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ALESTAN, élève, chanotne et célèbre écolâtre de l'église de Liége, est mort en 1060.

ALEXANDRE, évêque de Liége, ayant été déposé au concile de Pise, mourut de chagrin en 1135. C'est sous son épiscopat que les Liégeois remportèrent dans les plaines de Wildre, près de Duras, contre le duc Godefroid-leBarbus comte de Louvain et duc de la Basse-Lorraine, une victoire mémorable par la prise de l'étendard de Godefroid, ouvrage artistement fait, qui lui avait été donné par la reine d'Angleterre, laquelle y avait travaillé de ses propres mains, et qu'il faisait conduire sur un char magnifique traîné par quatre bœufs. En conservation du souvenir de cet évènement, on porta pendant plusieurs siècles cet étendard à Liége, dans les processions des rogations.

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: [ ALEXANDRE, évêque de Liége, exposa, pour la première fois, conjointement avec l'archevêque de Cologne, à la vénération des fidèles dans l'église d'Aix-la-Chapelle, les ossements de Charlemagne, Canonisé par le pape Pascal III. il accompagna l'empereur Frédéric dans sa dernière expédition en Italie pour soutenir les antipapes. Alexandre sacra roi de Sardaigne, Barsona, qui en avait acheté le titre de l'empereur Frédéric, moyennant 4,000 marcs, d'argent. Il mourut de la peste à Rome, l'an 1167..i

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TOTALEYDE (LA BIENHEUREUSE), de Schaerebeek, vécut dans la pratique de toutes les vertus religieuses, dans le monastère noble de la Cambre, où elle mourut en odeur de sainteté, l'an 1257. ALGERUS, natif de Liége, chanoine et doyen de la cathédrale de cette ville, renonça à ces dignités pour aller finir ses jours à Cluny, où il se fit moine et mourut vers l'an 1130. Il fut en grande relation avec les personnes les plus distinguées de son temps. On a de lui

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ALPAIDE, surnommée la Belle, par les historiens contemporains, naquit sur Avroy, près de Liége, et florissait en 718. Elle captiva le cœur de Pepin, qui répudia Plectrude, pour vivre avec elle. Alpaide, donna le jour à Charles Martel, souche de la race des Carlovingiens. Inconsolable de la mort de Pepin, elle s'ensevelit dans un monastère près de Namur, où elle termina sa carrière.

ALSACE, (THOMAS-Louis de hÉNIN-LIÉTARD, NOMMÉ LE CARDINAL D'), archevêque de Malines et primat de Belgique, d'une maison qui remonte à Thierry d'Alsace, comte de Flandre en 1128, naquit à Bruxelles, le 22 novembre 1680. Il était fils de Philippe-Antoine de Hénin, comte de Boussu, prince de Chimay et chevalier de la Toison-d'or. S'étant destiné à l'état ecclésiastique, après avoir fait sa philosophie à Cologne, il alla étudier la théologie à Rome, au collége germanique de Saint-Apollinaire, fut le premier qui y soutint des thèses polémiques, et prit le bonnet de docteur dans l'académie grégorienne. Dès l'âge de 17 ans, il avait été nommé par le roi d'Espagne, Charles II, à la prévôté de Gand. Lorsqu'il eut pris la prêtrise, il devint grand-vicaire

>> Votre Majesté nous ordonne de chan»ter. Le cardinal d'Alsace mourut doyen des cardinaux, le 6 février 1759.

ALSTEIN (VAN), savant orientaliste à Gand, a augmenté de 200 les décou vertes que contenait l'Alphabet de Champollion.

de l'évêque de cette ville, prélat-domestique de Clément XI, et fut désigné en 1718 pour être évêque d'Ypres; mais l'archevêché de Malines étant venu à vaquer, l'empereur l'y nomma le 3 mars 1714. Cinq ans après, le pape Clément XI le créa et le déclara cardinal. Il assista au conclave où fut élu Innocent ALTMEYER (JEAN JACQUES), né à XIII, et reçut de ce pape le chapeau et Luxembourg, docteur en droit et en le titre présbytéral de Saint-Césarée; lettres, à Bruxelles, est professeur il fut en même temps nommé membre d'histoire à l'université libre de cette de plusieurs congrégations. Vers 1721, ville. Outre la publication de Manuels il fit le voyage de Vienne en Autriche, de l'Histoire Ancienne et du Moyen-Age, où l'empereur lui donna le titre de le Recueil Encyclopédique et la Revue conseiller intime en son conseil d'état. Militaire renferment divers articles de Charles-Louis-Antoine, prince de Chi- lui. En 1836, il s'occupait d'un ouvrage may, frère aîné du cardinal d'Alsace, intitulé: Philosophie de l'Histoire. {201 étant mort sans postérité en 1740, Pil- ALVIN (LOUIS-JOSEPH), Belge naturalustre prélat renonça à ce riche et no-lisé, né à Cambray en 1806, secrétaire ble héritage en faveur d'Alexandre Gabriel, son puiné; lui laissant la prin cipauté, la grandesse, tous les biens, et ne se conservant que quelques portions de revenus pour en augmenter ses aumônes. Uniquement occupé de son diocèse, il y offrait l'exemple de toutes les vertus épiscopales. Rien ne donne mieux la mesure de son beau caractère et comme sujet fidèle et comme évêque, que le discours qu'il adressa à Louis XV en 1746, lorsque ce prince, entré dans Bruxelles qui venait de se soumettre à ses armes, se présenta à la porte de la cathédrale.

