Imágenes de páginas
PDF
EPUB

GANDY (JACQUES), peintre, néen 1619, mort en 1689, était élève de Van-Dyck, auquel plusieurs connaisseurs n'ont pas craint de le comparer. La plupart de ses ouvrages sont en Irlande, où il avait été appelé par le duc d'Ormond, et où l'on croit qu'il termina ses jours.

GARRARD (MARC), né à Bruges en 1561, était peintre des reines d'Angleterre Élisabeth, et Anne, femme de Jacques Ier. Il mourut en 1685.

GATHY (JEAN-HENRI), statuaire, né à Liége en 1750, mort à Paris en 1810, avait, jeune encore, remporté à Rome le grand prix de sculpture. On cite de lui avec les plus grands éloges les bustes de Grétry, de M. Taskin, du comte de Vergennes et de Napoléon.

GATTI (Mme Zog), fille du conseiller de Gamond, née à Bruxelles, est auteur de l'ouvrage intitulé: De la condition des Femmes au XIXe siècle, ainsi que de plusieurs articles publiés dans les revues littéraires de France et de Belgique.

GAUTIER (J.), avocat, né à Bruxelles a publié divers ouvrages estimés. Son dernier Le nouveau Conducteur dans Bruxelles et ses environs, Bruxelles, 1880, in-12, a eu trois éditions successives.

GÉDÉON, de l'ancienne et noble famille de Van der Gracht, naquit à Gand. Ce fut dans cette ville qu'il embrassa l'ordre des hermites de Saint-Augustin, où il s'acquit la réputation d'un homme versé dans toutes les sciences. De lecteur ou professeur en théologie, il devint cinq fois prieur du couvent de sa ville natale. Marie, reine de Hongrie, étant devenue gouvernante des Pays-Bas, le choisit pour son confesseur. Il refusa la coadjutorerie de l'abbaye d'Oudenbourg près de Bruges; mais il accepta plus tard la dignité de suffragant de Liége, sous le titre d'évêque de Castorie en Bulgarie, qui lui fut offerte par le cardinal-évêque Érard de la Marck. Corneille de Bergh et George d'Autriehe, successeurs d'Erard de la Marck

dans l'évêché de Liége, le continuèrent dans l'exercice des fonctions d'évêque suffragant; ils l'employèrent même dans plusieurs négociations dont il s'acquitta fort habilement. L'empereur CharlesQuint le nomma, en 1531, abbé commandataire de l'abbaye de Cambron, dont il fit construire le quartier abbatial. Il mourut dans son abbaye le 15 octobre 1554 à l'âge de 63 ans, et y fut enterré dans le chapitre. Ce prélat s'était rendu respectable à tout le monde par la sainteté de sa vie, son éminent savoir et la douceur de ses mœurs.

GEEFS (GUILLAUME), né à Anvers en 1806, est un de nos plus célèbres sculpteurs contemporains. Ses productions sont généralement estimées, et, parmi les plus remarquables, nous citerons : le monument funéraire du comte Frédéric de Merode, qui se trouve dans l'église de Sainte-Gudule, à Bruxelles ; le buste du roi Leopold; la Melancolie; - la Prière; l'Espérance; Geneviève de Brabant; - la Françoise de Rumini; statue du général Belliard et le monument de la Place des Martyrs, à Bruxelles, ainsi que la statue de Grétry, à Liège.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

GEEFS (JOSEPH), frère du précédent, né dans la même ville, est également un de nos bons sculpteurs.

GENDEBIEN (JOSEPH-CELESTINALEXANDRE), père, né à Mons, président du tribunal de 1re instance de cette ville, ancien membre des états-généraux du royaume des Pays-Bas, et membre du congrès national belge, après 1880. fut un magistrat aussiéclairé qu'intègre, et un député consciencieux.

