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PRÉFACE.

Il est aujourd'hui généralement reconnu qu'un Dictionnaire Biographique est un livre à la fois utile, instructif et agréable.

Les hommes de la science l'ont en estime particulière; il est le guide le plus fidèle de la jeunesse studieuse, et les gens du monde le consultent avec intérêt.

Il est peu de nations qui n'aient eu le désir de conserver, en un corps d'ouvrage, les noms et les belles actions de leurs hommes illustres! et cependant notre Belgique, qui proportionnellement à son étendue, est une de celles qui peuvent le plus s'énorgueillir du grand nombre de leurs enfants dont le génie, les talents ou les vertus, méritent d'être cités, n'avait point encore de recueil spécial et par ordre alphabétique, dans lequel on pût trouver, sans recherches fastidieuses, l'histoire abrégée de ceux à qui elle doit son illustration.

Suppléer à cette lacune par une réunion d'extraits, tirés de plusieurs ouvrages anciens et modernes, avec augmentation de beaucoup d'articles qui ne se trouvent dans aucune biographie, tel a été le but de l'auteur; heureux s'il a pu l'atteindre en offrant ce faible tribut d'hommage à ses compatriotes.

Ce travail, auquel tous les soins que comporte sa nature ont été apportés, a exigé de longues recherches, et rien n'a été négligé pour offrir un monument digne, par son exactitude, de l'attention des Belges et des étrangers.

A l'exemple de la Biographie Universelle par M. Weiss, «les faits ont été la base des jugements; tout esprit de système en a été écarté. Les hommes et les ouvrages s'y trouvent appréciés avec cette impartialité qui est peut-être la meilleure, peut-être l'unique philosophie de la critique. La louange et le blâme n'y sont pas dévolus à tel drapeau, à telle secte, à telle hypothèse plus ou moins ingénieuse. On est parti du principe, qu'il n'existe guère dans le cœur humain de bien ou de

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mal sans mélange, et qu'à l'exception de quelques êtres dépravés qui se sont placés en dehors de notre espèce, le doute, l'indulgence et la modération ne sont pour les autres hommes qu'une stricte et rigoureuse justice».

L'auteur a cru devoir aussi y comprendre les biographies du Roi et de la Reine des Belges, et celles de nos anciens souverains, des princes, des guerriers, des hommes d'État, des artistes, des littérateurs, des historiens, etc., qui, bien que nés en pays étrangers, ont néanmoins illustré les fastes de nos provinces.

Tous les renseignements que les homines d'étude voudront bien lui faire parvenir, toutes les notes ou réclamations que les familles auraient intérêt à lui soumettre, seront accueillis avec reconnaissance (*), et soigneusement examinés pour être insérés, s'il y a lieu, dans le supplément annuel de l'ouvrage, qui contiendra les biographies omises et celles des hommes nouveaux, qui se seront fait un nom dans notre patrie.

(*) On est prié de les envoyer, cachetées et affranchies, à M. DE TRIE-TOMSON, imprimeur, Petite rue des Dominicains, 15,

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AA (GAUTIER DE), d'une noble famille belge, vivait en 1233. Il était d'une piété modèle, et fit plusieurs donations au célèbre chapitre d'Anderlecht.

AA (JEAN VAN), né à Bruxelles, fonda en 1481, un hospice qui y existe encore, pour douze pauvres honteux, dans la commune d'Ixelles.

AA (PIERRE VANDER), naquit à Louvain en 1580. Savant jurisconsulte, il devint professeur de droit à l'université de sa ville natale, et occupa ensuite les places élevées dans la magistrature, d'Assesseur au conseil souverain de Brabant, et de président au conseil de Luxembourg. Le parti opposé à Philippe II, roi d'Espagne, fut par lui soutenu avec ardeur. Il était issu d'une famille calviniste, mais qui possédant des fiefs nombreux en Belgique, avait depuis le 10° siècle donné des châtelains à Bruxelles. Nous avons de lui

quelques harangues, et Commentarium de privilegiis creditorum, Prochiron sive enchiridion judiciarium. Il mourut

en 1594.

ACKER (JEAN BAPTISTE VAN), né à Bruges, est un peintre distingué en miniature. Appelé par le roi Léopold à Bruxelles, il y fit en 1836, à la satisfaction générale, les portraits du prince Aug.te de Saxe-Cobourg Gotha et de son frère don Fernando, prince de Portugal. LIVRAISON Ire.

AD.

-ADE, mariée à Louis, comte de Looz, était fille de Thierry VII. Voulant s'emparer du comté de Hollande, dont elle avait hérité à la mort de son père, Guillaume, comte de Frise, son oncle, la fit enfermer et conduire après en Angleterre, sous le règne de Jean-Sans-Terre, où elle resta captive pendant cinq an nées. Rendue à la liberté, elle vint au comté de Looz, habiter avec son époux, qui fut obligé d'envoyer en otage auprès du roi Jean, son propre frère Arnould.' Louis, étant mort de poison, la malheureuse Adé vécut dans la retraite, et mourut à Herkenrode l'an 1220.

