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Je me dispenserai d'établir ici les formules générales des éthers acides glycériques; ce que je viens de dire suffit pour les déterminer.

Radicaux polyatomiques. -Les radicaux polyatomiques sont de deux espèces : les uns dérivent des éthers proprement dits par la perte d'une molécule d'oxygène, ou d'un éther simple par l'élimination du corps halogène; les autres dérivent des éthers acides par la perte d'une molécule d'oxygène ou des chlorures acides par l'élimination du corps halogène. Les premiers s'appellent radicaux alcooliques, les seconds sont des radicaux acides.

Amides, acides amidés. Les radicaux peuvent se substituer à une, deux ou trois molécules d'hydrogène de l'ammoniaque pour former des amides. Ainsi, pour ne considérer que les amides dérivés des radicaux acides du glycol, je prendrai les exemples suivants : en distillant l'oxalate neutre d'ammoniaque on a l'oxamide, d'après l'équation :

= 2HO + C202,H3Az.

C203, AzH40

oxalate neutre d'ammoniaque

eau

oxamide

L'acide oxamique s'obtient en distillant à 230° le bioxalate d'ammoniaque :

(C20)2(AzH'O + HO) = 2HO + [C‘HO6,H2Az bioxalate d'ammoniaque

acide

= (C203)a AzH3 = (C HO3)2HAz]

ac. oxamique.

Avec l'acide lactique homologue de l'acide glycolique, on aurait :

C3H303 + AzH3 = 2HO + C3H2O,H'Az

ac. lactique ammoniaque eau

laclamide.

2C3H50+ AzH3 = 2HO + (C6H5O4, H2Az

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L'acide glyoxylique en agissant sur l'ammoniaque par la chaleur donne les réactions:

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Ce dernier procédé revient au 1er, c'est-à-dire la distillation d'un glyoxylate neutre, ou d'un glyoxylate acide; car lorsqu'on verse de l'acide glyoxylique dans de l'ammoniaque, il se forme un glyoxylate neutre, d'après l'équation :

C$HOS

+ AzH3 = C202, AzH⭑O

ac. glyoxylique ammoniaque glyoxylate neutre d'ammoniaque.

Au contraire, en versant l'ammoniaque dans l'acide glyoxylique on a un sel acide d'après l'équation :

2C3HO3 + AzH3= C1HO3, AzH1O=(C20*)*(AzH1O+HO) ac. glyoxylique ammoniaque biglyoxylate d'ammoniaque.

Ces deux composés soumis à la chaleur perdent deux molécules d'eau, et se transforment comme dans le 1er cas e amide et acide amidé.

Améthanes. Les améthanes sont des combinaisons entr une amide et un éther composé correspondant à l'amide Exemple :

(C3O3)3AzH3 + C1H50 = HO + (C2O3,C‘H3O)(C2O2, H2A

ac. oxamique

oxyde d'éthyle

=

oxaméthane oxalate d'éthy + oxamide.

On obtient l'oxaméthane en faisant passer un courant de gaz ammoniac, desséché par la potasse, dans de l'éther oxalique sec; la matière s'échauffe, passe à l'état pâteux tout d'abord, finit par se solidifier, et l'on voit de l'alcool ruisseler sur la paroi de la cornue. La réaction en employant les poids moléculaires rationnels, est indiquée par l'équivalence sui

vante :

(C‘H3O,C2O3)8 + (AzH3,4 =
(AzH (CH30)8

oxalate d'éthyle

ammoniaque alcool

+ [(C1H3O,C203) C2O3,C2Az]*

oxaméthane.

Les exemples que nous venons de traiter suffisent pour établir la constitution et les formules des autres alcools polyatomiques et des dérivés, qui en proviennent.

Conclusions.

Le tournoi scientifique qui a lieu en ce moment à l'Institut, et auquel prennent part MM. Troost, Sainte-ClaireDeville, Wurtz, Fiseau et Berthelot, semble donner un certain intérêt à la communication précédente. Les discussions échangées entre les partisans de la théorie atomique et les défenseurs de la chimie de Lavoisier et des équivalents chimiques prouvent que le terrain sur lequel se sont rencontrés les terribles joûteurs, n'a pas offert la solidité qu'on est habitué à trouver dans la science, surtout dans la science mathématique.

Aussi la victoire est-elle restée indécise? De sorte que l'on peut dire que si les uns ont tort, les autres n'ont pas raison. On en jugera par le compte rendu des séances de l'Académie des

sciences, dans lequel domine cette pensée : « Qu'il sera nécessaire qu'un chimiste de grande autorité et désintéressé dans la question, la reprenne et fasse jaillir une conclusion inattaquable de la multitude d'arguments pour et contre qu'ont accumulés pendant des heures MM. Wurtz et Berthelot.

Je me demande s'il est possible de formuler une conclusion inattaquable, quand les deux adversaires ne se placent pas dans la voie de la vérité.

Les deux lois que j'ai établies sur les poids moléculaires, et qui sont relatives : l'une aux densités de vapeur, l'autre aux chaleurs spécifiques, mettent à jour le défaut de la cuirasse des combattants, en démontrant que ni la théorie atomique, ni celle des équivalents n'ont une base solide. Il n'en est pas de même de la théorie des poids moléculaires qui repose sur deux lois générales, mathématiques, et qui se servent mutuellement de contrôle. Aussi les formules qui en découlent sontelles plus simples que celles admises par la science, elles se prêtent beaucoup mieux à l'explication des faits observés, et provoquent les modifications que nous avons apportées aux définitions de certaines fonctions chimiques basées tout d'abord sur des formules inexactes ?

La théorie des poids moléculaires a donc l'avantage d'établir d'une manière certaine les formules des diverses fonctions chimiques, de donner naissance à des formules plus simples que celles qui existent dans la science, de faire disparaître certaines anomalies, inexplicables dans les théories actuelles, et de fixer d'une manière précise le sens des définitions des fonctions chimiques.

La simplicité des formules qui résultent de notre théorie n'est-elle pas un critérium de vérité?

DE LA

LUMIÈRE DU SPECTRE SOLAIRE

Au moyen d'un Miroir tournant.

L'expérience du disque de Newton pour recomposer les couleurs du spectre solaire, ne satisfait pas complétement. Il est difficile, en effet, pour ne pas dire impossible, de se procurer des couleurs artificielles qui représentent exactement les couleurs du spectre, de les disposer et de les fondre de manière qu'elles occupent sur le disque la même étendue relative que donne le spectre lui-même. De là vient que quand on fait tourner le disque, on obtient bien la fusion des couleurs en une couleur unique, mais cette couleur, au lieu d'être du blanc pur, est une couleur grisâtre difficile à définir.

Si l'on pouvait superposer sur la rétine non plus des couleurs artificielles imitant plus ou moins la couleur du spectre, mais les couleurs du spectre solaire lui-même, l'expérience satisferait davantage. C'est ce que l'on peut réaliser de la manière suivante.

En P est le prisme qui décompose la lumière. A une dis

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tance de deux ou trois mètres, on reçoit le spectre sur un miroir rectangulaire de dimensions suffisantes pour le contenir tout

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