GENDEBIEN ( ALEXANDRE-JOSEPH-SÉBASTIEN), fils du précédent, né à Mons, le 4 mai 1789, bâtonnier de l'ordre des avocats, à Bruxelles, membre du conseil de régence de cette ville, est un de nos meilleurs jurisconsultes. Après la révolution de 1830,il fut successivement membre du gouvernement provisoire,

du comité central, président du comité de la Justice, membre du congrès national, et ensuite de la chambre des représentants jusqu'en 1839, époque où il donna sa démission. Sans partager les opinions politiques de M. Gendebien, nous devons reconnaître en lui un homme probe, désintéressé, et un grand orateur.

GENEVIÈVE DE BRABANT, fille d'un duc de Brabant, épousa Siffroi ou Sigefroi, palatin d'Offtendinck, seigneur de Simmeren près de Trèves. Ce seigneur ayant été obligé de quitter son épouse pour se rendre à l'armée que Charles Martel conduisait contre les Sarrasins (732), confia Geneviève à la garde de Golo, son intendant, la laissant enceinte sans le savoir. Golo chercha, mais sans succès, à séduire la femme de son maître, et pour se venger, il l'accusa auprès de Siffroi d'infidélité, disant qu'elle venait de mettre au jour le fruit de son adultère. Le seigneur ordonna de noyer la mère et l'enfant ; mais les domestiques que Golo chargea d'exécuter cet ordre barbare, touchés de pitié pour les deux victimes, leur conservèrent la vie et les abandonnèrent dans le lieu où ils devaient les faire périr, au milieu d'une forêt impraticable. Geneviève ainsi délaissée, vécut, dit-on, dans les bois, et éleva son enfant, se nourrissant de fruits sauvages et du lait d'une biche qui s'attacha à eux. Cinq ans après, Siffroi luimême, chassant dans la forêt, fut conduit par la biche qu'il poursuivait dans la grotte qu'habitait Geneviève. Le palatin ne reconnut pas d'abord son épouse, mais après l'avoir interrogée, il découvrit bientôt qui elle était, et instruit de son innocence, il la ramena dans son château et la rétablit dans ses honneurs. Geneviève fit ériger dans le lieu où elle avait été trouvée une chapelle à la Vierge, dont il reste encore, dit-on, quelques ruines. L'aventure touchante de Geneviève a fourni le sujet de plu

sieurs tragédies, drames et romans; elle populaires. Il existe en français une est surtout fort connue par des chants histoire de Geneviève de Brabant, par le P. Cérisier, jésuite; elle est intitulée: l'Innocence reconnue, Paris, 1647, in-8°.

GENOELS (ABRAHAM), né à Anvers en l'histoire et le portrait. 1649, était un peintre fameux pour

les, né en 1600, se rendit en Italie, et GENTILLE (LOUIS), peintre de Bruxely fit un séjour de plusieurs années; il y fit le portrait du pape Alexandre VII; il y peignit aussi des tableaux d'églises qui sont fort estimés.

Liége vers 1760. Ayant fait ses premièGERARD (HENRI-PHILIPPE), naquit à res études de musique dans sa ville naà Rome, y séjourna cinq ans, fit des tale, il fut envoyé au collège Liégeois progrès rapides sous le célèbre Gregorès Ballabene. Devenu habile dans l'art du chant et de la composition, le conservatoire de Paris l'admit parmi ses professeurs, et il enseigna, avec distinction, le chant et la vocalisation.

peintre de Bruges, né en 1361, passa GÉRARDS ou GHEERAERDS (MARC), mier peintre de la reine Élisabeth. II en Angleterre vers 1580, et devint premourut en 1635.

GERBIER (SIR BALTHAZAR), peintre, né à Anvers en 1592, était agent de Charles Ier, à la cour de Bruxelles. Il fut créé chevalier par ce monarque qui en faisait un cas particulier.