ADELART II, abbé de Saint-Trond, se distinguá dans la peinture et la sculpture'; il est mort en 1060.

ADELBODE, issu d'une famille noble du diocèse de Liége, vivait dans le 11° siècle. Dans sa jeunesse il se consacra au service des autels dans la col

légiale de S'-Ursmart, à Laubes, mais sans y embrasser l'état monastique. Sa réputation de piété unie au savoir, fut telle, que l'empereur Henri II (1), don't il écrivit la vie, le créa son chancelier et le fit nommer ensuite à l'évêché vacant d'Utrecht, où il mourut estime et regretté en 1027, après dix neuf ans d'épiscopat. On lui doit la reconstruc

(1) Saint-Henri¡ ́›

a

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tion de l'église cathédrale d'Utrecht. Il laissa aussi quelques cantiques; un Traité des louanges de la Croix; un autre de la sainte Vierge, etc.

ADELMAN, chanoine et écolâtre de l'église de Liége, évêque de Bresse, dans le 11 siècle, mourut vers 1062. Il écrivit à l'hérétique Bérenger une lettre sur l'Eucharistie, où il défend ce mystère avec une sagesse et une modération dignes de la vérité. On trouve cette pièce dans une Collection sur l'Eucharistie, publiée à Louvain en 1561, in-8°, et dans la Bibliothèque des l'ères.

ADOULE PORETTE, surnommée L'HÉLÈNE LIÉGEOISE, florissait en 1297; c'était une fille riche, d'une beauté remarquable, mais de condition serve, de la terre d'Awans. Son enlèvement et son mariage avec le jeune Hanneceau allié aux Waroux, donnèrent lieu à ces guerres cruelles, entre les familles d'Awans et de Waroux, qui désolèrent le pays de Liége pendant un demi-siècle et firent périr plus de 32,000 hommes. Hemricourt nous a laissé le Récit de cette guerre. M. de Villenfagne en a composé un Essai historique, et M. Pigault de Calais en a fait un drame en trois actes, qu'il voulut faire représenter à Liége en 1784, mais le conseil privé de l'évêque s'y opposa.

ADRIANI (ADRIEN), Jésuite d'Anvers, vivait dans le 16° siècle. Il composa, en flamand, divers ouvrages de piété, qui ont été presque tous traduits en latin par Gérard Brunel, chanoine de Deventer. Il mourut à Louvain le 18 octobre 1581.

ADRIEN le chartreux, Belge qui a fleuri au commencement du 15° siècle, est auteur d'un livre rare: De remediis utriusque fortunæ. Cologne, 1471, in-4°. ADRIEN (MARTIN JOSEPH), ou plutôt ANDRIEN, dit LANEUVILLE, OU ADRIEN l'aîné, né à Liége, en 1766, fut un des chanteurs les plus distingués du Grand Opéra de Paris, où il fut reçu en 1786,

pour y jouer, en partage avec Chéron, les rôles de basse, Sa santé étant devenue faible, il dut se retirer de la scène en 1804, époque à laquelle il devint chef du chant. En mars 1822, à la mort de Laîné, il fut appelé à remplir sa place de professeur de déclamation lyrique à l'école royale de musique. Adrien ne jouit pas longtemps de sa nouvelle position, car il mourut le 19 novembre de la même année. On lui doit l'Hymne à la Victoire et celle aux Martyrs de la Liberté.

ADRIEN (N.), frère du précédent, chanteur et compositeur de romances, né à Liége, vers 1767, s'est fait connaître à Paris en 1790, par diverses compositions musicales. Il fut nomme chef des chœurs au théâtre Feydeau, en 1794.

ADRIEN (FERDINAND), frère des précédens, professeur de chant à Paris, y devint en 1799, maître des chœurs au Grand Opéra, emploi qu'il dut abandonner en 1801. Il a composé quelques pièces détachées pour le chant.

ÆGIDIUS (PIERRE), natif d'Anvers, vivait à la fin du XV et au commencement du XVIe siècle. Il fut éditeur des Lettres latines d'Ange Politien, Anvers, 1514, in-4°.

ÆGIDIUS (GABRIEL), auteur belge du 17° siècle, a laissé: Specimina moralis. christianæ et moralis diabolicæ in praxi, Bruxelles 1675, Rome 1680, in-8°. 2 De Philosophia universa de microcosmo, Anvers 1667, in-8°.

AELBROUCK (J. L. VAN), membre du conseil de régence à Gand, a publié un ouvrage recherché: l'Agriculture pratique de la Flandre, I vol. in-8°, avec planches.

AERDE (JOSEPH VAN), sourd-muet, peintre, à Gand, s'est distingué par son tableau représentant la place de SaintePharaïlde de cette ville, où il fut exposé en 1832.

AELST (NICOLAS VAN), graveur, né à Bruxelles en 1530, a gravé d'après Jules

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