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Foucher, premier abbé en 1107, et non 1007, comme le porte la charte de fondation par erreur matérielle 1, était, au dire de D. Estiennot, de noble extraction, disciple de Robert d'Arbrissel ou d'un de ceux qui créèrent avec lui un si grand mouvement de restauration religieuse au commencement du XIIe siècle dans nos provinces de l'Ouest, qu'alors, suivant un chroniqueur, l'Aquitaine, le Maine et la Bretagne brillaient comme une autre Égypte par le grand nombre des hermites et des hommes saints répandus dans tout le pays. En 1137 ou 1139, il reçut de l'abbesse de Fontevraud le lieu de la Barre, où fut établi le prieuré de ce nom 3. Vers 1150, il assistait avec les abbés de Breuil-Herbaud, de Nieuil et de la Chaume à la consécration de l'église de la Bénate, près Légé, faite par Bernard, évêque de Nantes '.

Jean, nommé dans une charte de Boisgrolland vers 1161, et dans une autre de l'Absie en 1166.

Brient, 1181 et 1182, année pendant laquelle il reçut de Guillaume d'Aspremont, ser de Poiroux, le lieu de Marigné, où fut établi le prieuré de ce nom.

Etienne, en 1184, date de la fondation du prieuré de la Sebrandière, et 1205, date de celle du prieuré de Saint-Lambert-de-Mauléon. Il voulut faire changer l'observance de son monastère en le soumettant à celui de Fontaine-le-Comte, en haut Poitou 5. Mais il

1. Nous croyons l'avoir suffisamment établi dans une discussion spéciale que la Société des Antiquaires de l'Ouest a bien voulu insérer dans son deuxième bulletin de 1877.

2. Antiquités bénédictines du Poitou, t. IV, fo 241.

3. Cartulaire de Libaud, Arch. hist., t. Ier.

4. Don fait à l'abbaye de Buzay par R. Agnel. (Buzay, A, liasse 7, no 37, Arch. de la Loire-Inférieure.) Cette charte, sans date, porte au dos l'indication entre 1150 et 1155; une étude approfondie de son texte nous fait penser qu'il faut dire de l'une des trois années 1149, 1150 ou 1151.

5. La charte qui constate ce fait est trop importante pour l'histoire d'Orbestier pour ne pas la donner ici d'après l'original, jadis scellé de deux sceaux, conservé aux Archives de la Vienne.

Quoniam gesta cujuslibet, nisi scripto represententur, per successum temporis ab humana cito labuntur memoria, scriptura debent perhennari ut ad memoriam descendant melius futurorum. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Stephanus, abbas Sti Johannis Orbeterii, sanctitatem et veram religionem abbatie Fontis comitis pura mente considerans et atendens atencius, suam pre

ne paraît pas que les effets de cette mesure aient beaucoup duré après lui.

Martin, nommé en 1207 dans une charte du prieuré de Fontaines. On ne saurait douter que ce soit le même qui transigeait en 1206 au sujet des marais de Rossé avec l'abbé de Boisgrolland. Cependant le cartulaire de cette dernière abbaye le nomme Michel. Mais le monument de cette transaction, qui se trouve aussi dans le nôtre, est fort à propos une des chartes publiées ici d'après l'original; elle ne porte que l'initiale M. Le copiste de Boisgrolland l'a traduite inexactement, peut-être parce qu'il trouvait, peu d'années après, comme on va le voir, un Michel abbé d'Orbestier.

Geoffroy, nommé dans trois chartes de 1211 et 1213 du prieuré de Bourgenest 1.

Audebert, 1217, 1219.

Michel, nommé dans deux chartes de l'abbaye de Boisgrolland de 1221 et 1222.

Pierre, prédécesseur du suivant.

