tatoribus villæ Yssiodorii, Petrus Saluage et Guillelmus Copadel, pro se et aliis Consulibus et habitatoribus villa Billomi, Guillelmus Armandi, pro se et aliis habitatoribus villæ Langiaci, Durandus de Polho, pro se et aliis habitatoribus Sancti Germani, Johannes de Paulinhat, pro se et aliis habitatoribus villæ de las Martres.

Et dictus dominus Egidius, dominus Montis acuti, locum terrens illustrissimi principis domini Ducis Borbonii, locumtenentis Domini Regis dominique regnum Franciæ Regentis in partibus Aruerniæ, Biturici et Matisconii, qui præmissis omnibus, dum sic agerentur et fierent, anno, die et loco prædictis, prout superius continentur, præsens interfuit, actendens, ut asseruit, prædicta dicto domino Regi totique prouinciæ Aruerniæ esse utilia in præmissis omnibus, usque ad dictum proximum instans festum Adnunciationis dominicæ dumtaxat duraturis, dicti Domini Regis retenta voluntate, consentiit ac eafieri voluit prout superius est expressum.

Super et de quibus omnes superius nominati presentes, necnon et nobilis vir Dominus Eracleus de Sancto Nectero, miles, generalis locumtenens nobilis et prudentis viri Domini Johannis de Domo Comitis (1), consiliarii Domini Regis, eius bailliui Aruerniæ, petierunt sibi fieri plura publica instrumenta a me notario publico infrascripto.

Et nos Johannes Beraldi, tenens sigillum Domini Regis Franciæ in Aruernia constitutum, ad relationem publici regia et imperiali auctoritate notarii infrascripti curiæ que Riomi jurati, qui nobis fideliter retulit prædicta omnia in eius testiumque infrascriptorum presentia acta, dicta et requisita fuisse; et cui notario, dictæ que eius relationi ab eo nobis super hoc factæ fidem plenariam adhibentes, hiis presentibus litteris seu huic presenti publico instrumento, signo ac subscriptione notarii publici infrascripti dicta que curiæ Riomi notarii jurati signatis

(1) Jean de Maison-Comte, avait été nommé capitaine général de tout le bailliage d'Auvergne par lettres du 8 décembre 1558. (Chabrol, I, p. cxi.)

-seu signato, dictum sigillum regium quod tenemus in Aruernia constitutum posuimus, in fidem robur et testimonium omnium præmissorum.

Acta fuerunt hæc anno, die, loco, indictione et pontificatu prædictis, presentibus discreto viro Nicholao Reueyr, Johanne de Sancto Porciano ac pluribus aliis testibus ad præmissa vocatis specialiter et rogatis.

Et ego Johannes Reuelli, clericus Claromontensis diocesis, publicus regia et imperiali auctoritate notarius curiæ que Riomi juratus, præmissis omnibus et singulis, dum sic anno die, loco indiccione et pontificatu prædictis dicerentur, agerentur et fierent una cum prænominatis testibus præsens interfui, præinissaque omnia in notam assumpsi et in hanc formam publicam redegi et in præmissorum testimonium presens publicum instrumentum signo meo solito et presenti mea subscriptione una cum appositione dicti sigilli regii signaui requisitus atque rogatus.

(Signum de Jean Revel)

Depuis les origines de la diplomatique pontificale dans cette province jusqu'à la fin du XVIIIe siècle (Suite).

CCXVI.

Urbain III à Hugues, abbé de Cluny. Il confirme cette abbaye dans la possession de ses monastères, parmi lesquels sont compris ceux de Mozat, Thiers et Menat, situés dans le diocèse de Clermont.

2 Avril 1186.

RBANUS (1) episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis, Hugoni, abbati monasterii Cluniacensis, ejusque fratribus tam præsentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuum....... In abbatiis quæ cum suis abbatibus ordinationi Cluniacensis monasterii datæ sunt: videlicet..... In Arvernia; Mauziacensis (2), Thiernensis, Menatensis (3)

Datum Veronæ, per manum Alberti, Sanctæ Romanæ Ecclesiæ presbyteri cardinalis et cancellarii, iv Nonas Aprilis,

(1) Urbain III fut consacré le fer décembre 1185. Il s'occupa activement des affaires de la Terre-Sainte. Il mourut de chagrin (19 octobre 1187), en apprenant la prise de Jérusalem par Saladin. Il avait pour sentence : « Ad te, Domine, levavi animam meam. »

(2) Pierre II de La Tour eut pour successeur, dans l'abbatiat de Mozat, Pierre III de Marsac. On le trouve dans les annales de cette abbaye, depuis 4168 jusqu'en 1481. Après lui vint Guillaume 1er de Bromont. Il traita avec Ildin d'Amanzac, qui avait témoigné le désir d'ètre enseveli dans l'église de Mozat. Il eut quelques demèlés avec l'abbé d'Issoire. En 1195, il transigea avec Drogon, abbé de Saint-Amable de Riom La charte fut signée par trentequatre moines de Mozat. Il tenait encore l'abbatiat, en 1197. (Gallia Christ., 4. 11, col. 553).