GERLACHE (ÉTIENNE-CONSTANTIN DE), né en 1785 dans le duché de Luxembourg, fut député de Liége aux ÉtatsGénéraux du royaume des Pays-Bas, de 1824 à 1830; président du comité de président du congrès national en 1831; constitution belge en octobre 1830; président de la députation chargée d'offrir la couronne au prince Léopold à Londres, en juin 1831; président de la Chambre des Représentants en 1831

et 1832; actuellement premier président de la cour de cassation; directeur annuel de l'Académie royale de Bruxelles; président de la commission d'histoire; officier de l'ordre de Léopold, décoré de la croix de fer, est auteur de plusieurs traductions, mémoires, essais, fragments de littérature nationale, notices, etc., publiés de 1812 à 1836, ainsi

que d'un Essai sur l'Histoire du royaume des Pays Ras, depuis 1814, jusqu'à l'époque actuelle, Bruxelles, 1842, 3 vol. in 8°.

GERTRUDE (St), née en 626, fille de Pépin de Lauden, maire du palais des rois d'Austrasie, et de la Be. Ite ou Ideberge, prit le voile à vingt ans, fut la première abbesse d'un monas

tère que sa mère avait fondé à

Nivelles, et mourut en 659. Sa Vie se trouve dans le recueil des bollandistes, à la date du 17 mars.

GEIRNAERT (JOSEPH), peintre distingué, à Gand, né à Eccloo en 1791, a fait un grand nombre de bons tableaux. Les plus remarquables sont de 1818 à 1836.

GESTEL (CORNEILLE VAN), né à Malines en 1658, mort chanoine de la cathédrale de cette ville en 1748, a donné en latin une Histoire sacrée et profane de l'archevêché de Malines, La Haye, 1725, 2 vol. in-fol°., fig.

GEUNS (PIERRE), né en 1706 à Maseyck, se rendit jeune à Paris, où il apprit l'orfévrerie sous de grands maîtres, et se fit remarquer par l'exactitude de sa gravure sur l'argent et le cuivre. De retour dans sa patrie vers 1731, il s'adonna entièrement à son goût pour les sciences pratiques et les arts. La géométrie, l'électricité, l'optique, l'art du tour, mais surtout les aimants artificiels, faisaient alternativement l'objet de ses recherches. Les personnes les plus distinguées s'empressèrent de voir son laboratoire. Il était en relation avec les savants de Paris et de Hollande; mais

trop d'application lui causa un épuisement, et il mourut le 6 février 1778. Entre un grand nombre d'observations faites sur les objets de ses études favorites, il n'a fait imprimer qu'un Mémoire sur la construction des aimants artificiels, etc., Venlo 1768, in-12. Ce petit livre contient des choses neuves et curieuses. Ses pièces d'argenterie et de gravure, ses instruments de physique et d'optique, ses tabatières, médailles, pyramides d'ivoire, etc., faits au tour, mais surtout ses aimants artificiels qui sont d'une force surprenante, sout encore très recherchés des connais

seurs.

GEVARTIUS (JEAN-GASPAR), philologue belge des plus distingués, naquit a Anvers en 1593. Son père, Jean Gevartius, figure honorablement dans les affaires des Pays-Bas, pendant le cours du 16° siècle. Il fut un de ceux qui conclurent la trêve de 12 ans en 1609. Il était singulièrement versé dans les annales de sa patrie, et l'on regrette que son histoire des ducs de Brabant n'ait pas vu le jour. Gevartius étudia d'abord à Anvers, dans le collége des Jésuites. Il passa de là à Louvain et à Douai, et fit ensuite quelque séjour à Paris, où il se lia particulièrement avec Henri de Mesme, depuis conseiller d'état, etc. De retour à Anvers, il fut nommé secrétaire de la ville; et, en 1611, l'empereur Ferdinand III le crea conseiller-d'état et historiographe. Il mourut dans sa ville natale, à l'âge de 78 ans, en 1666. On a de lui entre autres: 1°. Lectiones Papinianex, à la suite des Poésies de Stace, Leyde 1616, in-8" 2° Electorum libritres, Paris 1619, in-4°; 3°. Une nouvelle édition des Imperatorum Romanorum Icones de Goltzius. Gevartius y a joint la suite des empereurs d'Autriche depuis Albert II jusqu'à Ferdinand III, Anvers 1645, in-fol". Toute la famille de Gevartius, périt le même jour, empoisonnée par des

champignons, s'il faut en croire S. G. Grævius, ad Cicer. de Off. L. 1, c. 34.

