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le soin de publier les chroniques de Liége, s'adressa au secrétaire de l'Académie de Copenhague, M. Rafn, afin d'obtenir quelques renseignements sur ce manuscrit. Dans l'intervalle, M. Estrup était mort. M. Rafn eut l'obligeance de se mettre en rapport avec sa veuve; mais on ne trouva rien dans les livres ni dans les papiers laissés par le défunt. D'autres recherches furent encore faites: on visita les archives de la société la Danoise, à laquelle on disait que M. Estrup avait fait don de ses collections littéraires; on n'y découvrit rien non plus. En 1858, M. Frédéric Schierm, professeur d'histoire à l'université de Copenhague, que son gouvernement avait délégué au congrès de la propriété artistique et littéraire convoqué à Bruxelles, offrit spontanément à la Commission de se livrer à de nouvelles investigations, dès qu'il serait de retour en Danemark, sur le sort du manuscrit analysé par M. Estrup. Cette offre fut acceptée avec empressement. M. Schierm n'y a toutefois pas donné suite jusqu'ici.

La Commission pense que, par le moyen de la légation belge à Copenhague, le gouvernement pourrait réussir à savoir ce qu'est devenu le document dont il s'agit, et en obtenir la communication. La prise et la destruction de Liége par Charles le Téméraire est un des grands événements de l'histoire nationale; tous les récits qui s'y rapportent, et ceux surtout dont les auteurs furent témoins des faits qu'ils racontent, méritent d'être recueillis avec soin. Par ce motif, la Commission souhaiterait vivement que la relation du légat Onufre pût faire partie du recueil de chroniques que M. Borgnet est occupé à mettre en lumière.

Dans la séance du 10 avril 1856, il a été résolu de

proposer à M. le Ministre de l'intérieur de faire prendre copie, pour et aux frais de la Bibliothèque royale, du manuscrit de la chronique de Jean de Bruesthem, que M. H. de Bellefroid, membre de la députation permanente du conseil provincial de Limbourg, a mis obligeamment à la disposition de la Commission. Cette proposition a été approuvée par M. le Ministre, et M. Borgnet a été invité en conséquence à s'entendre avec M. le conservateur en chef de la Bibliothèque royale.

M. Borgnet fait observer que le manuscrit de M. Bellefroid peut être réputé, sinon l'original même, du moins la meilleure copie connue de la chronique de Bruesthem; qu'il serait à désirer qu'un pareil document fût placé à la Bibliothèque royale; que peut-être son possesseur consentirait à le céder à notre principal dépôt littéraire, si la demande lui en était faite; que, dans ce cas, on éviterait la dépense que doit en entraîner la transcription.

La Commission décide d'écrire, dans le sens de ces observations, à M. le Ministre de l'intérieur.

DISTRIBUTION DES BULLETINS,

Sur le rapport de MM. de Ram et Gachard, qui ont été chargés d'examiner la liste de distribution des Bulletins, plusieurs modifications sont apportées à cette liste.

Il est résolu que dorénavant l'envoi des Bulletins à des journaux quotidiens et à des recueils périodiques sera subordonné à l'engagement, pris par les directeurs de ces journaux et recueils, d'en rendre compte, ou du moins de les annoncer.

Il est résolu de même que les sociétés savantes aux

quelles ils sont distribués aujourd'hui, ne continueront à les recevoir qu'à la condition de faire, en retour, parvenir à la Commission ce qu'elles publient.

COMMUNICATIONS.

M. de Ram communique :

1° Une note sur un portrait du duc de Brabant, Jean IV, ayant appartenu à la gilde des arbalétriers de Louvain;

2o Une note sur la sépulture de Jean de Hornes, princeévêque de Liége, à Maestricht.

Le portrait de Jean IV fut donné à M. de Ram, il y a quelques années, par feu M. le comte Amédée de Beauffort; il paraît avoir été copié, vers 1540, d'après un portrait original de ce prince; il ornait autrefois la salle des réunions de la gilde des arbalétriers de Louvain, comme le prouve une inscription en vers flamands, qui se trouve sur une feuille de parchemin collée au revers du tableau. M. de Ram fait connaître cette inscription, après quelques remarques sur le fondateur de l'université de Louvain, prince, dit-il, que la postérité a jugé peut-être trop sévèrement; il indique, à l'aide des comptes de la recette générale du duché de Brabant conservés aux Archives du royaume, les séjours faits par Jean IV dans la première des quatre chefs-villes du duché; il donne ensuite, sur l'origine et les priviléges de la gilde des arbalétriers de Louvain, des détails empruntés à un document des archives communales et au manuscrit de Guillaume Boonen, Antiquitates Lovanienses.

Dans la note concernant la sépulture de Jean de Hornes, M. de Ram discute la date assignée par les historiens à la mort de cet évêque, et communique des extraits d'un manuscrit de C. de Coudenhove, relatifs au mausolée qui

lui fut érigé en l'église des pères récollets, sur la montagne dite de Lumière ( Lichtenberg), près de Maestricht.

Ces deux notes seront insérées dans le Bulletin.

Une lithographie du portrait de Jean IV sera jointe à la première.

- M. Gachard présente une nouvelle série (la huitième) de ses Analectes historiques.

Insertion au Bulletin.

COMMUNICATIONS.

1.

Note sur un portrait du duc de Brabant Jean IV, ayant appartenu à la gilde des arbalétriers de Louvain.

(Par M. DE RAM, membre de la Commission.)

Feu M. le comte Amédée de Beauffort eut la bonté de me donner, il y a quelques années, un ancien portrait du fondateur de l'université de Louvain. La reproduction peu exacte qui existe de ce portrait dans le IVme volume de l'Histoire des Ducs de Bourgogne de M. de Barante, éditée par M. de Reiffenberg, et la note moins exacte encore dont le savant éditeur l'a accompagnée (tom. IV, p. 305), nous engagent à parler de nouveau de ce monument historique.

Le portrait portant la date de 1422 est peint à l'huile sur un panneau, haut de 34 cent. et large de 24 cent., et paraît avoir été copié a une époque postérieure à cette

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