(3) Après Guillaume, abbé de Menat, dont nous avons parlé, on volt Ayrald qui, en 1156, fit un accord avec l'abbaye de Bellaigue, d'après le conseil de Durand, doyen de Menat, de Pierre, prieur, et des autres religieux de ce monastère. Durand, qui tint l'abbatiat, à la fin du xue siècle, promit obéissance à Gilbert, évêque de Clermont. (Gallia Christ., t. II, col. 367.)

Indictione :v, Incarnationis dominicæ anno 1186, pontificatus vero domini Urbani papæ tertii anno primo (1).

CCXVII.

Clément III à Hugues, abbé de Cluny. A l'exemple d'un grand nombre de ses prédécesseurs, il confirme Cluny dans la possession de ses biens et de ses monastères, parmi lesquels il désigne les abbayes de Mozat, de Thiers et de Menat situées en Auvergne.

25 Février 1188.

LEMENS (2) episcopus, servus servorum Dei, dilectis filiis Hugoni, abbati Cluniacensi, ejusque fratribus tam præsentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuum....

In abbatiis... videlicet... In Arvernia; Mauziacensis, Thiernensis, Menatensis....

Datum Laterani, per manum Moysi, Lateranensis canonici, vices agentis cancellarii, v Kal. Martii, Indict. vi, Incarnationis dominicæ anno 1187, pontificatus vero domni Clementis papæ III anno 1 (3).

CCXVIII.

Clément III à Arnaud, abbé de Saint-Allyre, et aux moines de ce monastère. Conformément à leur demande, il établit que la règle de Saint-Benoit sera perpétuellement observée parmi eux. Il les confirme dans la posses

(1) Bullarium Cluniacense, p. 83. col. 1379-1583.

Patrologie, édit. Migne, t. cc,

(2) Clément III succéda, le 19 décembre 1187, au savant Grégoire VIII qui ne fit que passer sur le trône pontifical. Il montra un grand zèle pour le recouvrement de la Terre-Sainte. Il mourut, le 27 mars 1191. Il avait pour sentence: « Doce me, Domine, facere voluntatem tuam. »

(3) Bibliotheca Cluniacensis, p. 1453. — Patrologie, édit. Migne, t. cciv, col. 1507-1310.

sion de leurs biens présents et futurs, et de plusieurs églises dont il fait l'énumération. Il les autorise à recevoir les clercs et laïques qui viennent du siècle, et leur défend de sortir de leur monastère, après leur profession, sans la permission de l'abbé. Il leur permet, en temps d'interdit général, de célébrer l'office divin, et défend à qui que ce soit, de construire une chapelle ou oratoire dans l'étendue de leur paroisse, sans leur consentement et celui de l'évêque diocésain. Il sanctionne les immunités antiques dont ils jouissent. Il les autorise pour le Saint-Chrême, les Saintes-Huiles, la consécration des autels et des basiliques, l'ordination des moines,-à prendre l'évêque diocésain, ou à son défaut, un évêque de leur choix. Il ratifie les sentences que l'abbé portera contre ses sujets, en cas de rébellion. Il leur accorde le droit de sépulture et la faculté d'élire leur abbé. Il menace de peines spirituelles ceux qui violeront ces prescriptions, et promet la paix du Seigneur à ceux qui les observeront.

24 Avril 1188.

LEMENS episcopus, servus servorum Dei dilectis filiis Arnaldo (1), abbati monasterii Sancti Illidii, ejusque fratribus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis IN P. P. M. Quotiens a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere, et petentium desideriis congruum suf

(1) Arnaud II. Il avait été moine de la Chaise-Dieu : il devint abbé d'Issoire, et succéda, en 1184, à Pons, dans l'abbatiat de Saint-Allyre. En 1192, Pierre de Chamalières lui concéda plusieurs biens, situés a Thurėt. En 1195, il reçut de l'église de Clermont l'église de Saint-Genès Champanelle. En 1196, Robert, évêque de Clermont, lui donna des lettres pour.la juridiction du monastère. En 1197, il assista cet évèque à Mozat, lorsqu'il releva les reliques de saint Austremoine. En 1208, il fut autorisé par Dauphin, comte d'Auvergne, à posséder ce que son monastère avait acquis ou pourrait acquérir dans ses fiefs ou de ses feudataires. La même année, il reçut hommage d'Eldin Espaclair, et de son fils, pour les dimes de Saint-Avit, au territoire de Neyrat. I mourut en 1209, et fut enseveli près de la porte du chapitre. (Gallia Christiana, l. 11, col. 325).

1877.

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