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de lever jusqu'à huit mille hommes sur les terres d'Empire, Maximilien publie l'ordre que le marquis soit obéi comme l'empereur lui-même par les troupes qu'il lèvera en Allemagne.

Maxilianus, divina favente clementia, etc., universis et singulis presentes litteras inspecturis gratiam nostram regiam et omne bonum.

Cum nos illustri Francisco marchioni Mantue, principi et consanguineo nobis carissimo, ac nostro et sacri imperii per Italiam generali armorum capitaneo, concesserimus ut in omni occurrenti necessitate possit et valeat ex dominiis nostris et tota Germania stipendio conducere usque ad sex aut octo milia peditum atque illis ubicumque libuerit uti, preterquam contra nos et sacrum imperium et nobis et ipsi sacro imperio colligatos et dependentes, et dummodo nos tunc temporis bello impediti non simus; cupientes nos ipsum marchionem, uti decet, ab ipsis peditibus et eorum capitaneis et ductoribus merito reveriri, obediri ac pro nostro et sacri imperii capitaneo generali teneri et reputari; mandamus commitimus stricte et serio omnibus et singulis nostris et sacri imperii subditis, capitaneis, ductoribus et peditibus, ac cujuscumque status. gradus et conditionis existant, qui se ad stipendia ipsius marchionis conducent, ut eidem in omnibus pareant, auscultent et obediant, non secus ac si nos ipsi presentes essemus eumque pro nostro ac sacri imperii generali armorum capitaneo reputent, teneant et cognoscant; quos enim ipse pro auctoritate sua juxta delicta et inobedientiam punire et castigare nequiverit, sicuti eidem auctoritatem et potestatem tribuimus, nos ipsi in eos ac eorum quemlibet qui inobedientes fuerint se incurrisse noverint, harum testimonio litterarum sigilli nostri appensione munitarum. Date in oppido nostro Inspruck, die xx septembris anno Domini MV primo (sic) Regnorum nostrorum Romani sexto decimo, Ungarici vero duodecimo. Per regem propria manu. Ad mandamentum domini regis proprium.

LXXII.

1502, 19 août.

Lettres patentes de Louis XII pour le même.

(Mantoue, ibid., id.).

Nomination du marquis comme capitaine d'une compagnie de cent lances.

Loys, etc.

A tous ceulx, etc.

Savoir faisons que pour la parfaicte et entière confidence que avons de la personne de notre très cher et amé cousin le marquis de Mantoue, chevalier de notre ordre, et de ses grans sens, souffisance, loyaulté, conduicte, vaillance et bonne dilligence, à icellui, pour ces causes et autres à ce nous mouvans, avons donné et baillé, donnons et baillons par ces présentes la charge et conduicte de cent lances fournies de nos ordonnances, c'est à savoir les cinquante que tenoit en son vivant le feu seigneur de Saint

Prest et les autres cinquante que tenoit aussi en son vivant le seigneur Carles Ursin, pour lesdites cent lances avoir et tenir par notre dit cousin aux gaiges et estat de vingt sols tournoys par moys pour chacune lance et aux honneurs, prérogatives, prehéminences et autres droits, prouffits et émoluments acoustumés et qui y appartiennent tant qu'il nous plaira (“). Donné à Pavye, le xixe jour d'aout, l'an de grace mil cinq cens et deux et de notre règne le cinquième.

Par le Roy, Monseigneur le cardinal d'AMBOISE, légat en France, et autres presents.

ROBERTET (1).

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1502, 4 septembre. Lettre du cardinal d'Amboise au marquis de Mantoue.

(Mantoue, ibid., E. XLIX, 3.)

Remerciements pour un envoi de faucons privés.