GHÉNART (ANTOINE), né à Visé, vers 1522, fut chanoine de l'église de Liége, vice-doyen, inquisiteur de la foi, et professeur en théologie. Il assista au concile de Trente avec Guillaume de Poitiers, prévôt de la même église, et mourut le 1er mars 1595, fort regretté, surtout des pauvres dont il avait été le père. Ghénart a eu la plus grande part

l'édition du Maître des sentences, faite à Louvain, 1546, in-4o.

GHERING (PHILIPPE DE), médecin de Saint-Trond, naquit dans cette ville vers le milieu du seizième siècle. Après avoir pris le bonnet doctoral, obtint le titre de premier médecin de l'évêqueprince de Liége. Il mourut dans cette ville 1604, laissant l'ouvrage suivant: Description des fontaines acides de Spa et de la fontaine de fer de Tongres, Liége 1583, in-12.

GHESQUIÈRE DE RAEMSDONK (JOSEPH DE), jésuite, né à Courtrai vers 1736, un des collaborateurs du Recueil des bollandistes, tira de cette vaste compilation les Vies des saints de la belgique, qu'il publia sous le titre d'Acta sanctor. Belgii, 1783-89, 6 vol. in-4", avec des commentaires et des notes critiques, historiques, etc. Après la suppression de son ordre, Ghesquière se retira à Bruxelles, et, plus tard, à l'approche des troupes françaises, il alla chercher un asile en Allemagne, où il mourut vers 1804. Parmi ses opuscules assez nombreux, on distingue les suivants Dissertation sur l'auteur du livre intitulé: de l'Imitation de J.-C., 1775, in-12, publié par Mercier de S'-Léger, avec un avertissement et des notes. Dissertation sur les differents genres de médailles antiques, etc., Nivelles, 1779. Reflexions sur deux pièces relatives à l'histoire de l'imprimerie, ibid, 1780.Catalogus numismatum nummorumque Caroli Alexandri ducis Lotaringia, 1781,

in-8". Lettres historiques et critiques pour servir de réponse à l'Essai historique sur l'origine des dîmes (de d'Outrepont), Utrecht, 1784, in-8". La vraie Nation des dimes, 1785, in-8°.

GHEYN (JACQUES DE), dit le Vieux, peintre et graveur, né à Anvers en 1565, mort en 1615, apprit les éléments du dessin et de la peinture de son père, peintre sur verre, et eut Goltzius pour maitre dans la gravure. Il peignit les fleurs et la miniature, et on a de lui un grand nombre d'estampes, parmi lesquelles on cite les portraits de Cosme de Médicis, de Tycho-Brahé, de Grotius, etc., les douze premiers empereurs, l'Enfant prodigue, la Confusion des langues, Jésus crucifié entre deux larrons, etc. Il a gravé, concurremment avec Dolendo, une Passion en 14 feuilles, d'après Karl van Mander. Son burin à de la fermeté; mais on peut lui reprocher de la sécheresse, comme à la plupart des graveurs des Pays-Bas et de l'Allemagne, ses contemporains.

GHEYN (JACQUES DE), dit le Jeune dessinateur et graveur, né vers 1610, à Anvers, voyagea en Italie, où il devint élève de Tempesta, dont il a gravé plusieurs compositions. Gheyn le Jeune a exécuté quelques unes des planches qui représentent divers sujets de la vie de Charles-Quint.

GHEYN (GUILLAUME DE), né aussi dans les Pays-Bas vers 1610, et parent, à ce que l'on croit, de Gheyn le Vieux, vint à Paris, et grava pour le compte d'un marchand d'estampes, appelé Jean Leblon. On connaît de lui: Louis XIV, le duc Bernard de Weymar (tous deux à cheval), et le Printemps et l'Été.