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de l'administration générale de l'instruction publique, à Bruxelles, est auteur de plusieurs ouvrages de littérature, poésies, etc., inserés dans les journaux et recueils littéraires du pays. On lui accorde du mérite et du talent.

AMAND (SAINT), évêque des Tongrois, mort en 662, prêcha l'Évangile aux Flamands pendant neuf années, durant lesquelles saint Landoald exerça ses fonctions épiscopales. Il avait obtenu du roi Dagobert, que ceux qui refuseraient d'embrasser le christianisme, seraient contraints de le professer extérieurement. Amand se retira à Maestricht; mais affligé de la dissolution des mœurs des habitants de cette ville, il retourna chez les Flamands. Retiré à Elnone, il obtint de la liberalité de Sigebert, une terre assez considérable, où il construisit le monastère qui porte son nom. Baudemont qui lui succéda en qualité d'abbé dans ce monastère, a écrit sa vie. Philippe de Harveng, abbé de Bonne-Espérance, a publié une vie de ce saint, en 1159.

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AMBROOS (J. A.) né à Meerhout, près d'Anvers, est un peintre d'histoire, qui s'est distingué, en 1834, par sor

tableau, la pêche miraculeuso, ainsi que par quelques autres productions estimées.

AMELGARD, prêtre, né à Liége, vivait à la fin du XVe siècle. Il a écrit: De rebus gestis Caroli VII, historiarum libri V, et De rebus gestis Ludovici XI, Francorum regis historiarum libri L. Ces deux ouvrages sont inédits: le manuserit se trouve dans la Bibliothèque Royale de Paris. Charles VII chargea Amelgard de la révision du procès de Jeanne d'Arc, lorsque les anglais se furent retirés du royaume, et celui-ci composa un livre de l'examen de cette œuvre d'iniquité. On ignore du reste les particularités les plus intéressantes de la vie d'Amelgard, mais l'on sait cependant qu'il a été le contemporain de Charles VII et de Louis XI, rois de France, et l'ami du fameux comte Dunois.

ANASTASE (OLIVIER DE S'), carme de Bruxelles, prédicateur célèbre, mort en 1674, est auteur de plusieurs ouvrages mystiques, publiés à Anvers, 1659 et 1669.

ANDRE (VALÈRE), né en 1588, surnommé Desseleins, du bourg de Deschel, son lieu natal. Professeur de droit à Louvain, il fut aussi bibliothécaire de l'université, Sa Bibliotheca belgica de Belgis vita scriptisque claris, passe aveo raison pour un des meilleurs ouvrages qu'on ait donnés en ce genre. Il la publia en 1643, on l'a depuis réimprimée en 1739, 2 vol. in 4o, avec des additions de Foppens. Nous avons encore de lui: Synopsis juris canonici, de toga ét sago, et les Fastes de l'université de Louvain. Selon plusieurs auteurs, il mourut le 29 mars 1655; mais son portrait et Foppens, mettent sa mort en 1656.

ANDRIESSENS (HENRI), peintre, surnommé Manken Heyn, né à Anvers au 17° siècle, a composé des tableaux d'un dessein pur et fini, représentant des sujets animés. Il est mort en Zélande en 1655.

ANGELUS DE CAMBIS. né à Liège, fut un poète latin, qui florissait en 1430.

ANGILLIS (A.), notaire à Rombeck, arrondissement de Courtray, fut longtemps maire de sa commune, dans laquelle il créa un établissement pour procurer de l'ouvrage à la classe peu aisée. Député de la Flandre Occidentale à la seconde chambre des États-Généraux, il y a prononcé souvent des discours remarquables par leur bon esprit, un patriotisme éclairé et des connaissances administratives et juridiques. Réélu en 1825, il obtint la décoration de l'ordre du Lion-Belgique, et reçut ainsi la même année, une preuve de la satisfaction de ses concitoyens et de son roi. -M. Angillis fait aujourd'hui partie de notre Chambre des Représentants, et il s'y distingue par un sens droit et un amour sincère du bien public.