Illustrissime princeps et domine honorandissime,

Accepimus litteras vestras, quas presens exhibitor nobis attulit, et duos laveretos pulcherrimos, qui voluptate non mediocri animum nostrum affecerunt, quod ex litteris iisdem perspectum habemus devotionis vestre et fidelitatis erga Christianissimum dominum nostrum Regem animum, quod et falcones illos destinatis, quos pulchritudine et bonitate omnes ejusdem generis superare speramus. Quo fit ut Excellentie Vestre plurimum nos debere profitemur ac et vehementer cupimus, atque de tanto munere gratias quas possumus et habemus et agimus. Ceterum Dominationem Vestram illustrissimam hortamur atque etiam rogamus ut in rebus que regiam Majestatem concernunt, talem se exhibeat qualem suis litteris ad me nunc directis se esse profitetur, et quemadmodum Sua Majestas de Vestra illustrissima Dominatione hactenus de milite sui ordinis est confisa. Et valeat Vestra illustrissima Dominatio, cui me ex corde commendo. Datum in arce Mediolani, die quarto septembris. Excellentiæ Vestræ Illustrissimæ servitor et amicus.

Il cardinale ROTHOMAGENSIS. JO. DE MESNILIO

Suscription: Illustrissimo principi et domino honorando domino Francisco marchioni Mantuano, ac Christianissimi Regis ordinis militi.

(1) Je crois inutile de publier la suite de ce texte, identique, mutatis mutandis, à celui des lettres patentes du 11 octobre 1499.

(2) Il y a une traduction italienne de cet acte au fol. 95, ibid.

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1503, 29 août. Lettre de Louis XII au marquis de Mantoue.

(Mantoue, ibid., E. XV, 2).

Louis XII avertit le marquis de Mantoue de la mort du pape Alexandre VI et de ses projets politiques à l'occasion du conclave.

Mon cousin, vous avez bien peu savoir la mort du pape et les dilligences qui se font pour troubler et empescher MM. les cardinaux de faire leur ellection deuement comme il appartient; et pour ce que j'ay de tout temps secouru et aidé le Saint Siège apostolique, et que à présent je vouldrai leur estre aidant de toute ma force et puissance, en manière que, sans force et contraincte, ils puissent procéder à eslire et faire leur pape futur et y mettre quelque bon et notable personnaige pour le bien de l'Église, esguallement de toute la chrétienté, je vous prie faire et faire faire par ceulx qui sont avec vous la meilleure et la plus grande dilligence que vous pourrez de tyrer droit à Rome, affin de donner faveur, aide et assistance auxdits cardinaux et faire entièrement tout ce que par mon cousin le légat, lequel j'envoie par delà, mon lieutenant général par dessus tous autres, vous sera dit, ordonné, escript ou commandé faire. Et qu'il n'y ai st point de faulte, car vous entendez assez quel secours vous me ferez et quel bien pourroit advenir à moi et à mon royaume, s'il y avoit au Saint Siège un notable et bon pape mon amy et gardant la raison à ung chacun. Parquoi je vous prie de reschef prendre ceste matière a cueur et y faire tout ce que vous pourrez, et que j'ay en vous fiance. Et adieu, mon cousin, qui vous ayt en sa garde.

Escript à Mascon le xxix• jour d'aoust.

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Louis XII autorise le marquis à accepter une condotta de la république de Florence, en réservant seulement le cas où ses services militaires lui seraient nécessaires à lui-même.

Sopra certi capitoli facti e conclusi tra la illustrissima et magnifica Signoria di Florentia et lo illustrissimo signore marchese de Mantua, perli quali la prefata Signoria da certa condocta di gente darme al prenominato marchese, e in uno depsi articoli epso signor marchese reserva lo beneplacito et volontà del Christianissimo Rè; et essendo Sua Christianissima Maestà informata plenamente del tenore depsi capituli, e conoscendo che

sono utili e conveniente a tute dua le parti et anche ad epsa Maestà, ha chiarito e declarato dicti capituli esser buoni et honesti e per tale li approva et conferma. Reservandosi però che ogni volta che Sua Maestà havessi bisogno depso signor marchese e lo volesse adoperar per la defensione dello stato di Milano o vero delli suoi subditi e confederati in Italia, el prefato signor marchese non sia abstrecto per epsa condocta che non possa servire la prefata Maestà, sendo sopra cio richiesto per epsa Maestà, o vero per li suoi locotenenti in Italia, ma quando epsa Maestà non per necessità, ma per volontà volessi far alchuna guerra, non sara licito al prefato signor marchese durante la dicta condotta abandonare la prefata Signoria senza sua speciale licentia. .

