposent.

(3 août 1550, de Poissy.)

(1) Voy. tome XII, 9me série, pages 317 et suiv.

Sir John Mason au conseil d'État anglais.

Le roi de France lui a donné avis que Charles V se proposait de faire enlever la princesse Marie d'Angleterre et de la conduire en Flandre. Scepperus se trouvait déjà, dans ce but, sur les côtes d'Angleterre.

(26 août 1550, de Poissy.)

Sir John Mason au conseil d'État anglais.

Le voyage du roi de France à Blois est contremandé, l'état maladif de l'Empereur s'étant aggravé.

(22 oct. 1550, de Dieppe.)

Sir Anthony Guidotti au comte de Warwick.

Conversation avec le duc de Guise. Ce dernier donne le conseil d'envoyer une flotte anglaise dans la Manche, aussi longtemps que les différends qui existent entre Henri II et Charles V ne seront pas aplanis, afin de contrecarrer les desseins ambitieux de l'Empereur.

(1550.)

Instructions données à sir H. Sydney, envoyé en France, afin d'offrir la médiation de l'Angleterre pour la conclusion de la paix entre Henri II et Charles V.

(27 déc. 1552.)

Édouard VI, roi d'Angleterre, à sir W. Pickering.

Il charge ses agents, sir W. Pickering et sir H. Sydney, de s'enquérir auprès de Henri II à quelles conditions ce prince serait disposé à faire la paix avec Charles V.

(4 février 1553.)

Sir W. Pickering au conseil d'État anglais.

Conférences avec le connétable. Conversation avec le roi de France au sujet de la paix à conclure. Le pape a fait également des offres de médiation, mais celles du roi d'Angleterre seront préférées. Henri II exige la restitution des royaumes de Naples et de Navarre, du duché de Milan et de certaines villes de Flandre.

(22 mars 1553, de Poissy.)

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