ANNEESSENS (FRANÇOIS), fabricant de chaises de Cuir, syndic de la nation de Saint-Nicolas, à Bruxelles, fut accusé d'avoir excité le peuple à la révolte, et condamné à la décapitation par arrêt du Conseil de Brabant, exécuté le 19 septembre 1719. La conviction qu'Anneessens était une victime du despotisme, et qu'il n'avait fait qu'obéir à sa conscience et remplir ses devoirs, était telle chez le peuple, que son corps fut enlevé de l'échafaud par des jeunes gens, et porté à l'Église de la Chapelle, sa paroisse, où on lui fit un service magnifique, ainsi que dans tous les autres temples de la ville, malgré les menaces du gouverneur marquis de Prié. Dès que l'inhumation fut faite, le peuple accourut en foule à l'église pour y baiser les、 pierres de son tombeau, et le lendemain de l'exécution, les habitants de toute condition, se rendirent de grand matin sous l'échafaud, pour ramasser le sable ensanglanté qui fut vendu au poids de l'or et renfermé dans des reliquaires.

C'est du Précis historique des trou

bles de Bruxelles, publié en 1882, par M. VERHULST, que nous avons extrait ce qui précède.

ANSELME (ANTOINE), né à Anvers, où il fut échevin pendant plusieurs années et avocat fiscal de l'évêque, mournt presqu'octogénaire en 1668. Il a beaucoup écrit sur le droit Belgique. On a de lui: 1o un recueil d'ordonnances enflamand, 4 vol, in-folo, Anvers 1648; -2° Codex belgicus, Anvers 1649, infol. -3° Tribonianus belgious, Bruxelles, 1663, in-folo.; -4° Commentaria 4o Commentaria ad perpetuum editum, Anvers, 1656, in-fol. Ces ouvrages sont écrits aveo méthode et recherchés des jurisconsultes..

ANSELME, noble liégeois, d'abord chanoine de Notre-Dame à Namur, et ensuite doyen et écolâtre de l'église de Liége, accompagna à la Terre-Sainte Théoduin. A la sollicitation de l'archevêque de Cologne, il continua l'Histoire des Evêques de Liége, commencée par Harigère et la termina en l'an 1048. Alexandre, chanoine de Liége, à la prière de sainte Ide, abbesse de Ste-Cé cile, à Cologne, dont le moine Uffin a écrit la vie, continual'histoire d'Anselme jusqu'en 1056, qui paraît être l'année de la mort de ce dernier.

ANSELME DE GEMBLOUX, entra jeune dans l'abbaye de ce nom et fit des grands progrès dans les saintes lettres. Sa réputation engagea l'abbé de HautVillers en Champagne, à le demander pour donner des leçons à ses jeunes religieux. Après y avoir enseigné, il fut appelé à l'abbaye de Lagny, pour y rendre les mêmes services. De retour à Gembloux, il continua d'y professer et fut chargé de la bibliothèque. Il exerça ce dernier emploi en homme qui aime les livres et qui est capable d'en apprécier le mérite. Il les révoyait, et quand l'occasion s'en présentait, il en corrigeait les fautes: Bibliothecæ assi• duus scrutator erat, et ubi ulititas

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poscebat eam emendado et augendo • meliorabat » disent les écrits du temps. L'abbaye ayant vaqué en 1113, il fut élu d'un consentement unanime. Il était d'une santé faible et délicate, ce qui ne l'empêchait ni de se livrer aux austérités de la vie monastique et à la méditation, ni de donner l'exemple de l'assiduité à l'étude des saintes écritures. Il a continué la Chro-nique de Sigebert, religieux du même monastère, depuis 1112, année de la mort de cet écrivain, jusqu'en 1137. Il a eu trois continuateurs anonymes, tous trois de l'ordre de St.-Benoit, qui ont poussé cette chronique jusqu'en 1224. Cet ouvrage, avec sa continuation, a été publié par Aubert le Myre, Anvers, 1608, in-4°. Il mourut le 20 Mars 1137,

ANSFRID, dernier comte de Huy, personnage lettré pour son temps, florissait en 985. Il servit avec distinction sous l'archevêque Brunon et l'empereur Othon, dont il avait la confiance. Celui-ci se défiant des Romains, lorsqu'il entrait dans l'église de St-Pierre à Rome, commandait à Ansfrid, chargé de la garde de son épée, de se tenir bien près de lui, afin de pouvoir le dér fendre, dans le cas où l'on aurait eu le dessein de l'attaquer. Ansfrid, après avoir fondé le monastère de Thorne avec Hilsicinde son épouse, abandonna à l'église de Liége le comté de Huy et fut élu évêque d'Utrecht par le crédit de Notger.