Hugues, 1226, 1255, dut travailler à la reconstruction de l'abbaye, détruite en partie sous son abbatiat par un incendie.

dictam abbatiam abbatic Fontis comitis, ei obedientiam promittens et reverentiam, cum consensu tocius capituli sui subjugavit : tali pacto tamen retento quod moderni monachi predicte abbatie Orbeterii quandiu vixerint, si ipsi voluerint, sub pristino monacali vivant habitu sicut prius beati Benedicti regulam et ordinem observantes, abbatem et alias personas juxta eandem regulam et abbatis Fontis comitis consilium eligentes; si vero numerus istorum modernorum infra numerum vj descenderit, ipsi abbatem canonicum et alias personas eligent canonicas juxta Sti regulam Augustini. Preterea quicunque de cetero condonatus abbatie Orbeterii esse voluerit, habitum et regulam Fontis comitis observabit. Hoc factum fuit apud abbatiam Orbeterii in capitulo, anno ab Incarnatione Domini M° C No nono. Hujus rei testes sunt predicti abbates, qui presentem paginam sigillorum suorum munimine roboraverunt, et etiam dompnus R. abbas de Brolio Grollandi et P. Achardi decanus Talemundi, et etiam presentibus Martino priore et Gaufrido subpriore et quampluribus aliis ejusdem abbatie.

1. A noter au sujet de ces chartes, dont il existe copie dans les manuscrits de D. Fonteneau, à la Bibliothèque de Poitiers, et dans ceux de Jaillot, à celle de La Rochelle, que la première est datée par D. Fonteneau 1209 et par Jaillot 1211. Quel est celui qui s'est trompé ? En tout cas, si Geoffroy, abbé en 1213, l'avait été dès 1209, il l'était à fortiori en 1211.

Jean adressait le 26 avril 1269 une requête au sénéchal de Sain tonge, qui avait fait saisir et emprisonner Hugues de la Laigne, chevalier, Jourdan et Hugues, ses fils, accusés d'avoir assassiné le prieur de Marigné 1.

André de Bercoire, 1282, 1287, paya, pour la part d'Orbestier dans un subside accordé par le clergé à Philippe III en 1284, probablement pour la conquête du royaume d'Aragon, 60 sols par an.

Etienne Gouffier, 1317, 1327, sous lequel l'abbaye acquit par donation la seigneurie de Vairé, la plus importante de ses propriétés territoriales.

Pierre du Bourg, 1329, 1369. De son temps, le droit de procuration dû à l'évêché de Luçon, que le pouillé de ce diocèse évalue à 60 livres, était payé 160 gros tournois.

Nicolas, 1373, 1385. Le nom de famille de cet abbé, inscrit dans une pièce aujourd'hui indéchiffrable, se terminait par lle.

Guillaume Baudet, 1393, 1400. De son temps, le droit de procuration dû aux légats apostoliques, que le pouillé du diocèse de Luçon évalue à 60 sols, était payé 6 florins d'or, 4 sols et 4 deniers.

Nicolas du Verger, 1401, 1425. Deux prêts faits par lui, l'un de 394 écus d'or, l'autre de 347 couronnes, donnent lieu de croire que l'état des affaires temporelles de l'abbaye était alors trèsflorissant.

Louis de Machecou, 1429, 1454. Il était encore abbé en 1456, puisque, d'après un acte encore conservé en original aux archives de la Vendée, le 15 septembre de cette année, en séance du chapitre, de son consentement et avec la permission de révérend père en Dieu André, évêque de Luçon, pour le salut de son âme, il fonda en l'église d'Orbestier une messe à note chaque semaine à perpétuité en l'honneur de la sainte et indivisible Trinité; pour la dotation de laquelle il assignait sur ses biens propres et acquêts 4 boisseaux de froment de rente mesure de Talmont et 93 sols de rente annuelle, savoir: 40 sols et les 4 boisseaux de froment dus par les héritiers de Catherine Valée; 15 sols dus par Jean Bordin, paroissien de la Chapelle-Achard; 10 sols dus par Hélie Joya, pa

1. Manuscrits de D. Fonteneau, t. XXXVIII.

roissien du Champ-Saint-Père; 12 sols dus par messire André Chaigneau; 6 sols dus par Guillaume Thibaudeau, paroissien d'Olonne, et 10 sols dus par les héritiers de messire Jean Mauvreteau, prêtre des Sables. Le sceau reproduit ci-dessous pourrait bien remonter à son abbatiat.

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