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DU MÊME AUTEUR :

Les vieux auteurs Castillans, 2 forts volumes in-12.

Chants populaires recueillis dans le pays Messin, 1 fort vol. in-12. Poètes et Romanciers de la Lorraine. 1 volume in-12.

Le Victorial, chronique de D. Pedro Niño, traduit d'après le manuscrit espagnol par le Comte Albert de Circourt et le Comte de Puymaigre. I volume in-8.

Tous droits réservés.

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XXXI

J'ai déjà eu à parler de la famille illustre par les armes, par les hautes positions, par le goût pour la poésie, par la protection accordée aux lettres, de l'antique et glorieuse race à laquelle le marquis de Santillana,- qui fut le bisaïeul de l'un des écrivains les plus distingués du xvie siècle, Diego Hurtado de Mendoça,- devait donner une si grande splendeur. On se rappelle que Pero Gonzalez de Mendoça qui mourut à la bataille d'Aljubarrota en sauvant la vie à son roi, avait pris place parmi les troubadours castillans, que ses fils, l'amiral Diego Furtado et Iñigo Lopez, seigneur de Rello, furent poètes tous deux, que leur beaufrère Alfonso Enriquez chanta la fière doña Juana de Mendoça. Le petit-fils de Pero Gonzalez, Iñigo Lopez de Mendoça, créé par D. Juan II marquis de Santillana, neveu du célèbre chancelier D. Pedro de Ayala', cousin

1. Fernan Perez de Ayala, qui vécut pendant la première moitié du XIVe siècle, eut entre autres enfants le chancelier Pero Lopez de Ayala, et trois filles, dont la première, Leonor, épousa Fernan Alvarez de Toledo, aïeul du premier comte d'Alba de Tormes; la seconde, Elvira, épousa Pero Suarez de Guzman, père de l'auteur des Generaciones y semblanzas; la troisième, Aldonza, Pero Gonzalez de Mendoça, qui eut

de D. Fernan Perez de Guzman, dont j'ai parlé il y a un instant, continua dignement ces traditions littéraires au milieu de la vie la plus agitée. On se demande comment, prenant une part si active à tous les événements de son époque, combattant tantôt pour, tantôt contre son roi, guerroyant contre les Mores, joutant dans les tournois, conspirant contre l'omnipotence de D. Alvaro de Luna, défendant par les procès ou les armes ses propriétés qu'on lui disputait, on se demande comment, en dépit de tant de troubles, d'émotions, d'agitations et de fatigues, il put trouver le temps d'écrire de si nombreux ouvrages. Comme un de ses illustres descendants, Garcilaso de la Vega, le dit de lui-même, Santillana nous apparaît:

Saisissant tour à tour et l'épée et la plume.

Tomando ora la espada ora la pluma1.

Un écrivain qui fut élevé à la cour de D. Juan II, mais qui par la partie la plus importante de sa vie et par ses ouvrages appartient au règne de Fernando et d'Isabel, Fernando de Pulgar, nous l'avons déjà cité à propos de D. Alfonso de Carthagène, a fait du marquis de Santillana un portrait dont nous ne négligerons pas de profiter.

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<< Don Iñigo Lopez de Mendoça, marquis de Santillana, comte du Real de Manzanares et seigneur de la maison de Vega, fils de l'amiral D. Diego Furtado de Mendoça et

pour fils Diego Furtado, père du marquis de Santillana. Ce dernier, par le mariage de sa demi-sœur Aldonza de Castille, cousine au troisième degré du roi, avec Garci Fernandez Manrique, se trouvait parent des deux poètes de ce nom; il était par alliance le neveu d'un chevalier français dont il est parlé dans le Victorial, de Robin de Braquemont, marié en secondes noces à Iñez de Mendoça, sœur de Diego Furtado. 1. Egloca tercera.

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