ANSIAUX (EMMANUEL-ANTOINE-JOSEPH), homme de lettres, avocat et jurisconsulte, né à Liége le 1er janvier 1761, débuta dans la carrière des lettres, en 1780, et y obtint constamment des succès. Il s'adonna de bonne heure et avec assiduité à l'étude de la jurisprudence. Le prince Hoensbroek lui conféra l'emploi honorable de conseiller dans son conseil ordinaire, dignité qui était la juste récompense de ses talents et de sa

probité. Il était encore conseiller de la chambre des comptes de S. A. lorsqu'il fut obligé, comme tant d'autres de ses compatriotes, de quitter les foyers paternels et de se retirer en Allemagne, où il obtint le titre d'historiographe de l'ordre noble de St.-Hubert, et le titre de conseiller intime de S. A. la princesse régnante de Wurtemberg. Il mourut à Munster, le 27 février 1800, dans la 50me année de son âge. Il est auteur de plusieurs mémoires, satires et opuscules.

ANSIAUX (H.), né à Huy, vers 1781, était un citoyen distingué qui cultivait les arts avec un brillant succès. Jeune encore il se livra avec une vive ardeur à l'étude de la musique, et se fit une réputation justement méritéé comme compositeur, non seulement dans la Belgique, mais encore à l'étranger. Ses productions décèlent à la fois l'homme de goût et le savant harmoniste. Il suffira de rappeler le superbe Te Deum, plusieurs fois exécuté dans les concerts spirituels à Paris, et qui mérita ce jugement de la part du célèbre Grétry:

Je voudrais bien en être l'auteur.. Ansiaux est mort dans sa ville natale, universellement regretté pour ses vertus et pour ses talents, en 1826, âgé de 45 ans.

ANSIAUX, né à Liége, est, à Paris, un peintre distingué de portraits, qui y obtint par son mérite, le titre de chevalier de la Légion d'Honneur.

ANTINES (D. MAUR, François d'), né à Gouvreux, au diocèse de Liége, en 1688, bénédictin de la congrégation de St-Maur, mourut d'apoplexie en 1746. Il a publié les cinq premiers volumes. du Glossaire de Ducange en 1786, et travailla ensuite à la Collection des historiens de France de Bouquet. C'est lui qui conçut le plan de l'estimable ouvrage intitulé l'Art de vérifier les dates, dont il publia la première partie en 1750, 1 vol. in-4°; cet ouvrage a été réimprimé

en 1770, in-fol". par les soins de Dom. Clément, qui l'a considérablement augmenté.

APOLLONIUS (LOEVINUS), né dans un village entre Bruges et Gand, vivait au XVIe siècle; il s'est fait un nom par sa Description du Pérou, et le Voyage des Français à la Floride, imprimés en latin, Anvers, in-8°, 1567 et 1568.

ARANDA (EMMANUEL D'), né à Bruges, en 1612, vivait encore en 1671. Il alla dans sa jeunesse en Espagne, d'où voulant revenir dans sa patrie, il fut pris par des corsaires d'Alger, et resta es-> clave pendant deux ans. De retour dans sa patrie, en 1642, il donna l'Histoire de sa captivité, avec un Sommaire des antiquités de la ville d'Alger, qui a été imprimée à Bruxelles et à Paris, et traduite en Anglais et en Flamand. On en a donné une édition augmentée, Bruges, 1682.

ARBERG (COMTE D'), général au service de l'Autriche, fut employé, en 1789, contre les insurgés brabançons. Les patriotes le bloquèrent dans la ville de Gand et le forcèrent à capituler. La plupart de ses opérations ne furent guères plus heureuses, car il fut bientôt forcé d'évacuer les provinces iusurgées. Tous ces revers et les désagréments qui en furent la suite, le dégoutèrent du service au point qu'il prit sa retraite, et alla vivre obscurément dans ses terres. Il mourut à Bruxelles, en 1813.

ARBERG DE VALLENGIN (CHARLESPHILIPPE D'), fils du précédent; s'étant attaché à la cour de Napoléon, dont il fut chambellan, quoique Belge, il passa pour un des plus élégants et des plus aimables Français de cette cour qui se ressentait un peu de la rudesse des camps. Le jeune d'Arberg, par sa bravoure personnelle, son esprit orné et son caractère chevaleresque, rappelait les beaux jours de la cour de Louis XV. Il eut une mission à St-Pétersbourg, qu'il remplit honorablement. Capitaine des

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