Fait à Bloys, le xixe jour d'aoust, l'an mil cinq cens et cinq.

ROBERTET.

RAPPORT DE M. GASTON PARIS SUR UNE COMMUNICATION de M. Pélicier.

Ce document n'offre pas un grand intérêt linguistique; cependant, les chartes en langue vulgaire de cette région étant rares, le texte étant peu étendu et présentant une ou deux particularités qu'on n'a pas signalées dans la langue champenoise au xu siècle, on peut l'insérer dans le Bulletin.

G. PARIS,
Membre du Comité.

CHARTE EN LANGUE VULGAIRE

Communication de M. Pélicier, archiviste de la Marne.

La pièce dont j'ai l'honneur de communiquer ci-dessous la copie au Comité n'offre aucun intérêt historique, mais elle est rédigée en langue française et porte la date relativement ancienne de 1287. Peut-être, à ce double titre, mérite-t-elle d'attirer un instant l'attention des linguistes. Je puis garantir l'exactitude de la copie qui a été faite avec le plus grand soin.

Erart de Nanteuil, chevalier, vend au chapitre Saint-Étienne de Chalons tout ce qu'il possédait en la ville et finage d'Ambonnay (1) moyennaut 600 livres de petits tournois.

Septembre 1287.

Archives départementales de la Marne. Fonds du chapitre Saint-Étienne armoire 4, liasse 1 n° 2. Série G. 526.)

Je Ayrars de Nantueil, chevaliers, fais assavoir a tous ciaus qui ces presentes lettres verront et orront que cum je eüsse et tenisse en fié, nu a nu, sanz moien nul, de la conté de Champeigne la viconté de la vile et dóu finage de Ambonnay, et eüsse et tenisse en la dite vile ban et justice haute et basse, mazouage, fors que en la terre que li doiens et li chapitres de saint Estene de Chaalons ont en la dite vile et eu finage que on appele communement la terre saint Estene de Chaalons, et eüsse encor en la dite vile et enz appartenances roaige, cens et coustumes et autres rentes en froument, en avaine et en deniers, et un quartier de vigne qui siet eu dit finage en leu que eu dit Chanay, et toutes ces choses je eüsse et tenisse comme les miennes en fié, si comme il est devant dit, je les devant dites chozes, einsic cum eles sunt desus dites, et toutes autres dont je ai usé, et tous drois en quexcunques chozes que ce soit que je ai et doi et puis avoir en la vile et eu finage devant diz, ven et ai vendu a honorables hommes, doien et chapitre de saint Estene de Chaalons, a avoir et tenir perpetuelement comme les lor chozes, pour le preis de seis cens livres de tornois petiz, les quex je ai receüs de eaus en bonne mounoie contee, et m'an teign pour bien paiez et les en quit. Et parmei le devant dit pris je doi et sui tenus a delivrer toutes les chozes devant dites as diz doien et chapitre, franches et quites de quint denier et de toutes autres redevances et coustumes en queles li devant diz doiens et chapitre seroient et porroient estre tenu pour raison des devant diz vendages et achat au souverein ou a autre, et doi pourchacier que li devant dit doiens et chapitres aient, teignent et puissent avoir et tenir perpetuelment toutes les devant dites chozes en main morte. Et promet et ai promis de porter bonne guarentie et loial az diz doien et chapitre de toutes les devant dites chozes contre toutes persones, et que contre le devant dit vendage ne venrai ne ferai venir. Et quant a tenir et accom plir les devant dites chozes, je en oblige et ai obligié expressement as diz doien et chapitre moi et mes hoirs et tous mes biens presens et a venir. Et promet et ai promis par la foi de mon cors bailliee au procureour des diz doien et chapitre, en non de eaus et por eaus, a guarder, aamplir et guarantir toutes les chozes devant dites einsic cum eles sunt desus dites, et de non venir encontre par moi ne par autre. Et renonce et ai renoncié

(1) Ambonnay: canton d'Ay, arrondissement de Reims. Marne.

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