GHISTÈLE (JOSSE VAN), naquit à Gand, d'une famille ancienne et illustre, avant le milieu du 15° siècle; après avoir servi le duc Charles-le-Hardi, qui le créa chevalier en 1464, il remplit les premières places de magistrature dans. sa ville natale. Il en fut nommé grand

bailli en 1492. Il possédait plusieurs seigneuries, et fut successivement conseiller et chambellan de Maximilien, roi des Romains, et de Philippe, son fils. On ignore la date précise de sa mort. La piété lui fit entreprendre en 1480, un voyage à la terre sainte dont il a donné la description en flamand: elle a été imprimée à Gand, 1572, petit in-folo.

GILLES de Chin, seigneur du Hainaut, passe pour avoir terrassé un dragon qui, au 12° siècle, ravageait les environs de Wasmes. La tête de ce dragon, que l'on montre encore aux gens crédules à Mons, n'est autre chose que la machoire d'un crocodile, qui, vraisemblablement,aura été rapportée d'Égypte par quelque croisé. On trouvera de plus amples détails dans les Recherches historiques sur Gilles, seigneur de Chin, et le dragon, publié à Mons en 1825, et 1. XXVIII, p. 11 92-93 de la Revue encyclopédique.

GILLIS (JBAN-BAPTISTE), né à Liége, licencié en théologie dans l'université de Louvain, chanoine de l'église collégiale de Saint-Martin à Liége, et doyen depuis l'an 1711, fut nommé suffragant pour le prince-évêque, Georges-Louis de Berghe, qui le sacra lui-même dans la chapelle de son palais sous le titre d'évêque d'Amizon en Carie, le 8 septembre 1729. Il mourut le 1er décembre de l'an 1786. C'était un prélat très vertueux et généralement estimé.

GLEN (JEAN DE), imprimeur et graveur en bois, né à Liége dans le 16" siècle a laissé les Merveilles de la ville de Rome, avec figures. Un ouvrage très rare de sa composition, et dont il a gravé les figures, intitulé: Des habits, mœurs, cérémonies, façons de faire anciennes et modernes, Liége, 1601. in-8°. avec 103 planches.

GODEFROI DE BOUILLON, premier roi chrétien de Jérusalem, né au village de Bézy, près de Nivelles, dans le 11

siècle, fit ses premiers armes contre Théodoric, évêque de Verdun, et contre Albert, duc de Verdun, qui lui contestaient ses droits au duché de Lorraine : il combattit ensuite pour l'empereur d'Allemagne contre le pape, et entra dans Rome à la tête des armées impé riales. A la suite de cette expédition, ayant été frappé d'une maladie grave, il fit le vœu d'aller défendre les chrétiens d'Orient. Peu de temps après, les prédications de Pierre-l'Ermite armant tout l'Occident, Godefroi prit la croix, et partit pour Constantinople en 1096, avec l'élite de la noblesse. Son premier exploit fut la délivrance de Hugues-leGrand, frère du roi de France, qui avait été pris par des corsaires, et était retenu par l'empereur Alexis la sagesse, la fermeté de Godefroi et la discipline sévère qu'il avait établie dans son armée, forcèrent Alexis à poser les armes il revêtit Godefroi du manteau impérial, l'adopta pour son fils, et conclut avec lui un traité d'alliance qui ne fut pas de longue durée, mais qui permit aux croisés d'aller porter le siége devant Nicée. La prise de cette ville, celle d'Antioche, et enfin celle de Jérusalem, placèrent Godefroi au premier rang parmi les héros qui marchaient sous l'étendard de la croix. Élu roi de Jérusalem, Godefroi eut la modestie de refuser la couronne, et ne voulut prendre que le titre de baron et de défenseur du Saint Sépulcre. Après avoir battu les musulmans dans les plaines d'Ascalon, il convoqua à Jérusalem une assemblée des hommes les plus éclairés, et leur fit sanctionner des lois propres à assurer l'ordre et la félicité publique. Le recueil de ces lois a été imprimé sous le titre de Livre des assises et des bons usages du royaume de Jérusalem. etc., Bourges, 1690. Au retour d'une expédition contre les Sarrasins, Godefroi ayant accepté des fruits de la Palestine que lui offrit l'émyr de

« AnteriorContinuar »